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Fanfiction Harry Potter : Nos jours heureux

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Message par Sophie Jeu 21 Oct 2010 - 17:36

Nos jours heureux

De Jukava trouvée [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Chapitre 1


C’était une fin d’été particulièrement pluvieuse, même pour une ville telle que Londres, habituée à être lessivée régulièrement par des averses, cela avait quelque chose d’un peu inhabituel. Mais cela ne dérangeait pas Hermione, au contraire, cela l’arrangeait même. Les pluies qui avaient succédé à un mois d’août étouffant et caniculaire correspondaient mieux à son humeur. Elle avait l’impression que cela la purifiait, la lavait des souillures des évènements qu’elle avait endurés. Elle avait vécu les mois qui s’étaient écoulés depuis la Bataille Finale dans une sorte de torpeur et d’hébétude qui ne lui étaient pas familières. Elle savait que chacun vivait le deuil de façon différente, mais jamais elle n’avait imaginé qu’elle se retrouverait dans un tel brouillard dont elle ne semblait pas trouver l’issue, et elle espérait que la pluie l’aiderait à y voir plus clair. La mort de nombreuses personnes qu’elle connaissait, appréciait ou aimait, l’avait profondément marquée, meurtrie, créant en elle des vides dont elle ne savait pas si un jour elle pourrait les combler. Comme chacun dans cette terrible guerre, elle avait perdu des personnes qui lui étaient chères : Fred, avec qui elle se chamaillait souvent mais qui savait la faire rire comme nulle autre, ou Tonks, la maladroite Auror membre de l’Ordre du Phoenix, qu’elle appréciait sincèrement. Se souvenir de Tonks, lui fit avoir soudain une pensée émue pour le pauvre Professeur Lupin, qui sortait à peine de sa convalescence à Sainte Mangouste après les très graves blessures qui l’avait laissé pour mort lors de la Bataille de Poudlard et qui se retrouvait maintenant seul pour élever son fils, âgé d’à peine quelques mois. Se promettant de lui envoyer un hibou pour prendre de ses nouvelles, et peut-être l’inviter à boire un thé quand cela lui siérait, elle retourna à la contemplation de ce qui faisait ses journées depuis des semaines maintenant.

