[Nothomb, Amélie] Les Catilinaires

Résumé : La solitude à deux, tel était le rêve d'Emile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre. Étrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde…
C'est une comédie très noire, d'une lucidité tour à tour drôle et dévastatrice, que nous offre ici la romancière d'Hygiène de l'assassin, révélation littéraire de 1992.

Éditeur : Le Livre de Poche
Date de parution : 1997
Prix : 5,10 €

Mon avis :

Cette lecture fut tout aussi redoutable que je le craignais.    Au moins a-t-elle eu le mérite d'être courte et rapide.    Laissons cela à Amélie Nothomb, elle écrit bien : c'est fluide et intelligent.

Mais ! Mais ! Mais !    Je n'arrive pas à adhérer à son style et ses sujets.    C'est un roman destructeur. On le sait en commençant, et à aucun moment l'auteure ne nous laisse espérer un changement. L'écriture est "génialement méchante". C'est difficile à expliquer : j'admire la singularité profonde de ce style (peu seraient capables d'un tel exploit) mais je déteste profondément l'avoir devant les yeux.  

Ce roman ne comprend pas de chapitres. Mais je diviserais les 150 pages comme ceci    : j'ai été exaspérée (à m'en tirer les cheveux   ) par les cinquante premières (avec ce voisin envahissant qui par le silence ou ses regards outrés me donnait envie de casser des murs   ), j'ai lu d'une traite les cinquante suivantes (elles brisaient un peu la monotonie, laissant espérer des imprévus salvateurs), et me suis profondément ennuyée les cinquante dernières    (tout simplement parce que j'avais abandonné l'idée même d'avoir une fin différente de ce qu'annonce le simple fait que ce roman a été écrit par A. Nothomb).

J'ai essayé de m'attacher aux personnages principaux, qui avaient pourtant tout pour plaire    : des nouveaux retraités qui aiment le calme, la nature, rigoler ensemble, polis, hellénistes, etc. Mais non, ma peur (justifiée) de voir la destruction (oui, encore ce mot, mais c'est vraiment celui qui me semble le plus juste) de la beauté par cette terrible (à prendre dans tous les sens possibles) auteure, m'a vraiment figée.  

Bref, un roman typique de l'auteure : soit vous adorerez   , soit vous détesterez   , il n'y a pas de juste milieu !  

Et parce que je suis contradictoire   , que je ne suis pas critique littéraire, et que le simple fait de l'originalité profonde de l'auteure me laisse pantoise :

Ma note :