[Dubois, Ambre] Les damnés de Dana - Tome 1 : la dame sombre

Résumé : Au pied d'un cercle de menhirs, une jeune femme aux cheveux et aux yeux couleur corbeau se réveille. Qui est elle? Elle l'ignore. Ou se trouve t'elle? Elle va bientôt le découvrir…
En plein territoire picte, résistant aux envahisseurs romains, une tribu celte recueille la mystérieuse femme. Rapidement, elle va se trouver mêlée au quotidien de ce peuple, à ses légendes, à ses mystères et à ses désespoirs.
Le cercle de pierres sera-t-il la clef qui lui rendra son identité? A moins que ce ne soit le vampire qui la surveille dans l'ombre...

Ah si si !! Pour ma part le style de l'auteur m'a complètement empêché d'entrer dans l'histoire (qui elle même n'est déjà pas super) !! Les seuls moments que j'ai apprécié sont ceux avec Morcant...et comme il est très peu présent, c'est loin d'être suffisant pour rattraper le reste . Ma critique ne devrait pas tarder, mais je n'en pense pas moins que Sherryn...

Cela dit tant mieux si le roman t'a plus^^, au moins toi tu n'as pas perdu ton temps .

Lors d’une nuit particulièrement orageuse en territoire Celte, une jeune femme reprend peu à peu conscience au pied d’un Menhir. Elle est blessée et exténuée, et ne sait pas qui elle est. Que fait-elle ici ? Que lui est-il arrivé ? Reprenant possession de son corps elle se met à la recherche d’un abri pour se protéger de cette nuit orageuse. Se dirigeant vers la forêt non loin de l’endroit où elle s’est réveillée, elle aperçoit entre deux hautes pierres sombres et dans un éclair un homme à l’aspect menaçant, aux yeux rouge écarlate. Elle fuit cette créature qui semble l’avoir prise en chasse. Lors de cette fuite elle tombe sur une tribu picte qui va la recueillir et prendre soin de ses blessures. Toutefois ce peuple est suspicieux, vis-à-vis de cette mystérieuse jeune femme. Ce clan, nommé « le clan l’Aigle » est fragile, et aux portes de la guerre. Les Romains gagnent du terrain, et veulent acquérir leur territoire pour étendre leur force et leur religion du dieu unique, et mettre fin aux croyances anciennes des tribus celtes. À cet effet le clan reste suspicieux à l’égard de la jeune femme…est elle une espionne envoyée par les Romains? Une envoyée des anciens dieux ? Elle pourrait être celle qui peut tout faire basculer, parachutée au milieu de ces conflits.

Avis :

La quatrième de couverture me semblait prometteuse mais le roman est malheureusement loin de tenir ses promesses. Au premier abord, j’étais plutôt bien emballée par ce résumé alléchant, je m’attendais à vraiment apprécier ce roman, il y avait tous les ingrédients, et ce genre d’univers me plaît en général. De plus c’était mon premier roman d’Ambre Dubois, et, comme c’est une auteure que je ne connaissais que de nom, j’étais donc assez curieuse de pouvoir enfin découvrir l’un de ses récits^^. Mais mon enthousiasme est vite retombé . Cette lecture à été très pénible .

Je tiens à dire que je juge un roman sur ce qu’il est au final, et je ne tiens pas compte du fait qu’il s’agit d’un ancien manuscrit. Je trouve normal de juger l’histoire telle qu’elle est sans tenir compte des commentaires de l’auteur^^. De plus je précise aussi que cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions du Chat Noir. Je préviens que ma critique est plus que négative, et je suis par avance désolée pour l’éditeur qui a eu la gentillesse de m’envoyer cet exemplaire et pour l’auteure également. Ça ne fait jamais plaisir ce genre de critique et ça ne me plaît pas non plus d’avoir à le faire, mais je me dois d’être honnête avec mon ressenti quand un livre ne me plaît pas. Je ne peux bien sûr pas faire semblant de l’avoir apprécié. C’est tout simplement mon avis de lectrice, comme je le ferais avec un autre roman, si celui-ci m’avait autant déplu.

L’auteure nous dit dans ses remerciements qu’il s’agit d’un ancien manuscrit retravaillé pour le besoin de l’édition mais qu’elle souhaitait rester le plus proche possible de son manuscrit d’origine. Je le respecte, c’est son droit, mais ça se voit et c’est dommage. Je pense que le récit était à reprendre dans son intégralité. L’idée de cet univers est plutôt intéressante et aurait pu faire un très bon livre.

