[Haig, Matt] les Radley

Résumé :


Broché : 350 pages
Editions : ALbin Michel (1 octobre 2010), Le Livre de Poche

Notes des membres :
 : Line

Ca a l'air sympa, différent des autres romans...

il a de très bonne critique
quelque critique que j'ai trouvé:

Spoiler:

Ca me donne encore plus envie de le lire tiens!

Ça a l'air super intéressant comme livre
Peut-être un livre à acheter...

Oui je suis d'accord! ça a l'air vraiment sympa.

Je le veux !

Spoiler:

Mon avis :

Je ressors de ce livre avec un sentiment étrange, c’est très difficile de donner ses impressions. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas du tout comme les habituels romans de vampires ! Le livre est long, très long. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée mais j’ai dû à certains endroits m’obliger à continuer/reprendre la lecture.

L’histoire n’est pas passionnante mais plutôt surprenante. Les Radley tentent de se séparer du monde vampirique. Malheureusement, ils ont fait l’erreur de cacher à leurs enfants leur nature et leur fille tue quelqu’un (comment lutter contre une soif qu’on ne savait même pas posséder ?). Leur vie bien tranquille (et ennuyeuse au possible) change et on se retrouve plongé en pleine panique : les enfants apprennent ce qu’ils sont, la police enquête sur le meurtre, et surtout, l’oncle vampire jusqu’au bout des canines fait son apparition ! Il est sexy, cool, odieux au possible. Mais il cache un énorme secret qu’il est bien décidé à révéler à son frère. Malgré l’angoisse de la situation, l’histoire reste assez neutre : les Radley tentent de faire comme si de rien n’était et du coup, le lecteur a droit à de nombreuses scènes de banalité.

Mais le roman a deux grands points positifs que j’ai particulièrement appréciés !
Tout d’abord, il faut souligner la qualité de l’écriture de l’auteur. Les phrases sont bien tournées, les mots choisis avec finesse et avec un certain humour très « British », et il est possible de saisir la psychologie de chacun des personnages (du médecin vampire père de famille au gros policier qui apparaît deux secondes, en passant par la voisine aguichante). Il y a quelques chapitres, qui représentent chacun une journée (toute l’histoire se passe en gros en un week-end) et puis, une infinité de sous-chapitres. Ces derniers sont courts mais permettent de passer d’un personnage à l’autre, qu’ils soient secondaires ou non. Et puis, de temps en temps, on nous montre une page du « manuel de l’abstinent » : j’ai adoré lire ces pages, elles sont assez marrantes ! Sans s’en rendre compte, on arrive vite au bout des 400 pages… et la fluidité de lecture, grâce à l’écriture, y est pour quelque chose.
Ensuite, autre grand point positif : le monde des vampires. L’auteur a bien travaillé son sujet, ça se voit ! Tout est pensé : les différents sangs possibles à consommer, les statuts des vampires (il y a des « intouchables » que même l’unique équipe de police secrète au courant de l’existence des vampires ne peut pas tuer), les groupes de vampires (il y a les « pratiquants » qui boivent du sang humain et/ou vampire et les « abstinents », comme les Radley, qui décident de renoncer complètement du sang, avec les troubles de santé qui vont avec), les deux manières de devenir vampire (c’est héréditaire mais un humain peut aussi être « converti »), les pouvoirs surhumains…

Spoiler:

Certaines personnes célèbres de l’histoire, comme Lord Byron, sont en fait des vampires. Et puis, beaucoup de films, chansons et pornos ont leur équivalent dans le monde des vampires. Toutes ces allusions font sourire. Bref, tout est bien construit et on plonge assez facilement dans l’univers décalé de ces vampires qui ne sont pas immortels mais vivent jusqu’à deux siècles.

Au niveau des personnages, j’ai été un peu déçue : Peter le père est un peu insipide, Helen la mère est une menteuse experte, Clara la fille accepte un peu vite son meurtre (il faut dire, elle est sous l’emprise du sang…), et Will l’oncle énerve un peu avec son but ultime, son secret. Le seul qui montre une jolie évolution est Rowan, le fils de 17 ans, qui a toujours été le souffre-douleur de tous les gamins du quartier. Il garde une morale assez droite. Et puis, il est amoureux secrètement de la meilleure amie de sa sœur. J’ai trouvé cette histoire très mignonne. J’avais vraiment envie qu’il ait enfin le courage de déclarer sa flamme. C’est vraiment là que se situe l’amour dans le récit car Peter et Helen ont quelques problèmes de couple… Et la présence du beau Will n’arrange rien.

Pour terminer, même si tout au long de l’histoire on se demande comment cela va finir (par une routine ? par une catastrophe ? par une arrestation ? par un déménagement ?), la fin clôt de façon très réussie le récit. Il y a de l’action, des surprises, et plusieurs vrais changements. Dans une certaine mesure, c’est une fin heureuse, mais d’un autre côté, il se passe quelque chose que rien ne laissait prévoir.

Bref, en fin de compte, ce livre est agréable, s’écarte un peu des sentiers battus, et fait découvrir, quand on arrive à vraiment entrer dedans, un monde complètement décalé.

Je vous conseillerais tout de même d’attendre la version de poche pour l’acheter, car il risque de ne pas plaire à tout le monde.

Ma note :

Mise à jour de la fiche : ajout de la couverture de l'édition de poche.