[Tallis, Frank] Communion Mortelle

Résumé: Alors qu'en ce début de XXe siècle une série de crimes endeuille la ville de Vienne, le jeune psychiatre Max Liebermann tente de comprendre les motivations de cet assassin qui viole puis tue ses victimes d'un coup d'épingle à chapeau. Mais il doit également traiter ses propres patients, dont un homme qui prétend avoir vu son double. Traumatisme ? Hallucination ? Quand de nouveaux meurtres remettent en cause ses déductions, l'affaire prend dès lors une tournure très obscure.

L'un des derniers livres que j'aie eu le temps de lire récemment...

A savoir, un autre opus de la série des Carnets de Max Liebermann.

Je n'en avais pas lu depuis longtemps, et j'ai retrouvé avec plaisir les personnages du docteur Liebermann et de l'inspecteur Reinhardt qui se retrouvent pour enquêter sur une très intéressante série de meurtres... D'ailleurs, au niveau narratif, on assiste à une très intéressante alternance de points de vue avec l'assassin - dont on ne connaît pas le nom, mais les motivations profondes. L'affaire en elle-même est un peu moins complexe que dans les précédents livres, mais vous verrez que d'autres intrigues et affaires s'y joignent bientôt.

Quelques nouveautés appréciables dans cet opus: des personnages féminins forts et intéressants.

Je pense à la styliste et couturière qui reçoit Reinhardt et Liebermann dans le cadre de l'enquête. La visite de sa maison de couture est l'occasion d'une plongée dans les arts graphiques et la recherche de vêtements plus modernes de l'époque, car cette dame crée des robes dans la mouvance de la Sécession viennoise (come Klimt et consort!). Par ailleurs, Amelia Lydgate, jeune Anglaise étudiante en médecine et assistante à l'université, prend une nouvelle dimension: on la connaît depuis quelques volumes comme le fantasme inaccessible de Liebermann (qui j'espère va finir par faire un pas vers elle, mais j'ai encore un volume pour voir venir...), mais à présent, elle participe aux enquêtes, notamment par l'intérêt qu'elle porte à la médecine légale, ce qui lui permet d'officier à la morgue. Et qui donne une coloration un peu morbide aux fantasmes de Liebermann à son encontre.

Mon seul petit bémol, c'est que j'ai lu tellement de polars historiques par le passé que je devine toujours qui a fait quoi! Ce qui finalement laisse peu de place à la surprise...

Aussi, si vous ne vous aimez les policiers historiques, je vous conseille vivement cette série sur laquelle j'espère revenir en entier quand j'aurai terminé le dernier opus.

Ma note: