L'Historienne et Drakula

Qui était vraiment le comte Vlad de Valachie, dit aussi Drakula, le Vampire des Carpates, mort depuis cinq siècles? C'est la question que se pose, intriguée, une jeune fille en découvrant dans le bureau de son père un vieux livre dont toutes les pages sont blanches, sauf la page centrale, sur laquelle un dragon aux ailes déployées protège entre ses griffes cet unique mot: DRAKULA.
Commence alors, pour son père comme pour elle-même, une enquête périlleuse autour de cette noire figure du passé. Peu à peu, l'ombre maudite se fait plus présente et oppressante autour d'eux. Peu à peu, la quête se transforme en traque, et la vérité se dégage de la légende, plus terrifiante encore.

Seigneur, quelle lecture! J'ai rarement lu des livres aussi éprouvants. Que dire? Disons que je ressors à moitié consternée à moitié enthousiasmée par cette lecture.

Pour commencer, la structure de l'histoire est tordue. Une femme commence l'histoire en nous racontant ce qu'elle a vécu dans son adolescence. Dans son adolescence, elle nous raconte ce que son père lui racontait et même son père nous raconte ce que son prof de thèse lui racontait. Vous avez suivi? Tout ça pour dire que déjà le fait d'avoir une narration 'en escalier' si je puis dire, ça alourdit le tout.

L'histoire en elle-même est intéressante, mais cela dépend des moments. Elle l'est quand on est plongé dans l'intrigue, quand la bonne femme nous raconte que 'A cette époque-là, les paysages hollandais blablabla' on a envie de sauter des pages. Franchement.

La chose qui m'a cependant particulièrement frappée, c'est le style, très épuré, très agréable, les phrases ont été taillées comme des petits bijoux.

Sinon, on en apprend des tas sur l'Empire ottoman du XV-XVI ème siècle, ainsi que sur la Transylvanie et la Hongrie. Ce qui ne peut être qu'un plus pour nous, étant donné le peu de choses que l'on connait hors de nos frontières.

Un livre que je conseillerai si vous êtes férus d'histoire. Les vampires sont quelques peu absents dans cette histoire, où leur historicité est au centre de l'attention. Ce qui n'est pas plus mal selon moi, ça change de tous les Twilight 0.2 du moment.