Donc dès le premier chapitre, je me suis dis que ça sentait le roussi, et ce n’est pas peu dire puisque je ne me suis jamais accommodée au style de l’auteur. Au début, je me disais que ça venait peut-être de moi, que ça allait passer au bout de quelques chapitres, le temps que je m’adapte et que l’auteure m’emmène dans son univers. Parfois ça prend un peu de temps, et je suis assez ouverte pour laisser le temps à une histoire de prendre son envol, mais au fur et à mesure que j’avançais il fallait bien admettre qu’il n’y avait aucune amélioration à l’horizon.
On est face à une accumulation de longueurs, de lourdeurs, et de répétitions, et d’un vocabulaire simpliste et répétitif.

Le premier chapitre en lui-même, je ne l’ai pas trouvé très judicieux, mais ça, ça reste mon avis. Un chapitre narratif, sans dialogue, dont on peine à arriver jusqu’au bout, c’est loooong. J’ai eu l’impression d’être en apnée. De plus, j’ai trouvé que c’était très brouillon.

Un exemple : Mévéa se réveille ne sachant pas qui elle est. Lorsqu’elle se découvre, on en passe par une description de son corps dans les détails. Bon ce n’est qu’un paragraphe dans le chapitre et si ça nous arrivait, on aurait peut-être cette réaction naturelle mais j’ai trouvé que ce n’était pas très agréable à lire dans un premier chapitre, mal décrit et très « bateau ». Voilà donc déjà la première raison. J’ai plutôt eu l’impression de lire le brouillon d’un roman, plutôt qu’un roman lui même, et de par son style l’auteure m’a empêchée de trouver de l’intérêt à cette histoire. Bref, ça s’engageait déjà très mal dès le début…et la suite ne s’améliore pas de ce point de vue .

Ensuite la seconde raison, qui doit être en relation avec le style de l’auteure, c’est que je n’ai ressenti aucune émotion durant ma lecture. Et dans ce cas, ça me donne vraiment l’impression d’avoir lu un roman pour rien et d’avoir perdu mon temps. Enfin si, j’ai ressenti quelque chose : beaucoup d’ennui et de peine à le terminer...il m’a fallu une bonne dose de ténacité pour parvenir jusqu’au bout.

Je continuais en espérant une amélioration mais à la moitié j’étais toujours sur ce même sentiment… Le récit est pauvre, plat, et plein de répétitions (Mévéa s’évanouissant encore et encore… et dans certaines descriptions un même vocabulaire qui revient continuellement, des situations qui se répètent comme d’inlassables allers/retours à cheval). J’ai sauté les passages de sexe qui m’ont ennuyés comme jamais (et c’est rare que je m’en plaigne…). Ces passages ne servent à rien si ce n’est à ajouter des longueurs supplémentaires, sûrement pour mieux nous torturer. D’ailleurs l’auteure s’arrange bien pour que Mévéa s’envoie presque en l’air « d’une certaine manière » avec Morcant... forcément. Bon ce n’est pas une scène de sexe à proprement parler, mais comme ça, on a eu notre petit passage avec le vampire, et comme ce n’est pas du plein gré de Mévéa, ça ne pose pas de problème pour sa relation avec Galen, puisqu’elle se fait manipuler par le vampire xd.

Petit à petit mes séances de lecture devenaient de plus en plus espacées, par conséquent j’ai mis une plombe à le terminer. Je vous le dis, parce qu’il m’a vraiment été impossible de lire ce livre d’une traite pour vite le chroniquer. Je vous laisse imaginer mon soulagement lorsque j’y suis parvenu…une vraie délivrance !! C’est dire que j’ai mis plus d’un mois à lire ce roman de 320 pages. J’ai même dû faire une bonne pause d’une semaine pour m’y remettre, et pas peu fière de moi, j’ai lu les 5 derniers chapitres en une seule fois . Autant le finir une bonne fois pour toute plutôt que de re-souffrir deux/trois fois hein .

Quant à l’univers du roman, il aurait pu être riche si seulement il avait été davantage travaillé, mais il n’y a rien dedans, encore à ce niveau là c’est très pauvre. Il sert plus de décor ou d’atmosphère qu’autre chose. Mévéa va vivre parmi la tribu de l’Aigle. Elle s’y intègre très vite. On découvre un petit peu la vie au sein de cette tribu et leur culture/croyance mais pas plus que ça, c’est balayé. Et ça pour moi, ce n’est franchement pas acceptable pour un roman qui se pose dans cet univers. Franchement, même sans culture particulière sur l’Ecosse, n’importe qui pourrait poser ce décor. Je m’attendais à quelque chose de plus fourni à ce niveau-là, mais on n’a que du vide. On pose la base et on ne s’y attarde pas trop.

