[Herzog, Félicité] Un héros
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[Herzog, Félicité] Un héros
Un héros,
de Félicité HERZOG.
de Félicité HERZOG.
Pas de résumé. Classé en roman, c'est en fait une autobiographie.
Extrait : « Jusqu'où faut-il remonter pour trouver la source d'une tragédie personnelle ? Les mensonges de la guerre à la génération des grands-parents ?
Ceux de mon "héros" de père, parti à la conquête du sommet mythique de l'Annapurna en 1950 et laissant dans les cimes de cette ascension glorieuse une part de lui-même qui le rendra perpétuellement metteur en scène de sa légende ?
La liberté d'une mère séductrice et moderne, trop intelligente pour son temps, trop rebelle pour son milieu ? La fraternité fusionnelle et rivale de deux "enfants terribles" élevés dans une solitude commune et dans le culte de l'exploit ?
Toujours est-il que mon grand frère Laurent, promis à un destin magnifique, finira en vagabond des étoiles hirsute et fou; retrouvé par la police après des mois de fuite... jusqu'à sa chute prévisible.
C'est lui ou moi : ce fut lui...
Ce roman de notre fraternité blessée, je le lui dois. »
Broché: 304 pages
Editeur : Grasset (29 août 2012)
Collection : Littérature Française
Langue : Français
ISBN-10: 2246800633
ISBN-13: 978-2246800637
Prix : 18,00 Euros
Dernière édition par Tatooa le Sam 8 Déc 2012 - 13:44, édité 1 fois
Tatooa- Bibliovore
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Age : 59
Re: [Herzog, Félicité] Un héros
C'est une autobiographie, donc.
Qui aura sans doute servi de catharsis libératoire pour Félicité Herzog. Encore que, je crois qu'elle est trop distanciée de ses émotions (peut-être qu'un jour elle arrivera à s'y relier), pour que ça ait une quelconque efficacité.
Ce n'est pas évident à lire, très répétitif, assez pénible surtout au début. Je l'ai lu en diagonale, sauf la partie sur son frère, qui est la plus intéressante, la plus tragique aussi. Le style d'écriture est, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, extrêmement froid. Peu d'émotions bien qu'il y ait eu tentative de les décrire, mais ça montre bien comment cette famille arrive à tout détruire chez ses enfants.
Dans une telle famille, les émotions et les ressentis sont tellement violents qu'on est obligés de s'en distancier pour pas en crever (ou alors on devient fou et on en crève, comme son frère), je connais assez bien le problème, bien que je sois arrivé à le surmonter en thérapie. Une chose dont Félicité aurait sans doute bien besoin (et si elle a fait, il y a un ratage quelque part), tant on sent qu'elle se sent coupable et responsable de la mort de son frère...
Bref, pour qui sait un peu "de quoi" elle parle, c'est intéressant, pour ceux qui entendent le fond, son hurlement intérieur pour que "la vérité éclate enfin"... Pour les autres, ce livre sera trop hermétique et paraîtra être une tentative pathétique de faire descendre M. Herzog de son piédestal (ce qu'il est).
Ma note : (pour le fond)
Qui aura sans doute servi de catharsis libératoire pour Félicité Herzog. Encore que, je crois qu'elle est trop distanciée de ses émotions (peut-être qu'un jour elle arrivera à s'y relier), pour que ça ait une quelconque efficacité.
- Spoiler:
- Dans ce livre, elle démonte son père. Sans s'en rendre trop compte (je crois), elle démonte également sa mère. Elle démonte une famille hypocrite et uniquement préoccupée des apparences, dont les adultes n'aiment qu'eux-mêmes (et encore) et sont infoutus du moindre sentiment affectueux réel envers même leurs propres enfants. Parents incapables tous les deux, égocentriques au possible, dont tout tourne autour de leur cul dans tous les sens du terme, et dont leurs enfants ne leur importent que par ce qu'ils peuvent leur apporter, ça ne donne pas du tout envie d'être enfant de "grande famille". C'est la description de la bérézina intime d'une famille dont les adultes sont surtout préoccupés des apparences de "grandeur". Pour tout dire, ils sont "tarés" mais socialement hyper adaptés. Et comme souvent dans ce cas, ce sont les enfants qui paient.
Ce livre est une tentative désespérée de faire reconnaître leurs souffrances d'enfants "perdus" par des parents irresponsables. Tentative ratée, puisque l'ayant vu en parler à la télé, son père l'a purement et simplement renvoyée dans ses barres. C'est le lot de 95% des enfants qui essaient d'en faire autant, j'en sais quelque chose. Elle, elle aura au moins la satisfaction que ce livre se soit vendu assez bien, merci papa...
Ce n'est pas évident à lire, très répétitif, assez pénible surtout au début. Je l'ai lu en diagonale, sauf la partie sur son frère, qui est la plus intéressante, la plus tragique aussi. Le style d'écriture est, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, extrêmement froid. Peu d'émotions bien qu'il y ait eu tentative de les décrire, mais ça montre bien comment cette famille arrive à tout détruire chez ses enfants.
Dans une telle famille, les émotions et les ressentis sont tellement violents qu'on est obligés de s'en distancier pour pas en crever (ou alors on devient fou et on en crève, comme son frère), je connais assez bien le problème, bien que je sois arrivé à le surmonter en thérapie. Une chose dont Félicité aurait sans doute bien besoin (et si elle a fait, il y a un ratage quelque part), tant on sent qu'elle se sent coupable et responsable de la mort de son frère...
Bref, pour qui sait un peu "de quoi" elle parle, c'est intéressant, pour ceux qui entendent le fond, son hurlement intérieur pour que "la vérité éclate enfin"... Pour les autres, ce livre sera trop hermétique et paraîtra être une tentative pathétique de faire descendre M. Herzog de son piédestal (ce qu'il est).
Ma note : (pour le fond)
Dernière édition par Tatooa le Sam 8 Déc 2012 - 19:57, édité 3 fois
Tatooa- Bibliovore
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Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
Re: [Herzog, Félicité] Un héros
Merci pour ton avis Tatooa. Je crois que j'ai entendu l'auteur sur "le grand entretient" de François Busnel et si, à t'entendre, la forme est imparfaite (j'imagine qu'il n'est pas toujours simple de se dépatouiller entre rigueur d'une observation distanciée propre à l'écrivain et la matière explosive que doit représenter ses souvenirs )la démarche semblait louable.
Invité- Invité
Re: [Herzog, Félicité] Un héros
La démarche est louable, j'en reste persuadée. Réparation envers son frère, avant tout. Et je suis, comme elle, comme A. Jardin et autres enfants ayant grandi dans un théâtre permanent et l'hypocrisie familiale générale, obsédée de Vérité. Je ne fais aucune concession sur ce sujet. Elle non plus. C'est pour ça qu'elle me plaît.
Tatooa- Bibliovore
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Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
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