[Herbert, Frank] Le cycle de Dune - Tome 6 : Les Hérétiques de Dune

Résumé :


Date de parution : 1984
Prix : ~8€

Soupire... J'ai ouvert le livre, lu le premier chapitre et je l'ai reposé. Dune a définitivement perdu tout son charme pour moi.
Je ne me permettrai pas de noter un livre sur un chapitre.

Oh mince !

Faut pas être triste Si ça se trouve ce livre te plairai. Et je suis sûre que plein de gens l'on apprécié... Mais bon parois l'enchantement se brise. Heureusement pour moi ça m'arrive rarement.

Je dois avouer que ce livre m'a beaucoup moins marquée que les précédents. L'Empereur Dieu de Dune avait déjà suscité une certaine lassitude, et je n'ai pas lu les aventures des "hérétiques" avec le même intérêt que les autres volumes. L'enchantement n'est plus là. On n'est plus dans les sietches fremen, les vers ne sont plus que des avortons comparés à ceux du temps de Muad'Dib, les soeurs du Bene Gesserit raclent les fonds de tiroir pour trouver de l'Epice, et le Nouvel Ordre féminin des Honorées Matriarches est pour ainsi dire un brin décadent... En encore ce ghola de Duncan Idaho, son énième copie ressuscitée... Bref, pour moi, ça n'a plus aucun sens!
C'est bien dommage, car on se laissait facilement envoûter par l'univers particulier d'Arrakis (en plus, quand j'ai lu Dune, j'avais fait un voyage dans le désert, forcément, ça me rendait réceptive). Et puis je trouve étrange ces sauts dans le temps, ça fait trop long. Même pour une saga de l'ampleur de Dune. On a du mal à comprendre comment chacun arrive encore à se souvenir qui descend des Atréïdes!

Cependant, l'histoire n'est pas mauvaise en elle-même. C'est juste que la dimension épique n'y est plus...  

C'est clairement l'effet inverse qui s'est produit pour moi. Je trouve qu'au contraire, il y a un souffle nouveau et une bonne touche d'inattendu. Avec la chute du Tyran pour les uns et du Dieu pour les autres, chacun se sert du souvenir de Leto II à sa guise pour l’interpréter à sa manière, c’est à se demander comment va se poursuivre son sentier d’or pour la survie de l’humanité entre les mains des prochaines générations. Les cartes sont redistribuer et les complots reprennent de plus belle. De la fourberie en puissance, des joutes verbales, des alliances improbables et des jolies confrontations. Enfin ça bouge un peu. Je dois dire que dans un univers aussi complexe que celui d’Herbert c’est plus reposant pour mes pauvres petites cellules grises d'avoir un peu plus de scènes d'actions, de dialogues et de réponses à mes interrogations. Il faut dire qu'avec les bonds dans le temps et ma tendance à remettre toujours à plus tard la suite d'une série déjà entamée depuis longtemps, c'est difficile de tout restituer. Dans les hérétiques, la trame ne se situe plus seulement sur Rakis mais aussi sur Gammu. L'ancienne planète de la sournoise famille Harkonnen. On en sait beaucoup plus sur le Bene Tleilax, très peu mis en avant dans les anciens tomes. Quand on voit les différentes types de technologies développées chez eux ça suscite forcément la curiosité et je dois dire qu'en matière de révélations j'ai été servie, qu'ils s'agissent d'eux, des catins de la dispersion pâle copie du Bene Gesserit ou des tenaces Révérendes Mères aux ambitions plus que démesurées. J'ai eu un regain d'intérêt pour Teg Miles et Darwi Odrade mais également pour la chute finale du roman qui m'a surprise et déstabilisée. Le charme opère de nouveau !

Spoiler: