[Ferney, Alice] Grâce et dénuement
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[Ferney, Alice] Grâce et dénuement
Résumé : Dans un décor de banlieue, une libraire est saisie d'un désir presque fou : celui d'initier à la lecture des enfants gitans privés de scolarité. Elle se heurte d'abord à la méfiance, à la raillerie et au mépris qu'inspirent les gadjé. Mais elle finit par amadouer les petits illettrés, en même temps qu'elle entrevoit le destin d'une famille sur laquelle règne une veuve mère de cinq fils.
Dans ce troisième roman, récompensé par le prix "Culture et bibliothèques pour tous", Alice Ferney excelle à faire entendre les voix intérieures de ses personnages, leurs sentiments inavoués, leurs désirs brimés, leurs solitaires affrontements avec la fatalité.
Éditions : Actes Sud (Babel)
Prix : 8, 70€
Date de parution : août 2000
Dans ce troisième roman, récompensé par le prix "Culture et bibliothèques pour tous", Alice Ferney excelle à faire entendre les voix intérieures de ses personnages, leurs sentiments inavoués, leurs désirs brimés, leurs solitaires affrontements avec la fatalité.
Éditions : Actes Sud (Babel)
Prix : 8, 70€
Date de parution : août 2000
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Re: [Ferney, Alice] Grâce et dénuement
Mon avis :
Grâce et dénuement est un roman hyper réaliste et qui dérange... C'est peut-être pour cela qu'il m'a fallu autant de temps pour le terminer. Ce n'est pas une lecture distrayante mais qui remet en question beaucoup de choses. On en apprend beaucoup sur la culture gitane actuelle. L'auteure ne cherche pas à embellir la situation, ni du côté de l'attitude de la société française, ni du côté des gitans. J'ai vraiment apprécié cela : elle nous présente les faits, nous montre combien les différences, sans aucune volonté des deux côtés d'aller à la rencontre de l'autre, sont - encore aujourd'hui - bien trop grandes. Le jugement est implicite. Je pense qu'il n'y a pas eu un seul personnage que je n'ai pas eu envie de secouer (voire plus) au cours de ma lecture ! Mais c'est logique : tout le monde a des défauts... Et je dois dire que le rythme de vie et le mode de vie des gitans sont déroutants. Ils font tout, tout le le temps, ensemble, ce n'est pas facile tous les jours.
La libraire est attachante, bien qu'un peu trop idéaliste. La grand-mère gitane a des idées un peu archaïques mais au fond c'est l'amour de ses enfants qui la guide. Par contre, en tant que femme, je dois dire que j'ai parfois été choquée par l'attitude des hommes (oui de tous, même des plus gentils - quoique Lulu et ce qu'il fait pour sa fille m'a attendrie) mais encore une fois, je peux comprendre que vivre toujours ensemble, et à ne rien faire (pour les hommes) n'est pas toujours facile. Quant aux femmes, elles n'ont hélas pas l'air de se rendre compte de leurs droits (et je ne parle même plus ici de leur vie de couple, mais bien de leur façon de courber l'échine - par un sentiment d'infériorité - devant certains Français). Enfin, je dois vous prévenir, la société française est présentée de façon assez noire (mais réaliste...).
Ce livre a été écrit en 1997, et pourtant, presque vingt ans plus tard, j'ai l'impression qu'il est toujours d'actualité : on a toujours les mêmes préjugés envers les gitans et inversement, la part de vérité des clichés est toujours vraie, et de chaque côté, l'examen de conscience ne s'est toujours pas fait.
Bref, un livre intéressant, très réaliste (jusque dans les paroles et les tonalités !) et toujours d'actualité.
Ma note :
Grâce et dénuement est un roman hyper réaliste et qui dérange... C'est peut-être pour cela qu'il m'a fallu autant de temps pour le terminer. Ce n'est pas une lecture distrayante mais qui remet en question beaucoup de choses. On en apprend beaucoup sur la culture gitane actuelle. L'auteure ne cherche pas à embellir la situation, ni du côté de l'attitude de la société française, ni du côté des gitans. J'ai vraiment apprécié cela : elle nous présente les faits, nous montre combien les différences, sans aucune volonté des deux côtés d'aller à la rencontre de l'autre, sont - encore aujourd'hui - bien trop grandes. Le jugement est implicite. Je pense qu'il n'y a pas eu un seul personnage que je n'ai pas eu envie de secouer (voire plus) au cours de ma lecture ! Mais c'est logique : tout le monde a des défauts... Et je dois dire que le rythme de vie et le mode de vie des gitans sont déroutants. Ils font tout, tout le le temps, ensemble, ce n'est pas facile tous les jours.
La libraire est attachante, bien qu'un peu trop idéaliste. La grand-mère gitane a des idées un peu archaïques mais au fond c'est l'amour de ses enfants qui la guide. Par contre, en tant que femme, je dois dire que j'ai parfois été choquée par l'attitude des hommes (oui de tous, même des plus gentils - quoique Lulu et ce qu'il fait pour sa fille m'a attendrie) mais encore une fois, je peux comprendre que vivre toujours ensemble, et à ne rien faire (pour les hommes) n'est pas toujours facile. Quant aux femmes, elles n'ont hélas pas l'air de se rendre compte de leurs droits (et je ne parle même plus ici de leur vie de couple, mais bien de leur façon de courber l'échine - par un sentiment d'infériorité - devant certains Français). Enfin, je dois vous prévenir, la société française est présentée de façon assez noire (mais réaliste...).
Ce livre a été écrit en 1997, et pourtant, presque vingt ans plus tard, j'ai l'impression qu'il est toujours d'actualité : on a toujours les mêmes préjugés envers les gitans et inversement, la part de vérité des clichés est toujours vraie, et de chaque côté, l'examen de conscience ne s'est toujours pas fait.
- Minute "je raconte ma vie":
- J'ai donné bénévolement des cours de français, il y a deux ans, à des petits rom' slovaques, qui vivaient dans un squat à l'université. Les parents disaient qu'ils quittaient la Slovaquie car ils vivaient dans des bidonvilles et que le gouvernement respectait la loi européenne stipulant que chaque enfant avait le droit d'aller à l'école, en les envoyant dans des écoles spécialisées... Je comprends dès lors pourquoi ils préféraient venir en Belgique où ils avaient accès à toutes les écoles.
Encore une fois, je ne dis pas qu'ils sont parfaits - je n'avais pas pu m'empêcher de les juger également sur certains points que je tairai ici - mais je pense sincèrement que s'il n'y a pas un pas fait de chaque côté, ça n'ira jamais.
J'espère que cette fois, ce n'est pas moi l'idéaliste, parce qu'il faut que ça change !
Bref, un livre intéressant, très réaliste (jusque dans les paroles et les tonalités !) et toujours d'actualité.
Ma note :
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