[Garwood, Julie] Un mari féroce

Mariée de force à un cruel baron, Johanna accueille sa mort comme une délivrance mais elle est obligée de se remarier et le fantôme de son premier mari la hante.

Mon avis :

Ce livre fera plaisir aux admiratrices des Highlanders. La trame est assez classique : un mariage semi arrangé de convenance entre une belle anglaise riche et un fier Highlander, avec une gentille romance. Mais comme c’est agréable à lire, que les personnages sont attachants et que l’histoire est distrayante, je n’ai pas été dérangée par la banalité du livre. Petit plus du livre, les personnages secondaires ne font pas tapisserie : même si les personnages principaux dictent le fil du livre, les autres ont quand même des histoires intéressantes à raconter. C’est chouette car cela évite au livre des longueurs. Je me suis d’ailleurs prise d’affection pour le vieux Auggie qui adore jouer au golf (il me semble ne pas dire de bêtises, d’après la description de son passe-temps, cela doit être cela… ).
Au niveau du « au-delà de la romance », il n’y a pas grand-chose à dire. Point de vue historique, on est dans un contexte tendu du règne du roi John (Jean Sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion), mais cette toile de fond est très floue, même si l’auteure arrive à l’intégrer par légères touches dans l’intrigue pour donner un ou deux rebondissements. Point de vue des mœurs, on apprend quelques trucs sur les Highlanders (leur esprit familial, les « clans », leur façon assez particulière de se procurer de la nourriture , leur boisson favorite ), mais on ne met pas l’accent là-dessus non plus. Non, ce qui m’a marquée dans ce livre est un autre petit détail : les réflexions sur la religion catholique, les interprétations de la Bible pour servir les intérêts de certains, ainsi que les mensonges que d’autres font croire comme des vérités du livre chrétien sous prétexte que les femmes ne savaient pas lire et croyaient tout ce que leur confesseur leur affirmait sans pouvoir vérifier par elles-mêmes. J’ai beau ne pas m’y connaître beaucoup en matière de religion, je doute que les femmes soient considérées par le Ciel comme inférieures aux vaches… Bref, dans l’ensemble, ce fut instructif sur la position d’infériorité de la femme au Moyen-âge. Bon, ok, je pense que cette approche du livre était surtout pour souligner le caractère exceptionnel du fier Highlander par rapport à la mentalité de l’époque, mais je crois que l’auteure n’a pas non plus voulu sublimer les Highlanders et rabaisser les Anglais, puisqu’on trouve des bons et des brutes des deux côtés.
En conclusion, le livre est fidèle au résumé, rien de plus, rien de moins.

Ma note :