[Chalandon, Sorj] Le quatrième mur
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[Chalandon, Sorj] Le quatrième mur
Le quatrième mur
de Sorj Chalandon
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- Livre audio lu par Féodor Atkine:
Résumé : L'idée de Samuel était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne.
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de parution : 20 août 2014
Prix : 7,10 €
Collation : 336 pages
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de parution : 20 août 2014
Prix : 7,10 €
Collation : 336 pages
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Re: [Chalandon, Sorj] Le quatrième mur
Mon avis :
Il m'a fallu une grosse semaine pour écouter ce livre (oui, j'ai acheté la version audio) et pourtant, il m'a vraiment conquise !
Le résumé m'attirait : l'idée de prendre des ennemis et de les faire jouer une pièce de théâtre. Et quelle pièce ! "Antigone" d'Anouilh rien de moins ! Je m'attendais à des parallélismes entre la réalité et la pièce et je n'ai pas été contredite : le narrateur lui-même mélange les noms des protagonistes à ceux de leur rôle dans la pièce.
Par contre, je ne m'attendais pas à la profondeur supplémentaire , car bien plus que l'histoire d'une pièce de théâtre, ce livre est une histoire de guerre, de combats idéologiques. On est en pleine guerre du Liban (début des années 80') et les scènes d'horreur se succèdent. Il faut avoir le cœur bien accroché. Pour le coup, j'ai un peu regretté d'avoir choisi de découvrir ce livre par livre audio. Cela rendait encore plus réaliste les abominations.
Il n'y a pas de héros, si ce n'est le personnage de Samuel , ce juif humaniste qui rêve de faire monter sur scène "la petite maigre" (comme il appelle Antigone, reprenant les mots d'Anouilh). Le personnage de George (le narrateur), lui, inspire la pitié : au fur et à mesure de l'histoire, il va perdre le peu de joie et de confiance en l'humanité qu'il avait. George, c'est le lecteur. On le voit se noyer et on se noie avec lui...
Pour finir, quelques mots à propos du livre audio : il est lu par Féodor Atkine dont j'adore la voix ! C'est la voix française du Dr House pour ceux qui s'en souviennent... Il a un phrasé et une profondeur dans la voix qui rendent vraiment hommage au texte de Chalandon.
Ma note :
Il m'a fallu une grosse semaine pour écouter ce livre (oui, j'ai acheté la version audio) et pourtant, il m'a vraiment conquise !
Le résumé m'attirait : l'idée de prendre des ennemis et de les faire jouer une pièce de théâtre. Et quelle pièce ! "Antigone" d'Anouilh rien de moins ! Je m'attendais à des parallélismes entre la réalité et la pièce et je n'ai pas été contredite : le narrateur lui-même mélange les noms des protagonistes à ceux de leur rôle dans la pièce.
Par contre, je ne m'attendais pas à la profondeur supplémentaire , car bien plus que l'histoire d'une pièce de théâtre, ce livre est une histoire de guerre, de combats idéologiques. On est en pleine guerre du Liban (début des années 80') et les scènes d'horreur se succèdent. Il faut avoir le cœur bien accroché. Pour le coup, j'ai un peu regretté d'avoir choisi de découvrir ce livre par livre audio. Cela rendait encore plus réaliste les abominations.
- Spoiler:
- La scène de la maison d'Iman est affreuse. J'en pleurais ! Et je pleure d'autant plus de savoir que tous ces massacres se sont réellement passés, continuent de se passer, et sont sans fin. C'est le combat de plusieurs religions, de plusieurs peuples, dont les guerriers ne connaissent que la loi du Talion. Un cercle sans fin de représailles...
Il n'y a pas de héros, si ce n'est le personnage de Samuel , ce juif humaniste qui rêve de faire monter sur scène "la petite maigre" (comme il appelle Antigone, reprenant les mots d'Anouilh). Le personnage de George (le narrateur), lui, inspire la pitié : au fur et à mesure de l'histoire, il va perdre le peu de joie et de confiance en l'humanité qu'il avait. George, c'est le lecteur. On le voit se noyer et on se noie avec lui...
- Attention, fin dévoilée:
- C'est peut-être mon seul bémol ou regret : la pièce n'est pas jouée. C'est réaliste, montrant l'utopie de l'idée, mais j'avais vraiment envie d'y croire...
Pour finir, quelques mots à propos du livre audio : il est lu par Féodor Atkine dont j'adore la voix ! C'est la voix française du Dr House pour ceux qui s'en souviennent... Il a un phrasé et une profondeur dans la voix qui rendent vraiment hommage au texte de Chalandon.
Ma note :
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