[carey, jacqueline] kushiel - tome 2 : l’élue

Vendue alors qu’elle n’était qu’une enfant, Phèdre nó Delaunay est devenue la propriété d’un noble qui a su reconnaître la marque rouge ornant son œil – le signe de Kushiel qui lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Un don unique et cruel faisant d’elle la plus convoitée des courtisanes et une espionne exceptionnelle.

Puis, pour sauver sa patrie d’une sombre conspiration, Phèdre dut tout sacrifier, et les poètes chantent aujourd’hui ses exploits. Mais les dieux n’en ont pas fini avec elle.
Si le peuple d’Angelin aime sa jeune reine, d’autres ne pensent qu’à lui ravir la couronne. Et les comploteurs qui sont parvenus à échapper à la colère des puissants ont plus que jamais soif de pouvoir et de vengeance…

Saga pleine de grandeur, de sacrifice, de trahisons et de conspirations machiavéliques, Kushiel dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques assiégés, de seigneurs de guerre barbares… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.

Mon avis :

J’avais peur de voir dans ce second tome une pâle copie du premier alors que mes craintes n’étaient, et de loin, pas du tout justifiées !
Il serait difficile pour moi de parler de l’intrigue de ce tome sans spoiler celle du premier, donc pardonnez-moi de rester dans le vague. Disons seulement que Phèdre profite de son nouveau statut pour tenter de trouver une solution afin de délivrer Hyacinthe et cherche à retrouver son grand ennemi, ce que Joscelin ne voit pas d’un très bon œil. Phèdre repart à l’aventure, essayant de déjouer des complots encore plus grands que ceux du premier tome. Tout est lié, mais franchement, j’aurais été incapable de démasquer les traîtres. On découvre un nouveau côté de l’Europe (l’auteure appelle ce monde noir sur blanc l’Europe, je n’invente rien !), avec le nord de l’Italie et la Grèce. J’ai beaucoup aimé l’ambiance un peu « mythologique » de l’affaire. Les nouveaux personnages rencontrés sont aussi attachants qu’effrayants. La richesse et la diversité des cultures rencontrées ne cessent de m’enchanter. Je trouve vraiment ce livre « intelligent ». Oui il y a un côté un peu épique habituel en fantasy, et les complots sont bien menés, mais en plus on sent une réelle réflexion sur les cultures, l’Histoire, les religions. L’auteure va sans cesse au-delà des apparences et se crée un nouveau monde sans dénaturer le nôtre.
Enfin pour terminer, petit mot sur le personnage principal, Phèdre, que je ne peux m’empêcher d’apprécier. Elle ne ressemble à aucune autre héroïne. Elle assume ses décisions, même les plus mauvaises, et j’apprécie vraiment qu’elle ne s’apitoie pas sur son sort et ne prenne pas la grosse tête. J’ai envie qu’elle s’en sorte mais on a l’impression que l’auteure elle-même n’a pas d’emprise sur sa destinée. Elle a une personnalité si indépendante et incompréhensible (rompra-t-elle un jour ce lien malsain qui la lie à Melisandre ?) que tout semble possible. Que nous réserve-t-elle dans le futur ?

Ma note :

Gros spoiler sur la fin à ne surtout pas lire :

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