[Putney, Marie Jo] Le pacte

À la mort de son père, le comte de Cromarty, lady Jocelyn se sent trahie. Cet homme dont elle se sentait si proche a prévu dans son testament une clause qui oblige Jocelyn à se marier avant ses vingt-cinq ans. Alors que la date fatidique approche, lady Jocelyn ébauche un stratagème qui lui permet de contourner cette contrainte tout en faisant acte de générosité envers un officier blessé. Mais ce calcul si raisonnable ne prend pas en compte les progrès de la médecine… ou la force des sentiments que va lui inspirer cet homme admirable qui semble si sincèrement épris d’elle.

Mon avis :

C’est un livre avec une idée de départ originale : un mariage entre un officier mourrant et une riche héritière. Toute la première partie du livre, où l’héroïne prend connaissance de la dure réalité des blessés d’un hôpital militaire, et décide de contrer les projets de sa famille de lui voler sa fortune en s’associant à un homme paralysé qui se meurt, est assez prenante. On est à une époque où la méfiance envers la chirurgie était assez grande. La médecine relevait de la science, la chirurgie était un travail manuel. Après la guerre contre Napoléon (on se trouve juste après la victoire anglaise à Waterloo), tous les soldats sont rapatriés de Belgique (entre parenthèses, cela me fait toujours bizarre de lire ce nom à cette époque… pas qu’il n’existait pas, les Belges sont un vieux peuple, mais quand même, le pays en tant que tel ne sera formé et indépendant que 15 ans plus tard !) vers les hôpitaux anglais. J’aime beaucoup la fraternité qui règne parmi les soldats. Comme le résumé le laisse présager, un miracle se produit, et on tombe, dans la seconde moitié du livre, dans une romance banale. J’aurais voulu un peu plus de rebondissements.

Spoiler:

Les personnages principaux sont gentils, mais sans plus. J’aimais assez le caractère de Jocelyn, mais son traumatisme dû au divorce de ses parents a été assez mal géré.

Spoiler:

L’histoire familiale de David est beaucoup mieux travaillée. Mais hélas, du coup, tout l’aspect militaire de son personnage passe à la trappe. Hormis qu’il avait été blessé à la guerre, on pourrait facilement oublier qu’il est major.
Au sinon, les personnages secondaires (la sœur, le médecin, la bonne, le valet, la tante, etc.) sont de temps en temps mis en avant, avec des parties de chapitres qui leur sont consacrées. Leurs histoires sont chouettes, mais comme ils ne sont pas les héros du livre, c’est toujours très court et rapide (et bien sûr très prévisible).

Bref, j’ai été assez déçue par la seconde partie du livre, et le manque de punch (d’humour ?) général m’a parfois ennuyée.

Ma note : (une bonne note pour la bonne idée de départ et la première partie du roman )