[Kleinbaum, N.H.] Le Cercle des poètes disparus

Résumé : Il fut leur inspiration. Il a transformé leur vie à jamais.
A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating.
Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l'anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales.
Même si le drame - le suicide d'un adolescent - déchire finalement cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie.

Le roman du film-événement de Peter Weir, Oscar 1990 du meilleur scénario, qui a bouleversé des centaines de milliers de spectateurs.

Édition : Le Livre de poche
Date de parution : novembre 1991
Prix :  5,30 €

Mon avis :

J'ai un avis assez mitigé sur ce livre.    Certes, l'histoire est profonde et libératrice, mais Le Cercle des poètes disparus pâtit vraiment d'être l'adaptation écrite du film éponyme.    Tout d'abord, parce que ce film est devenu culte, porté par des acteurs d'un charisme inoubliable   , mais surtout parce qu'il n'apporte absolument rien de neuf    : aucun détail supplémentaire, aucune réflexion plus profonde. On a vraiment l'impression de lire le scénario du film, de voir défiler devant nous toute une série de scènes (à mettre en scène par la suite pour en donner de la consistance). L'écriture n'est ni bonne ni mauvaise : elle est "absente", si je peux me permettre cette image. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.    J'aurais dû regarder ce soir une nouvelle fois le film comme je l'avais initialement prévu, plutôt que de me lancer dans le livre. Le film au moins me transporte.

Au-delà de cette forte critique de cette version papier, il faut quand même souligner la force des messages véhiculés par cette histoire : en les enjoignant à profiter de la vie (c'est la fameux Carpe diem), le professeur de littérature Keating va amener ses élèves à se révéler à eux-mêmes. Les exercices sont assez loufoques   , mais leurs visées ne le sont jamais. Oh mon Capitaine, mon capitaine ! Que vous êtes inspirant pour nous tous !  

Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, même si la poésie est a priori un moteur (un déclencheur) de liberté pour ces jeunes garçons de collège privé, elle n'en reste pas moins une thématique secondaire : c'est toute l'adolescence et ses craintes face au monde des adultes qui, selon moi, sont au centre de la réflexion. Ces derniers sont d'ailleurs bien piètrement représentés (excepté le professeur bien entendu) : entre le directeur qui loue à tout prix les traditions et les pères soit indifférents soit dictateurs (sans parler des mères complétement soumises et muettes), les adultes sont vraiment dépeints avec sévérité !

Bref, je ne peux décemment pas vous conseiller de lire cette adaptation, trop courte et sans développement   , mais vous encourage vivement à visionner ce film. Il faut l'avoir vu au moins une fois dans sa vie.

Ma note (livre) :
Ma note (film) :

Je me permets de mentionner ici ma note du film pour bien souligner mon admiration devant cette histoire, mais ma déception face à ce livre.