[Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes

Résumé : Demain, le bonheur sera universel. Et obligatoire ! Dans le meilleur des mondes les foetus sont « préparés» dans des incubatrices en fonction du rôle qu’on leur destine. Les futurs Alphas, de la caste des élites, reçoivent plus d’oxygène, plus de «pseudo sang». Quant aux futurs Epsilons, à qui l’on réserve les tâches les plus pénibles, on veille à ne pas développer leurs facultés intellectuelles : un bon ouvrier n’a pas besoin de penser. Dans le meilleur des mondes, un système éducatif qui façonne les esprits comme les corps, une société communautaire qui proscrit l’individualisme, où la cellule familiale ne peut exister. Dans ce meilleur des mondes méthodiquement planifié pour construire les hommes en fonction des besoins, pour contraindre un bonheur artificiel, pour museler les passions et les interrogations, il y aura bien un grain de sable pour s’insérer dans les rouages. Un récit incontournable écrit en 1931, qui n'a pas fini d'influencer écrivains et cinéastes.

J'ai terminé le roman avec une bonne impression :)

Le monde est tellement... insensé et effrayant que dans les premiers chapitres, je voulais quasiment rentrer dans le livre et secouer les personnages ou encore les gifler. Leur pensée de voir les choses est si différente que l'histoire commençait à se diriger dans une "absurdité complète". Et pourtant... pourtant on peut comprendre comment ce monde en est arrivé à ce stade épouvantable. Car c'est une société où la guerre et la maladie n'existent plus, où la mort ne fait plus peur à personne et où les gens ne font que s'amuser entre eux et travailler. Mais ce qui est horrible, ce sont les méthodes qu'ils font pour arriver à ce résultat : famille et religion inexistantes, clonage, éducation insensée et classes de la société absurde. Quand on entend dire que le mot "mère" est obscène ou que chaque nuit durant des années, on fait répéter les mêmes leçons aux enfants durant leur sommeil ou encore que les gosses jouent à des jeux érotiques dès leur plus jeune âge... il y a de quoi se tirer des balles --'

'fin, assez parlé du monde et venons en à l'histoire. Les premiers chapitres nous raconte le fonctionnement du monde, principalement du clonage. Puis vient la "vraie" histoire et l'on rencontre des personnages que l'on va suivre durant tout du long de la lecture (Bernard et Lénina). On remarque alors que Bernard est un homme différent des autres gens et qu'il y a peut-être un espoir de renverser cette société absurde. Il va alors faire une rencontre qui va changer les choses... l'histoire est très prenante et captivante et les personnages sont assez "vivants" (enfin... ceux qui sont différents). C'est une bonne histoire même si j'ai plutôt été déçu par la fin. Je m'attendais à un rebondissement plus... "fort".

Bref, un livre vraiment très bien. Huxley a surtout approfondit son monde dans plusieurs domaines et c'est extrêmement intéressant. L'histoire est sympathique et prenante et les personnages sont assez attachants. J'ai au final beaucoup aimé ce livre d'anticipation (mais je préfère 1984 de Orwell)


Bonne note : !

Bah à priori, personne n'aime être traumatisé, triste, avoir du dégoût ou ce genre de sentiment. Mais lorsqu'il vient d'un livre ou d'un film, c'est très différent. C'est vrai que je ne saurai vraiment expliquer mais dès qu'il s'agit de quelque chose de l'extérieur, qui ne te concerne pas, tu prends du plaisir à éprouver ce sentiment.
Bien sûr, je ne voudrais pas non plus être traumatisé après avoir regardé un film d'horreur avec plein de sang mais, ici, c'est de nouveau très différent. On ressent quelque chose d'autre qui vient plus sur la réflexion que sur une image dégueulasse. C'est à la fois moins fort (puisqu'on n'est pas focalisé sur une image qui nous dégoûte) mais aussi plus puissant (car ça nous fait plus peur quand on y réfléchi).

Bon, je pense que ce que j'ai dit n'est pas tout à fait clair puisque, moi-même, je reste assez confus sur ce point :P