[Senécal, Patrick] malphas - tome 1 : le cas des casiers carnassiers

Éditeur : Alire
Collection : GF
Broché : 337 pages
Date de parution : 2011
Prix : 24,95 $

L'idée de base d'associer une entité surnaturelle à un Cégep perdu au milieu de nulle part est pas mauvaise. Le style d'écriture est doté d'une certaine légèreté qui confronte un humour désarçonnant. La vulgarité du personnage principal colle bien à l'ambiance glauque qu'à voulu créer l'auteur avec l'école maudite. Saint-Trainlouin est typiquement qualifiée de « trou-perdu »    où rien n'est ordinaire. Les noms des établissement sont originaux et les descriptions nous permettent d'apparenter un thème bien définis à chacun d'entre eux. Le personnage de Julien Sarkozy me tape vraiment sur les nerfs ! J'aime pas les « machos » débiles    et c'est malheureusement la description la plus exhaustive que j'accorde au protagoniste. Il se croit vraiment tout permis (même si le Cégep de Malphas permet tout XD) et ça ne fait qu'empirer à mon avis. L'auteur nous donne un aperçut très caricatural du mauvais père qui se fait larguer pour adultère. En ce sens, Julien me semble encore plus sympathique   . Par contre, j'adhère totalement à son acolyte, Simon Gracq, qui s'exprime tellement mal que ça devient épique . Il persiste toujours à vouloir écrire des articles, même si son sujet principal est le goût de la poutine de Saint-Trainlouin   . J'ai été particulièrement fascinée par le manque de logique, de goût, de culture et d'intérêt de nous montre le professeur Davidas  (c'est même pas un prof… juste une larve géante qui fond dans une éponge). Le point faible de ce premier tome est le nombre hallucinant d'éléments qui restent inexploités. On sent une construction (un château de carte quoi) sous l'intrigue, mais la simplicité établie derrière l'enquête policière nous refroidit assez rapidement. Le suspense est bien présent à quelques moments, mais il ne persiste jamais. Dans l'ensemble, ce roman est riche en ironie et faible en rebondissements.
Comme j'avais adoré Aliss, je m'attendais à quelque chose d'un peu mieux . La barre était peut-être élevée ! Néanmoins je laisse une chance à cette saga pour la suite parce qu'il y a des personnages de Aliss dans Malphas que j'adore *0*.

Ma note : .

J'avoue qu'au départ, je n'étais pas très convaincu que j'allais apprécier autant que d'habitude avec cet auteur. Son style quelque peu modifié, plus humoristique, plus trash ; son personnage principal impulsif, mal engueulé et lubrique... Puis, dans le dernier quart, avec les événements qui surviennent et la façon dont se dénouent les intrigues, je me suis rendu compte que j'étais totalement accroché et avide de connaître les développements de cette petite ville éloignée et de son cégep de seconde zone, où les circonstances étranges et tragiques font office de normalité. Jusqu'à mes réticences initiales se sont muées en attraits, je dois l'admettre. Ce Sarkozy a fini par me plaire, de même que son amusant acolyte Simon, qui commet un pléonasme à chaque phrase, ou devrait-on parler ici de périssologie (mot aperçu sur la page wikipédia de pléonasme) ? Bref, le magnétisme du tome 2 est à ce stade très fort.