[cashore, kristin] graceling

Résumé : Les Sept Royaumes. Katsa est une Graceling, un être rare doté de pouvoirs incroyables : elle peut tuer un homme à mains nues et son oncle, le roi des Middluns, l'oblige à assassiner pour son compte. Sa rencontre avec le prince Po, un Graceling dont le talent est connu de lui seul, va changer le cours de son existence. En tombant amoureuse de Po, elle va découvrir un monde meilleur, et comprendre que son don n'est pas une malédiction. Parallèlement, Katsa apprend qu'un terrible danger plane sur les Sept Royaumes : il est temps pour elle d'accomplir son destin. Sauver sa terre ou vivre son amour : Katsa devra-t-elle choisir ?

Mon avis :

Sans être complètement ensorcelant, ce livre offre une lecture agréable. Les pages se tournent toutes seules grâce à des chapitres courts, de l’action bien nette sans fioritures, et de bonnes idées à la base. Tout va très vite, il faut aimer ce genre de style. C’est vrai qu’on n’est pas forcément habitués à cela en fantasy où l’intrigue s’étale généralement sur plusieurs tomes. Ici, nous avons une véritable fin, même si la perspective des autres tomes nous fait espérer qu’on grattera un peu plus de détails sur l’univers de Kristin Cashore. Car il reste de nombreux points obscurs.
Le début est accrocheur. Dans un monde divisé en sept royaumes, des êtres doués de dons, les Graceling, sont exploités par les rois obnubilés par le pouvoir. Katsa ne perd jamais un combat : elle est dangereuse et son oncle le roi utilise sans scrupule la peur qu’elle inspire aux gens. Mais la jeune fille ne se rebelle pas – ou du moins pas ouvertement. C’est alors qu’elle rencontre un autre Graceling, prince cadet d’un royaume d’outre-mer. A son contact, elle va commencer à entrevoir une vie différente…
Les personnages principaux ont vraiment un caractère attachant. Les personnages secondaires ne sont pas aussi bien développés mais sont tout de même amusants. Qui n’a pas craqué devant le doux fou prince Raffin ? Ou ne s’est pas senti triste pour la petite Bitterblue ?
Par contre, si la plupart des rois sont pourris et commettent des actes abominables, on ne se sent pas assez effrayés. C’est peut-être dû au don de Katsa… Finalement, pas une seule seconde on ne doute que le Bien triomphera du Mal. C’est pour cela que la fin, très surprenante, marque très fort. L’auteure a peut-être senti que c’était « trop facile » et qu’il fallait un peu pimenter tout cela.
En tout cas, l’écriture très fluide aide à oublier toutes les facilités du bouquin. Et les quelques originalités donnent envie de continuer et de lire la suite. Je ne me jetterai pas dessus mais je la lirai avec plaisir. Et puis, gros point étonnement positif, on ne tombe pas dans de la romance mièvre. En fait, on pourrait même dire qu’il n’y en a pas du tout. L’aventure prime.
C’est de la gentille fantasy jeunesse qui détend.

Ma note :