[Allen , Louise] Trilogie des sœurs Shelley - Tome 2 : un délicieux compromis

Résumé : Suffolk, Angleterre, 1808.
Aux abois, enceinte d'un homme qui l'a séduite puis abandonnée, Bella n'a plus qu'une idée en tête : exiger réparation. Mais lorsqu'elle arrive à Londres, après un éprouvant voyage, Bella est atterrée : son séducteur a disparu. Son titre de vicomte, ses terres, sont désormais la propriété de son frère, le taciturne Eliott Calne. Une surprise qui en cache une autre : car Eliott, qui ne transige pas avec l'honneur de son nom, ordonne à Bella de l'épouser lorsqu'il découvre qu'elle attend un enfant. Un mariage blanc qui permettrait de sauver les apparences ? Non. Face au regard brûlant qu'Eliott pose sur elle, Bella devine que cette proposition ne sera pas sans contrepartie...

Mon avis :

Je n’ai pas lu le premier tome, mais en romance, cela ne pose aucun problème. Et encore plus dans cette série où les trois sœurs vivent des aventures séparément et ne se voient jamais. En effet, elles sont les filles d’un pasteur très strict et finissent par s’enfuir toutes les trois. Ce second tome se focalise sur l’aînée des sœurs, Bella, qui est la dernière à s’enfuir (pour cause de grossesse) de la maison : on ne rencontre donc jamais sa famille, donc c’est vraiment une histoire à part et on ne manque rien en la lisant séparément !
Le résumé ne cache pas grand-chose de l’histoire, ne vous attendez pas à de gros rebondissements : le livre établit sa ligne directrice dès le départ et s’y tient. Et pourtant, malgré cela, je ne me suis pas du tout ennuyée. La simplicité de la romance la rend réaliste et douce, et cela permet aux personnages d’établir une vraie relation, qui se développe au fur et à mesure. Ils apprennent à se connaître et à se faire petit à petit confiance.
J’ai beaucoup aimé le personnage d’Eliott. Il paraît un peu trop parfait au départ, avec son sens très prononcé de l’honneur (il va jusqu’à épouser la fille que feu son frère à mise enceinte et abandonnée juste pour donner un avenir à l’enfant tout de même !), et sa façon de gérer chaque affaire (dans la maison, au niveau financier, etc.) avec brio. Mais finalement, il montrera tout de même une faiblesse : malgré tous ses beaux discours, il n’arrive pas à aimer cet enfant à naître qui n’est pas de lui. Il s’en veut d’avoir de telles pensées (et essaye de les cacher à sa nouvelle épouse)… Je trouve que cela le rend bien plus humain, plus normal. J’ai bien aimé le fait que son plan parfait soit bouleversé par ses sentiments : on ne peut pas contrôler le fait d’aimer (ou pas) quelqu’un.
Bref, ce fut une agréable lecture , même si les personnages secondaires se font rares et qu’on ne reste en gros que dans un seul décor (le château du vicomte). Je pense que ce livre illustre très bien ce qu’est le comportement d’un parfait « gentleman ».

Ma note :