Les Romains ? Et bien, on saura juste qu’ils veulent conquérir le territoire celte et on finit par découvrir également qu’ils veulent mettre la main sur un trésor (oui c’est ça l’intrigue avec les Romains...). Les vampires ? Ils sont logés à la même enseigne que la tribu, leur territoire est menacé par les Romains, et il leur faut donc aussi empêcher l’envahissement et prendre le pouvoir.

Bon ben évidemment les vampires, c’est le point sombre du roman, ils sont de nature mystérieuse, ce sont de vrais vampires qui tuent et une fois par mois à la pleine lune ça se paye un petit dîner dans la tribu…attention à qui rôdera…

Les vampires sont tellement mystérieux, qu’on ne les voit presque jamais . Là encore on reste sur notre faim, là aussi il y a encore beaucoup de vide, mais je dois quand même avouer que c’est a peu près les seuls moments où la lecture ne m’a pas été déplaisante. Donc là j’aurais aimé en voir plus, mais leur présence est une infime partie du roman . Mais dans l’ensemble j’ai quand même plutôt bien apprécié cette partie de l’histoire.

Les rebondissements et le suspense ne sont pas au rendez-vous pour moi. Mévéa se sort très facilement de situations déplaisantes. Certains évènements se résolvent bien trop vite, et trop facilement également. Lorsque que l’histoire devient un peu intéressante, ça retombe. La découverte du trésor par exemple. Il y a un trésor énigmatique et important dont les Romains sont à la recherche, et dont personne ne sait où il se trouve. Lorsque Mévéa met la main dessus, elle repart vite fait et on ne prend même pas le temps de voir un petit peu le contenu, en un passage c’est vite bouclé… On peut citer aussi les rencontres avec Morcant, qui sont franchement les seuls passages que j’ai eu plaisir à lire, mais trop peu nombreux.

Les personnages :

Eh bien alors les personnages, ils sont aussi consistants qu’une huître…pas désagréables dans l’ensemble, mais malheureusement ils représentent l’une des plus grosses déceptions du roman. Les personnages doivent porter l’histoire et donc quand ceux-ci ne brillent pas par leur originalité et par leur personnalité, ça complique les choses pour nous pauvres lecteurs…

Les personnages sont stéréotypés à souhait. J’ai déjà l’impression d’avoir déjà lu mille fois ce type de personnages auparavant, en mieux. Je le dis franchement, l’auteure ne s’est pas foulée pour les profils. Ils ne sont absolument pas creusés. Mévéa est plate. Enfin c’est la même chose pour les autres de toute façon. Dans la première moitié du roman, elle a quelques pertes de connaissances occasionnelles que j’ai fini par trouver lassantes, et dieu merci ça s’est arrêté. Il y a du mystère autour de ce personnage, on est dans la recherche de son passé, son seul intérêt pour ainsi dire. Elle se pose plein de questions sur elle-même mais en fait, elle ne cherche pas vraiment . Ensuite lorsque la demoiselle a des visions, qui sont des indices sur ce qu’elle est, et bien elle nie être ce qu’elle est . J’ajoute que par moment j’ai trouvé certains dialogues entre Galen et Mévéa assez mièvres.

Si je ne connais pas le fin mot de son existence, ça ne m’empêchera pas de dormir tant elle ne m’intéresse pas plus que ça et que tout le reste de sa personnalité ne vaut pas mieux. On a quelques éléments de réponse et ça me suffira, je ne tiens pas à lire la suite. Le personnage évolue, enfin évolue, avance on va dire, mais doucement. On découvre petit à petit que la femme « fragilisée» du début du roman, possède (comme par hasard ?) des qualités dans le maniement des armes et il lui vient des visions sur des événements du passé ou du futur au contact d’autres personnages. C’est plutôt intéressant, mais rien de bien nouveau ou de super original.

C’est tout à fait le genre de roman dans lequel, si un personnage meurt, qu’il soit important ou non, et bien ce n’est pas bien grave . D’ailleurs j’ai même espéré voir disparaître ***** mais je n’ai pas dû avoir beaucoup de chance avec ce livre .

Je suis un peu dure mais j’ai vraiment trouvé l’ensemble des personnages clichés et sans grand intérêt.

Grosso modo :

Le roman se lit péniblement. Ni l’univers ni les personnages ne sont développés, c’est un tout qu’on survole. L’histoire ne m’a jamais emportée. Certaines situations sont prévisibles et faciles. Mais au-delà de tout ça, on manque cruellement de rebondissements, d’intrigues et d’émotions (quelles qu'elles soient, enfin sauf de l’ennui...). Ce roman ne m’a rien fait ressentir, alors comment est-ce que je suis censée sauver cette critique lorsque les émotions sont d’une platitude mortelle ? . Eh bien je ne peux pas, et je ne peux dire que c’est l’un des pires livres que j’ai lus cette année .

