[Moore, margaret] Noces d'opale

Résumé : Winchester, 1160.
Bravant l’interdit familial, Anne a laissé Fiztroy lui murmurer quelques mots en secret. C’est assez pour que leurs clans respectifs, des ennemis jurés, exigent réparation. Et le verdict royal tombe : Anne et Fiztroy seront mariés de force. Si elle n’écoutait que son cœur, et son corps, Anne se réjouirait de ce coup de pouce du destin, qui l’unit au chevalier dont elle entend encore la voix sensuelle dans son oreille, dont elle rêve qu’il l’étreint la nuit. Mais elle répugne à sceller le destin de Fitzroy contre son gré et à l’obliger à entrer dans un clan qu’il déteste et où il est maudit. Alors, quand Fitzroy se glisse jusqu’à elle pour lui proposer un pacte qui provoquera l’annulation de leur mariage, elle accepte. Mais quel pacte ! Rien moins que de résister au désir brûlant de consommer le mariage… Un véritable défi aux sentiments enflammés qu’éprouve déjà Lady Anne.

Mon avis :

Ce n’est pas le premier livre de Margaret Moore que je lis, mais, même si je trouve son écriture toujours aussi quelconque, je dois lui donner cette fois-ci un bon point pour l’originalité de son idée de départ. J’ai craint qu’elle nous fasse un remake de « Romeo et Juliette », mais non, l’histoire était beaucoup plus terre à terre. Le roi Henri d’Angleterre vient d’épouser la Française Aliénor (c’était intéressant de voir une présentation de leur couple au début de leur union, et sous un œil assez anti-français) et veut absolument que la paix règne à sa cour. C’est pourquoi, lorsqu’un terrible malentendu (rien de moins qu’une accusation de viol alors que les deux personnes n’avaient même pas échangés deux mots ) s’installe entre deux familles, l’une française, l’autre anglaise, le roi décide de les marier. Pour des raisons politiques, le héros, Reece, décide d’attendre que le roi se calme et de demander une annulation du mariage (il suffira pour cela de ne pas le « consommer » ). Anne, elle, veut bien sûr restaurer la réputation de Reece qui ne méritait pas cela, mais voilà, ses frères sont abominables et rendre caduque leur union reviendrait à retomber sous leur coupe…
J’ai beaucoup aimé Reece , qui est un garçon très timide (on est loin de l’arrogant séducteur), et Anne qui, malgré toutes les misères que lui font ses frères aînés, n’est jamais tombée – du moins dans sa tête (on est au Moyen-Âge, ne l’oublions pas !) – en soumission absolue devant eux. Les personnages secondaires sont intéressants, de la soubrette au petit frère et au meilleur ami, ou encore aux parents de Reece. Cependant, mon gros reproche est que rien n’est vraiment approfondi ! C’est vraiment très court, tout se passe à une vitesse folle ! On a à peine le temps de s’inquiéter au sujet d’un obstacle, qu’une solution apparaît et rend le problème presque futile. Pareil au niveau de la romance : je n’aime pas quand on en fait trop, mais là, ça n’était pas assez. Il y avait bien trop de retenue. En voulant se disperser à parler de tous les personnages, l’auteure a fortement diminué le nombre des échanges entre les personnages principaux. C’est vraiment dommage.

Bref, c’est un roman avec une bonne histoire qui tient la route, mais qui aurait mérité d’être doublement plus épais, pour que tout soit plus posé et mieux développé.

Ma note :