Bienvenue à Gattaca

Date de sortie : 29 avril 1998 (1h46min)
Réalisé par Andrew Nicol
Casting : Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law
Genre : Science fiction
Nationalité : Américain

Synopsis:
Dans un monde parfait, Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des jeunes gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.

Ce film pourrait ne pas paraître de la première fraicheur   , mais il se trouve que je viens juste de le voir... J'avais entendu parler de Bienvenue à Gattaca (GATTACA correspondant à une séquence des quatre bases de l'ADN - G, A, T et C) il y a longtemps, et ce film m'intriguait. En effet, s'il est une chose qui me fait froid dans le dos, c'est bien l'utilisation de la génétique pour déterminer ce qu'un être humain fera de sa vie. La science-fiction a offert pléthore de romans ou de films sur ce thème, dont certains sont devenus des classiques.

J'ai beaucoup aimé la façon dont la mise en scène à la fois classique (vous noterez l'utilisation des codes du film noir, si vous êtes amateurs du genre, ou bien les costumes des personnages - le chapeau et l'imper du flic, par exemple, font très Humphrey Bogart), soignée, glacée, voire aseptisée, explore une telle problématique. D'un côté les "non-validé" comme Vincent qui porte des lunettes et a des épis sur la tête quand un "validé" comme Jérôme n'a pas un seul cheveu qui dépasse. Gattaca est propre, symétrique, harmonieux, bien équipé. Vincent, homme de ménage, dort dans une petite chambre sombre et fait ses exercices suspendu au plafond, avec les moyens du bord... en aspirant à autre chose.

Bienvenue à Gattaca est une véritable ode à la volonté et à l'effort, et une dénonciation de la discrimination, quelle qu'elle soit. Être rejeté pour son patrimoine génétique, c'est l'être pour quelque chose qu'on ne peut pas changer... Alors qu'un destin, cela peut se prendre en main, se façonner. De toute évidence, Vincent (Ethan Hawke) a les capacités. Il ne lui manque plus que les gènes. C'est Jérôme (Jude Law) qui va les lui apporter... Être "imparfait" ferme des portes et mène à la frustration, tandis que la "perfection" et l'idée de l'atteindre est elle aussi source de souffrance, comme on le voit avec le personnage d'Irène (Uma Thurman) ou celui de Jérôme à qui sa perfection ne sert plus à grand-chose maintenant qu'il se retrouve paralysé. Ce qui est intéressant, c'est de confronter le "manichéisme" des flics - oui, en parallèle à l'intrigue principale se joint celle du meurtre du directeur spatial peu avant le lancement d'une fusée vers Titan - à la relation qui se noue entre Vincent et Jérôme (au passage, très bon choix des deux acteurs), que tout oppose initialement. Je dois même avouer que certaines de leurs scènes sont extrêmement émouvantes.

Spoiler:

Ma note, pour l'atmosphère, l'esthétique, le propos pertinent à l'heure où certains ont recours à l'eugénisme pour avoir des enfants parfaits, et l'intérêt éveillé par la relation entre les deux principaux protagonistes:  

Blanche, tu as dit tout ce que j'ai ressentit en regardant ce film il y a longtemps de ça. C'est un véritable petit bijoux!