[García Márquez, Gabriel] cent ans de solitude

À Macondo, petit village isolé d’Amérique du Sud, l’illustre famille Buendia est condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades… Dans un tourbillon de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions, elle vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges de la vie : naissance, vie et décadence… Ce roman époustouflant est un chef-d’œuvre du XXe siècle.

Autre résumé :

Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie : la fondation , par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées parla magie et l'alchimie, ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain : même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots. Cents ans de solitude, compte parmi les chefs-d'œuvre de la littérature mondiale du XXe siècle. L'auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.

Mon avis :

Avant tout, je dois préciser une chose : ce n’est pas le premier roman de Gabriel García Márquez que je lis, et, comme après ma lecture de Chronique d’une mort annoncée, j’ai ce profond sentiment d’admiration pour cet auteur à la plume si talentueuse. Je comprends pourquoi ce roman, Cent ans de solitude, est salué par la critique et est un des chefs-d’œuvre de l’auteur.

Cependant, à mon grand regret, je dois bien avouer que… je n’ai pas du tout aimé ce livre ! Il m’a fallu de longs mois pour le finir et j’en ressors épuisée. Et je n’exagère pas. On découvre dans ce roman cent ans de vie solitaire de la famille Bundia et l’auteur a tellement rendu réaliste son récit que je m’y suis ennuyée autant qu’eux. Même les moments les plus actifs du roman (car bizarrement, il s’y passe vraiment beaucoup de choses dans cette famille !) sont advenus comme étant d’une telle banalité pour cette famille, que je n’ai jamais réussi à être prise dans le récit. J’ai été néanmoins satisfaite par l’ultime page du bouquin qui, bien qu’un peu prévisible, faisait ressortir le génie de l’auteur.

Le fantastique est présent dans le récit, mais il s’agit plutôt d’un merveilleux réaliste. Ainsi, on peut croiser dans le livre des tapis volants, des prêtres qui lévitent, ou encore des enfants à nez de cochon (enfin c’est une légende paraît-il…). Mais cela contribue plus à créer l’atmosphère un peu colorée de ce petit village perdu au bout du monde qu’à vraiment être intéressant. Ce n’est que le décor, pas l’histoire, un peu comme si les personnages vivaient dans une ville mythique.

Ce n’est pas du tout le type de romans que j’aime (trop de folie ), mais je ne m’attendais tout de même pas à tant peiner dans cette lecture. Ces cent ans m’ont paru une éternité. Il a fallu, page après page, lire la déchéance, les choix des personnages parfois bons pour par après mieux être mauvais, et puis la décrépitude générale du village, qui, à l’égal de la famille Bundia, est construit au début du roman, évolue, et est victime des guerres et de divers fléaux.
Il y a énormément de personnages, mais on ne les découvre qu’au fur et à mesure du roman et des générations. Seul problème : tous les garçons sont nommés Aureliano ou José Arcadia, et les filles Amaranta, Ursula ou Remedios. Franchement, c’était parfois difficile pour moi, qui ne reprenais ma lecture que de temps en temps, de savoir qui était qui et faisait quoi ! D’autant plus que les personnages vivaient jusqu’à 140 ans alors il n’y avait pas assez de décès par rapport aux naissances pour que j’arrive à me souvenir de quelle génération il s’agissait. Pour ne rien arranger, des adultères et coucheries consanguines venaient encore plus m’emmêler les pinceaux. Mais bon, je crois que, en refermant le livre, j’ai réussi à bien tout comprendre (mieux vaut tard que jamais).

Bref, ce n’est vraiment pas ce livre de l’auteur que je conseillerais (franchement, allez plutôt vers Chronique d’une mort annoncée, qui est super ! ), et je suis un peu honteuse de le juger si mal mais bon, je ne peux vraiment pas mentir et dire que cela fut une lecture facile pour moi.

Ma note (très personnelle) :