Le roman est trop linéaire et sans saveur. Je ne me suis pas attachée aux personnages. Ils seraient tous morts, ça ne me posait aucun problème...

Ce roman aurait mérité d’être travaillé, de ne pas rester sur des facilités et sur les grandes ficelles de l’histoire. Peut-être que la suite sera meilleure, je l’espère pour ceux qui auront le courage de la lire, moi je ne la lirai pas, c’est certain… J’ai trop peur qu’elle ne dépasse pas ce premier tome. Pour que cette histoire s’améliore, il va vraiment falloir mettre le paquet .

J’admets qu’il y ait des faiblesses sans aucun problème, tout ne peut pas toujours être parfait, je reste bon public mais quand c’est trop, c’est trop. Il m’en faut un peu plus pour être clémente. Trop de faiblesses à tous les niveaux. Et je le redis encore c’est vraiment dommage, il y avait de quoi faire pourtant, les idées sont là. J’en ressors avec un trop grand sentiment d’ennui. Les damnés de Dana, fait partie de ces livres qui vous demandent pas mal d'efforts pour les finir…par contre si vous avez besoin d’un bon assommoir avant d’aller dormir c’est parfait^^.

Je me demande ce qui a plu à l'éditeur pour avoir publié ce roman . Franchement après avoir publié une pépite comme « Les larmes rouges », je ne comprends pas trop et je suis assez déçue…à moins qu'il s'agisse de publier une auteure qui a déjà une notoriété auprès du public, mais là il serait vraiment dommage que ce soit en dépit de la qualité du manuscrit.


Ma note

J'avoue que ce livre ne m'avait jamais vraiment attirée et par conséquent je ne l'aurais sans doute jamais acheté... C'était sans compter sur ma meilleure amie qui avait flashé dessus lorsque nous sommes allées à Trolls et Légendes et qui n'a pas pu résister à l'acheter. Une fois lu, elle était complètement accroc et elle a absolument insisté pour me le faire découvrir ce que j'ai fais !

L'idée de remonter le temps jusqu'à l'époque celte et mélanger cet univers historique avec des créatures modernes comme les vampires est vraiment très bonne. Pour ma part, il me semble que c'est la première fois que je lisais un livre mélangeant le fantastique et l'histoire. Toutefois, les deux parties auraient méritées d'être davantage exploitées par l'auteure : les dieux celtes, les coutumes de ce peuple, l'organisation en société,... Concernant les vampires, nous n'en savons pas beaucoup plus non plus, ce qui est assez dommage...

Concernant les personnages, certains sont assez bien développés et très intéressants tandis que d'autres devraient être retravaillés. J'ai beaucoup aimé le personnage de Lennia, cette femme forte et méfiante au premier abord mais ayant une confiance absolue en son chef et prête à beaucoup de sacrifices pour ceux qu'elle aime. Le personnage de Morcant est aussi très intéressant non pas pour sa relation avec Mévéa mais pour son statut au sein de cette société... C'est un vampire mais contrairement aux autres vampires il ne semble pas être aussi méchant de par son amitié avec Galen et le fait qu'il les ait sauvés à la fin... J'ai l'impression qu'il est un peu entre les deux : un vampire ça c'est indéniable mais avec une part d'humanité en lui ce qui risque d'être plutôt intéressant pour la suite. Par contre, je ne me suis pas attachée plus que ça à Mévéa qui, par moments, me tapait sur les nerfs notamment concernant sa relation avec Galen.

Pour ce qui est de l'action il faut bien avouer que c'était assez prévisible mais le livre se laissait lire quand même, même si nous nous doutions plus ou moins de la fin.

En ce qui concerne l'écriture, l'auteure aurait dû retravailler beaucoup plus son livre et le relire pour améliorer ce point important. Comme l'ont mentionné Sherryn et Ivy avec un luxe de détails, de nombreuses lacunes du point de vue du style sont présentes dans le livre ce qui gêne quand même la lecture. J'ai malgré tout réussi à faire abstraction de ce point pour pouvoir me plonger dans l'histoire mais un très bon style apporte vraiment un plus à l'histoire et aurait pu rendre ce livre assez moyen en livre moyennement bon.

En résumé, ce livre ne m'a pas particulièrement déplu mais il ne m'a pas non plus conquis ! Je dirais plutôt que c'est un livre qui se laisse lire mais avec un gros travail sur le style, sur le développement des personnages et du monde celte / vampire, nous aurions pu avoir un très bon livre... Dommage !

Ma note