[Pérez-Reverte, Arturo] Club Dumas, ou L'ombre de Richelieu
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[Pérez-Reverte, Arturo] Club Dumas, ou L'ombre de Richelieu
Club Dumas, ou L'ombre de Richelieu
Arturo Pérez-Reverte
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Arturo Pérez-Reverte
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Résumé : A-t-on réellement découvert un chapitre manuscrit des Trois Mousquetaires ? Et quel rapport y a-t-il entre le chef-d’œuvre de Dumas et ces Neuf Portes du royaume des ombres, livre diabolique dont l’auteur fut brûlé l’année même de la mort de D’Artagnan ?
Telles sont les questions auxquelles Corso, chercheur de livres rares pour collectionneurs fortunés, tente de répondre en butant sur des cadavres, de Tolède à Cintra, puis chez les bouquinistes de Paris et au bord de la Loire, suivi par d’étranges sosies de Milady ou de Rochefort…
Comme il l’a fait avec Le Tableau du maître flamand, Grand Prix de Littérature policière 1993, Arturo Pérez-Reverte nous entraîne ici, avec une érudition et un brio qui laissent pantois, dans une aventure où la réalité semble n’être qu’une des versions possibles de la fiction.
Éditeur : Le Livre de PocheTelles sont les questions auxquelles Corso, chercheur de livres rares pour collectionneurs fortunés, tente de répondre en butant sur des cadavres, de Tolède à Cintra, puis chez les bouquinistes de Paris et au bord de la Loire, suivi par d’étranges sosies de Milady ou de Rochefort…
Comme il l’a fait avec Le Tableau du maître flamand, Grand Prix de Littérature policière 1993, Arturo Pérez-Reverte nous entraîne ici, avec une érudition et un brio qui laissent pantois, dans une aventure où la réalité semble n’être qu’une des versions possibles de la fiction.
Collection : Policier/Thriller
Date de parution : 1995
Nombre de pages : 448
Prix : 7,10 €
Dernière édition par Tatooa le Mer 14 Mai 2014 - 20:48, édité 1 fois
Tatooa- Bibliovore
- Messages : 8969
Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
Re: [Pérez-Reverte, Arturo] Club Dumas, ou L'ombre de Richelieu
Fini !
Et que puis-je dire... Voilà un roman étonnant !
Au début, j'ai été assaillie de renseignements de toutes sortes sur Alexandre Dumas, sur la bibliophilie, cet "art" d'aimer les livres, à tel point que ça m'a fait tourner la tête !
D'ailleurs je me suis demandé où j'allais avec ce roman, bien plus d'une fois.
Il y a donc deux conditions pour apprécier ce livre à sa juste valeur : avoir lu au moins "les trois mousquetaires" d'A. Dumas, et d'autre part s'intéresser à ces "fous de livres" que sont les collectionneurs d'éditions anciennes rares (et chères), prêts à toutes les folies pour assouvir leur passion... Et à leurs intermédiaires, mercenaires prêts à tout pour se faire une belle commission.
Comme je disais ailleurs, j'ai connu un de ces "mercenaires". Pas très bien, j'étais jeune.
Bref, je n'ai pu que plonger avec délice dans cet univers qui m'est fermé, comme à la plupart d'entre nous. Je donne un petit avertissement, toutefois :
Ce livre est formidablement bien écrit et bien traduit, MAIS déborde d'informations biographiques et techniques dont l'érudition, quoi qu'admirable, arrive à lasser un brin, tout de même, à part, je pense, les plus passionnés ! Le petit truc qui m'a gêné, c'est que par moment, ça fait étalage de culture qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue. Enfin disons que je comprends que certains n'accrochent pas du tout !
Bon je suis restée accrochée malgré tout, même si ça dure pendant tout le livre, qui est vraiment complexe et fouillé.
Cependant, au bout d'une centaine de pages, l'intérêt de l'enquête de Corso devient tel que tout cela se fond en un tout vraiment intéressant.
Le style, le style de la traduction est vraiment superbe. Les descriptions sont magnifiques, les dialogues également. Les personnages sont ambiguës, tous autant qu'ils sont, et l'on ne sait à qui se fier. Comme nous sommes dans un livre, nous avons les détails de la vie et du passé de Corso, petit plus !
Quand on connait le film (que je connais par cœur parce que je suis fan), il est difficile de s'en détacher. Il le faut, cependant, car en fait, une fois de plus, le bouquin n'a rien à voir, à quelque niveau que ce soit, avec lui !
Les défauts, maintenant, et oui, il y en a, malheureusement.
Voilà, un avis en demi-teinte, donc... Hem... Joualvert, nous en discuterons plus tard, si Dieu le veut (Ventrebleu, je suis contaminée !) !
Je met quand même un bon car il les vaut.
Et que puis-je dire... Voilà un roman étonnant !
