[Tartt, Donna] Le chardonneret

Résumé : Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu'il soit aujourd'hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu'est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D'où vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu'il transporte partout avec lui ?

À la fois roman d'initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l'Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Donna Tartt.

Prix Pulitzer 2014
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Édith Soonckindt.

Mon avis :

J'ai lu ce livre sous les conseils d'une collègue et de ma grand-mère et je dois dire que je suis un peu déçue. Pour avoir un maximum de plaisir, je ne m'étais pas plus renseignée sur l'ouvrage (je n'avais pas lu non plus la quatrième de couverture). Je m'attendais à un roman traitant de l'art, ou du moins à un roman d'aventures (à la limite rocambolesques). Mais j'avais tout faux. Il y a deux trois passages intéressants sur l'art, mais cela doit représenter au total une dizaine de pages... Dans un roman qui en fait plus de 1100, cela ne pèse pas bien lourd... Et cela manque cruellement de rythme. Je rejoins l'avis plus haut : il y a bien 850 pages de trop... Je ne pensais pas dire cela un jour mais "c'est trop développé" (ou plutôt, ce qui est développé ne devrait pas l'être).

Bon, je suis injuste. Le livre est divisé en 5 parties et je dois dire que la première et la troisième étaient assez bonnes (dans le sens où je n'ai pas peiné pour les lire). Et la cinquième avait un rythme plus soutenu.

Spoiler:

J'avoue que c'est bien écrit, et que pour un roman de vie, c'est plutôt bien défendu. Mais ce qui m'a posé le plus problème, c'est justement le personnage principal dont on décrit la vie. C'était bien trop réaliste à mon goût et la thématique de la drogue - omniprésente sans être porteuse d'un message moralisateur - m'a fortement ennuyée. On a un héros qui a eu la pire adolescence possible et... qui ne semble pas vouloir s'en relever. Attention, j'ai de l'empathie pour lui et toutes les personnes dans son cas, mais en faire un gros roman sans avancée positive me semble absurde.

Quant à l'histoire du tableau (ce qui m'intéressait à la base), j'ai l'impression qu'on m'a flouée. Il y a eu des gros rebondissements, certes inattendus, mais totalement exaspérants.

Spoiler:

Ma note : (car ce livre, bien écrit, aurait pu être un excellent récit de vie s'il avait contenu quatre fois moins de pages )
Peut-être que cela en ferait un bon film ?


@ Tatooa : Ton message date d'il y a deux ans donc tu me pardonneras s'il n'est plus d'actualité, mais je réponds tout de même. Ma grand-mère justement vient de terminer Le maître des illusions en me disant : "J'ai détesté ce livre qui ne parlait que de drogues et beuveries dans les universités. C'est dommage, j'avais tant aimé Le Chardonneret !" Il va falloir que je lui en reparle car, dans Le Chardonneret, ce n'est aussi que drogues et beuveries selon moi...