[Glattauer, Daniel] Quand souffle le vent du nord

Résumé : Un homme et une femme. Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu’à devenir accros. Jusqu’à ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre, sans se rencontrer pour autant…

Savoureuse et captivante, cette comédie de mœurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux.

Éditeur : Le livre de poche
Date de parution : mars 2011
Prix : 7,10 €

Mon avis :

Et bien, je ne suis pas passée loin du coup de cœur avec cette lecture !  

J'ai lu ce livre d'une traite, je n'ai pas réussi à m'arrêter cette nuit tant j'étais captivée.    Et c'est là toute la beauté de la chose : il n'y a absolument rien de captivant dans le contenu du bouquin ! Les deux protagonistes s'échangent des mails qui ne font appel qu'à la banalité. Autant une émission de téléréalité m’insupporte au plus au point pour cette raison   , autant là je suis devenue... accro.    Pourquoi ? Parce que la tension instaurée par l'auteur est génialement maintenue, de façon constante.    L'écriture est trop belle pour être qualifiée de "parlée", mais la forme du mail est trop contemporaine pour des effets de style poétiques.  

J'hésite à le placer dans la catégorie "romance" car, si romantisme il y a, ce n'est pas dans un sens amoureux moderne, mais bien dans le sens du XIXe siècle, avec une expression passionnée des sentiments presque irréelle, un goût exacerbé pour le mystère, une peur de la déception et de la mélancolie qui en suivrait, etc. Vous voyez ce que je veux dire ? C'est pour cela aussi que j'apprécie ce bouquin : en lisant les mails, j'ai cru être revenue au temps de Lamartine, ou même plus, au temps des chevaliers moyenâgeux qui courtisaient la belle dame inaccessible.

Car c'est ce dont il s'agit. En s'échangeant des mails (dénués de sexualité ou de mots amoureux attention !   ), les deux personnages se livrent leurs pensées les plus intimes. Ils ne veulent pas se rencontrer mais se forgent mentalement un(e) homme/femme idéal(e).

Bref, avec ce roman, j'ai ri, j'ai ragé, j'ai savouré, j'ai... lu.  

Ma note :

La fin :

Spoiler: