[Roberts, Nora] La vallée des promesses (ou Coeurs de rebelles)

Résumé : Arizona, 1875
Quand, au terme d'un long voyage, Sarah Coway arrive en Arizona, tous ses rêves s'effondrent. Non seulement son père, qu'elle était venue retrouver, est mort quelques jours plus tôt, mais l'endroit où il vivait est à mille lieues du monde civilisé qu'elle a connu jusqu'ici. A la place de la belle demeure blanche évoquée par Matt Coway dans ses lettres, Sarah ne trouve qu'une cabane misérable, perdue dans un décor chauffé à blanc par le soleil. Quant à la mine d'or où le pauvre homme a laissé la vie, elle n'a, semble-t-il, aucune valeur. Dans cet univers rude, Sarah sait qu'elle n'a pas sa place. Alors, pourquoi, malgré tout, tient-elle tant à rester ? Pour honorer la mémoire de son père? A travers lui, elle se sent viscéralement liée à cette terre pourtant hostile. Mais il y a aussi Jake Redan, un homme au passé trouble, qui fait preuve à son égard d'une surprenante sollicitude. A croire qu'elle ne lui est pas indifférente. Elle, ou son héritage...

Remarque : La vallée des promesses a été aussi publié précédemment sous le titre Coeurs de rebelles.

Mon avis :

J’avais déjà lu d’autres romans de Nora Roberts (Coupable innocence dans les thrillers, et Les enquêtes du Lieutenant Eve Dallas dans les policiers/science-fiction) mais c’était la première romance historique de l’auteure que je lisais. Autre grande première pour moi : la lecture d’un roman se situant dans l’univers des cow-boys (ok, j’ai toujours adoré la BD Lucky Luke, mais il n’y a pas de comparaison) ! J’ai été enchantée.
Il y a une bonne intrigue, avec des personnages secondaires hauts en couleur tels que le vieux poivrot tout gentil, le shérif et son adjoint qui fait du charme à la petite épicière, les catins du saloon, le beau propriétaire d’un ranch, le vieux mineur qui rêve de trouver de l’or. Ce petit côté pittoresque était très amusant et j’aurais adoré pouvoir visiter ce petit bled perdu ! On rencontre également des Apaches, qui tentent d’attaquer la diligence. Bref, il ne manque rien pour recréer l’ambiance de l’époque, sans pour autant trop forcer sur les clichés, de manière à ce que cela reste crédible.
Il s’agit de l’histoire de Sarah, venue habiter avec son père à la fin de ses études. Il lui avait écrit combien il était riche et vivait heureux. De fait, pendant les 12 ans qu’elle a passé loin de lui, elle n’a jamais manqué de rien : bonne éducation, belles toilettes, etc. Mais en fait, son père vivait dans une assez grande pauvreté, lui envoyant tout ce qu’il gagnait afin qu’elle ne se doute jamais de la précarité de leur situation. Il était certain qu’il trouverait un jour de l’or dans sa mine et qu’il n’aurait plus à mentir à sa fille. Hélas, il meurt bien trop tôt, et Sarah, contre toute attente, décide de rester dans la cabane de son père. Elle se trouve même un travail pour lui permettre de vivre une vie confortable. J’ai vraiment beaucoup aimé le personnage de Sarah : on pourrait la croire frivole au premier abord, avec ses jolies robes à la mode, alors qu’en fait, elle est très mature. Elle aime certes les jolies choses et tient aux bonnes manières, mais au sinon, elle a le sens des priorités et n’hésite pas à mettre la main à la pâte !
Autre personnage principal, Jack Redman est tout autant fascinant. Comme son nom l’indique, il a du sang indien dans les veines, mais est aussi un cow-boy hors pair. Il tire plus vite que son ombre. Cela fait 6 mois qu’il est arrivé dans la petite ville de Lone Bluff. Il y a retrouvé son ami Lucius, et il loge à la pension de Maggie (entre parenthèses, j’adore cette femme, elle est super drôle à toujours se mêler des affaires de Jack ! ). Le ton monte toujours entre Sarah et lui à chacune de leurs rencontres, mais au moins, dans ces moments-là, il se défait de sa froideur…

Bref, j’ai vraiment tout aimé de cette jolie histoire. La romance est très discrète mais bien construite, il y a des rebondissements et de l’action, et le petit mystère de l’intrigue est, à défaut d’imprévisible, bien développé. De plus, l’écriture de Nora Roberts est vraiment plaisante : simple mais travaillée (pas de répétitions et avec de bons enchaînements). C’est une lecture qui détend ! Je pourrais sans problème relire ce livre !

Ma note :