La petite communiste qui ne souriait jamais

Résumé : Retraçant le parcours d’une fée gymnaste qui, dans la Roumanie des années 1980 et sous les yeux émerveillés de la planète entière, mit à mal guerres froides, ordinateurs et records, ce roman dont la lecture politique n'épargne ni le bloc de l'Est ni la version falsifiée qu'en donnait à voir l'Occident délivre une passionnante méditation sur l’invention et l’impitoyable évaluation du corps féminin.

Éditions : Babel
Date de parution : mai 2015
Prix : 8,70 €
Collation : 320 pages

Mon avis :

Deux mois. C'est le temps qu'il m'a fallu pour venir "à bout" de ce roman...    Non pas qu'il soit mauvais (au contraire) mais il est... dérangeant.    Il se lit comme un documentaire, dans lequel une narratrice (fictive ?) écrit une biographie de Nadia Comaneci avec l'aide de cette dernière. C'est un roman historique mais il se garde de toute vérité, ce n'est donc pas une biographie exacte.

Ce roman aborde des thèmes forts et engagés    : la mise à mal du corps de la femme pour le sport, le surpassement des enfants qui n'ont pas d'enfance, l'exigence de perfection, la prison qu'était la Roumanie communiste, et la misère paradoxale de ce pays sous le capitalisme, la versatilité des supporters, l'influence de la presse sur l'opinion publique, la dureté des commentaires des journalistes (les "grosse vache" me restent en travers de la gorge...   ), l'hypocrisie générale (et plus particulièrement du monde occidental), etc.

La lecture fut difficile à cause de ces thématiques qui m'ont fortement touchée (même l'image de Nadia est dérangeante). Quant à la narration de type "documentaire", elle n'a en rien aidé à la fluidité.

Je viens de regarder des interviews récentes de la prodigieuse gymnaste, cela me remet du baume au cœur (j'espère que ce n'est pas qu'une pommade).

Ma note :