Au début, j'ai été assaillie de renseignements de toutes sortes sur Alexandre Dumas, sur la bibliophilie, cet "art" d'aimer les livres, à tel point que ça m'a fait tourner la tête !
D'ailleurs je me suis demandé où j'allais avec ce roman, bien plus d'une fois.
Il y a donc deux conditions pour apprécier ce livre à sa juste valeur : avoir lu au moins "les trois mousquetaires" d'A. Dumas, et d'autre part s'intéresser à ces "fous de livres" que sont les collectionneurs d'éditions anciennes rares (et chères), prêts à toutes les folies pour assouvir leur passion... Et à leurs intermédiaires, mercenaires prêts à tout pour se faire une belle commission.
Comme je disais ailleurs, j'ai connu un de ces "mercenaires". Pas très bien, j'étais jeune.
- Spoiler:
- Mais je sais qu'il a piqué des vieux bouquins lorsque ma grand-mère est décédée, qui avait gardé des tas de vieux trucs de sa famille "haute-bourgeoise". C'est le père d'une de mes très nombreuses cousines. Et il ressemblait, à l'époque, à la description de Corso, de très près, que ce soit physiquement ou intellectuellement ! Sauf qu'il n'avait pas de lunettes et des yeux d'un bleu de glace sous-marine. Je ne sais s'il exerce toujours ce métier... Mais je lui dois d'avoir dans ma bibliothèque une vieille édition de l'intégrale de Shakespeare en anglais à laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux (même si elle ne doit pas valoir grand chose), remerciement pour lui avoir donné une petite chatte grise (oui oui, c'était à l'époque où j'avais des chats, c'est loin dans le passé) dont il était fou. Il aimait les chats, il ne pouvait être totalement mauvais...
Bref, je n'ai pu que plonger avec délice dans cet univers qui m'est fermé, comme à la plupart d'entre nous. Je donne un petit avertissement, toutefois :
Ce livre est formidablement bien écrit et bien traduit, MAIS déborde d'informations biographiques et techniques dont l'érudition, quoi qu'admirable, arrive à lasser un brin, tout de même, à part, je pense, les plus passionnés ! Le petit truc qui m'a gêné, c'est que par moment, ça fait étalage de culture qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue. Enfin disons que je comprends que certains n'accrochent pas du tout !
Bon je suis restée accrochée malgré tout, même si ça dure pendant tout le livre, qui est vraiment complexe et fouillé.
Cependant, au bout d'une centaine de pages, l'intérêt de l'enquête de Corso devient tel que tout cela se fond en un tout vraiment intéressant.
Le style, le style de la traduction est vraiment superbe. Les descriptions sont magnifiques, les dialogues également. Les personnages sont ambiguës, tous autant qu'ils sont, et l'on ne sait à qui se fier. Comme nous sommes dans un livre, nous avons les détails de la vie et du passé de Corso, petit plus !
Quand on connait le film (que je connais par cœur parce que je suis fan), il est difficile de s'en détacher. Il le faut, cependant, car en fait, une fois de plus, le bouquin n'a rien à voir, à quelque niveau que ce soit, avec lui !
Les défauts, maintenant, et oui, il y en a, malheureusement.
- Spoiler:
- Le narrateur est un des protagonistes du livre. Hélas, il est impossible qu'il connaisse, justement, "l'intériorité" et le passé de Corso, d'autant que celui-ci est tellement secret que je ne vois pas ce qui aurait pu le pousser à en parler à l'homme narrateur. C'est donc incohérent...
Ensuite, la fin est assez décevante. Je n'aime pas trop les auteurs qui n'osent pas aller "au bout" de leur idée, et ici, nous en avons un exemple type. Disons qu'il laisse la fin suffisamment ouverte pour qu'on imagine que Corso va, lui, ouvrir la porte, mais c'est tout... De plus, et bien que j'aurais pu m'y attendre vu le titre, l'intrigue autour de l'original du chapitre de Dumas remue en fait beaucoup de vent pour pas grand chose, et j'en ai été fort déçue. Intrigue complexe et fouillée tout au long du livre, certes, mais qui débouche sur un soufflé refroidi. Enfin quand je lis ce genre de fin c'est l'effet que ça me fait : "tout ça pour ça, pf...". Je pense que Polanski a bien décelé le souci du bouquin et l'a totalement occulté, de toute façon ç'aurait été bien trop compliqué pour un film ! D'ailleurs j'ai eu l'immense surprise de voir que, malgré les différences énormes entre le livre et le film, certains dialogues sont quasiment identiques dans les deux, en français, en tous les cas ! (Je l'ai déjà dit que je connais le film par cœur ? Oui hein... )
Voilà, un avis en demi-teinte, donc... Hem... Joualvert, nous en discuterons plus tard, si Dieu le veut (Ventrebleu, je suis contaminée !) !
Je met quand même un bon car il les vaut.
Tatooa- Bibliovore
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