[Drake, Shannon] Le mystère des Carlyle

Angleterre, 1892
A l'idée d'affronter le comte de Carlyle, dont la réputation suffit à la faire frissonner, Camille est terrifiée. Hélas, elle n'a pas le choix : son tuteur, l'homme qui l'a recueillie alors qu'elle n'était encore qu'une enfant, et qu'elle aime par-dessus tout, a été injustement emprisonné au manoir des Carlyle. Alors peu importent les rumeurs qui prétendent que le comte est l'héritier d'une redoutable malédiction qui touche quiconque essaie de l'approcher : Camille est déterminée à rencontrer cet homme et à obtenir la libération de son protecteur. Mais sa détermination vacille dès son arrivée au manoir. Car derrière le masque terrifiant que le comte porte en public, elle découvre un regard profondément troublant, celui d'un homme blessé qui détient la clé d'un terrible secret...

A propos de l'auteur : Auteur talentueux et prolifique, Shannon Drake a le privilège de figurer régulièrement sur la liste des best-sellers du New York Times. Après un premier parcours de comédienne, elle découvre l'écriture, où elle connaît une réussite fulgurante : plus de 20 millions de livres, tant historiques que contemporains, traduits en 15 langues et vendus dans le monde entier.

Roman publié sous le titre Le secret du pharaon dans la collection Grands Romans Historiques en mai 2006.

Mon avis :

Je m’attendais à lire une histoire romantique, et je suis tombée sur une enquête policière dans le contexte du siècle passé, avec une ambiance de malédiction égyptienne ! Je ne sais pas si c’est dû à l’effet de surprise, mais j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Il nous plonge au temps de la passion des nobles pour l’archéologie.

Je vais essayer de vous résumer le début (oui, on dirait la Belle et la Bête ! ) :
Brian Stirling, comte de Carlyle, a perdu ses parents un an auparavant : ils ont été mordus par des serpents alors qu’ils venaient de découvrir un tombeau intact d’un grand prêtre égyptien du temps jadis. La presse a crié à la malédiction des pilleurs de tombes, les autorités ont conclu à un tragique accident, mais Brian, lui, est persuadé qu’ils ont été tués par l’un de leurs collègues. Depuis un an, il s’est retiré dans son mystérieux château moyenâgeux non loin de Londres où il vit en reclus, portant constamment un masque de bête car il a été défiguré pendant la guerre dans les colonies anglaises. Des loups hantent même le parc de son château, et il terrifie quiconque ose pénétrer dans sa demeure. Il semble devenu fou.
Mais un jour, Camille, une roturière qui travaille justement au service d’égyptologie du musée, frappe à la grille du château : son tuteur a été surpris en train de s’introduire dans le parc la nuit précédente, et elle est bien décidée à le faire libérer, même si pour cela elle devra devenir le pion de la Bête dans son plan pour se venger…

Ce livre est vraiment passionnant. Il est intéressant car on voit comment les expéditions de fouilles se montent, combien au sortir du XIXe siècle les différences de classes sociales font encore bien jaser, et combien l’argent est essentiel quel que soit le rang que l’on occupe dans la société. Il y a une légère romance mais elle passe après le côté historique et surtout policier de l’histoire.
Dès le prologue, qui est en fait l’une des scènes de fin, on sait qu’il y a un meurtrier , et que c’est quelqu’un que l’héroïne, Camille, connaît. Pourtant, je n’avais pas du tout deviné son identité jusqu’à la fin. Je redoutais tellement ce moment ! J’en suis venue à soupçonner tout le monde ! Surtout qu’il y a un double mystère : que s’est-il passé en Egypte un an auparavant, mais surtout que se passe-t-il dans les caves du château des Carlisle ? Je pensais parfois que les deux énigmes étaient liées, et parfois j’en doutais fortement. Je ne vous révélerai pas la solution car c’est le suspense qui fait tout le charme de ce livre.

J’ai adoré le personnage principal : Camille. Elle soigne sa réputation, travaille pour faire vivre sa famille, et est très droite dans son comportement. Je me suis également attachée aux autres personnages, comme Brian le monstre défiguré, Tristan le chevalier voleur, ou encore Shelby le domestique. Par contre, je ne supportais ni la vieille gouvernante Evelyn (je ne sais pas pourquoi, elle m’agaçait ), ni les employés du musée (il faut dire, ils étaient tous suspects à mes yeux ).

C’est bien écrit, l’intrigue est bien ficelée, et les 500 pages se lisent d’une traite. Bref, je conseille ce livre aux amateurs d’enquêtes du siècle dernier. Il avait des airs à la « Agatha Christie » très agréables.

Ma note :