Une fois de plus, comme guidée par un instinct inexplicable, Hermione se retrouvait, en ce triste mois de septembre, assise sur le sol lambrissé dans cette grande pièce sombre et froide qu’était le salon du premier étage du numéro 12, Grimmauld Place à réfléchir, observer et laisser vagabonder ses pensées pour tenter de trouver une explication rationnelle à ce qu’elle avait remarqué quelques semaines auparavant. Elle se souvenait parfaitement de la curiosité, de l’excitation, puis du malaise qu’elle avait finalement ressenti lorsqu’elle avait réalisé que quelque chose clochait sur la tapisserie qui ornait le mur maître du salon, et elle revenait dorénavant presque tous les jours pour l’observer attentivement, espérant comprendre le pourquoi de cette anomalie. Pourquoi l’arbre généalogique de La Noble et Très Ancienne Maison des Black était-il incorrect ? Alors qu’elle était profondément plongée dans ses pensées, un appel depuis le rez-de-chaussée la fit sursauter :
- « Hermione ? Hermione ? C’est l’heure de dîner !!! »
Hermione, étonnée d’avoir laissé filer l’après-midi sans même le réaliser se leva aussitôt, et sorti précipitamment de la pièce pour rejoindre ses amis qui devaient l’attendre impatiemment (surtout Ron puisque dès lors qu’il s’agissait de manger, le jeune homme perdait toute patience), répondit :
- « Oui Ginny, je suis là !! » Par inadvertance, elle claqua la porte, s’attirant ainsi des regards et des murmures désapprobateurs des quelques portraits alentours, mais haussant les épaules, elle annonça d’une voix forte qu’elle arrivait avant de descendre les escaliers pour rejoindre ses amis dans la cuisine.
- « On attendait plus que toi pour passer à table ! J’ai faim, moi ! » bougonna Ron quand elle eut franchi le pas de la porte.
- « Ron ! Quand n’as-tu pas faim ? » lui répondit-elle, amusée, en ébouriffant ses fins cheveux roux pour le contrarier un peu plus, avant de s’assoir à ses côtés.
- « Où étais tu encore passée Hermione ? Tu disparais de plus en plus souvent dans les recoins de cette maison ! » s’enquit aussitôt Harry. « Fais attention, il reste sûrement des artefacts de magie noire… Surtout dans la bibliothèque et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. Peut-être devrions-nous nous y attaquer. On en a chassé les doxys et l’Epouvantard, mais il doit rester encore certaines choses qui pourraient te faire mal. »
Hermione ne put retenir un sourire mi agacé, mi amusé du comportement d’Harry. Depuis que la guerre était terminée, il était devenu beaucoup plus protecteur envers ses amis, et particulièrement envers Hermione, comme un grand frère, alors qu’il était tout de même plus jeune qu’elle de presque une année.
- « Ne t’inquiètes pas Harry, je ne fais que réfléchir. Je ne cherche pas à débarrasser cette maison de toute la Magie Noire qu’elle abrite encore malgré tout le nettoyage que nous avons fait.»
- « Mais tu réfléchis à quoi ? » répéta naïvement Ginny, tout en s’asseyant et posant sur la table le gratin qu’elle venait de sortir du four.
- « Tout un tas de choses…Je ne sais pas si c’est vraiment le moment d’en parler mais… » Devant les regards à la fois curieux et préoccupés de ses amis, elle poursuivit : « Je crois que depuis que Voldemort – Ron arrête de frissonner dès qu’on dit son nom - est mort, je n’arrive pas à repartir, à aller de l’avant…C’est comme si…Quelque chose s’était achevé et que je n’arrive pas à m’y faire, à voir au-delà… ».
A ces mots, elle vit un éclat de culpabilité passer dans le regard d’Harry et s'en sentit fautive, mais le bras chaleureux que Ron lui passa autour des épaules et le faible sourire que fit Harry à Ginny quand celle-ci prit sa main, lui démontra qu’elle ne faisait que mettre à jour des sentiments qu’ils devaient partager et certainement ne pas oser exprimer eux-mêmes.
- « Harry, je suis désolée, je ne veux pas te faire culpabiliser. » reprit-elle en se tendant une main de l’autre côté de la large table en bois, vers son meilleur ami, qu’il saisit aussitôt et serra dans la sienne. « Je sais que tu t’en veux, que tu penses que tout cela est de ta faute, mais tu n’as rien fait. Tout ça, toutes ces souffrances, c’est de la faute de … »
- « Voldemort ! »
- « Merci Ron. » lui répondit-elle ironiquement, en lui lançant un regard sombre de reproches, n’appréciant pas d’avoir été interrompue de la sorte.
- « Non Hermione, attends, je … » Il soupira lourdement avant de poursuivre : « Je veux dire Vold-Voldemort, nous a tous volé quelque chose, un parent, un frère, un ami, une vague connaissance, il nous a volé des vies, des gens, des sourires….Mais il nous a aussi volé notre jeunesse, notre innocence, on est différents, et rien de ce qu’on pourra faire ne nous permettra de revenir en arrière… »
Les larmes aux yeux d’avoir évoqué son frère disparu, à propos duquel il avait pudiquement tut sa douleur pour soutenir le jumeau survivant, Ron lança un regard à sa sœur dont les yeux brillaient de larmes contenues malgré le sourire qu’elle lui adressât. Hermione, sentant l’atmosphère devenir trop pesante par sa faute, préféra ne pas s’attarder sur le sujet, encore beaucoup trop douloureux et détourner la conversation en lançant une pique à Ron lui parut une très bonne idée, puisque depuis des années, ils pratiquaient les chamailleries comme ciment de leur indéfectible amitié.
- « Ron, tu…C’est exactement ce que je voulais dire… » le remercia-t-elle pudiquement. Puis, elle lui lança un clin d’œil et, avec un sourire complice, ajouta : « Depuis quand as-tu développé ta capacité émotionnelle au-delà de celle d’une petite cuillère ? »
- « Je l’ai métamorphosée en louche pendant que tu avais le dos tourné ! » lui répondit-il du tac au tac avec un grand sourire. Il avait immédiatement saisi la volonté d’Hermione en pas s’appesantir sur les pertes endurées, et avait joué le jeu avec elle, faisant ainsi rire Harry et Ginny presque malgré eux.
Lorsque les rires s’estompèrent enfin, Hermione décida de finir d’expliquer ce qu’elle se devait de leur annoncer :
- « Bref, je pense que j’ai besoin de me lancer dans autre chose, un défi, d’autres recherches, de me changer complètement les idées. Je vais peut-être devoir partir quelques temps, je n’en sais rien encore. J’ai trouvé mon…. Mon sujet d’étude, mais je ne peux pas en parler. Je ne veux pas que certains espèrent en vain, si je réussis, ce sera…. Détonnant. »
- « Tu ne peux vraiment pas nous en dire plus ? » insista Harry, tout en sachant très bien que si Hermione décidait de garder ses recherches secrètes, il pouvait tout aussi bien demander au tableau de la mère de Sirius, qui était resté collé au mur de l’entrée malgré leurs efforts pour l’en déloger, de fonder un club de défense des sorciers nés-moldus.
- « Non, pas maintenant. Peut-être plus tard, si je trouve quelque chose de concret, je vous en ferais peut-être part, mais pas tant que je ne suis sûre de rien… »
- « Mais qu’est-ce qu’on va faire sans toi Hermione ? » lui demanda Ron mi- moqueur, mi- sérieux. « Si on a plus personne pour nous houspiller, on va être encore plus paresseux, Harry et moi. Ginny n’est jamais là en plus avec tous ses entraînements. »
- « Tu veux intégrer l’équipe ? » le taquina aussitôt Ginny en retour, sachant pertinemment que c’était impossible car elle avait été recrutée par une équipe de Quidditch exclusivement féminine.
Sentant une chamaillerie fraternelle arriver à grand pas, Hermione répondit à Ron, comme si elle n’avait pas entendu qu’il parlait avec Ginny.
- « Je ne pars pas tout de suite, j’ai énormément de recherches à faire et pour cela, il va falloir que je passe des heures à la- »
- « BIBLIOTHEQUE !! » répondirent aussitôt ses trois amis dans un chœur presque parfait.
- « Exactement ! D’ailleurs, il faut que je pense à envoyer un hibou au Professeur McGonagall afin qu’elle intervienne auprès de… Ah, zut, j’ai oublié son nom… Bref, auprès du nouveau Directeur de Poudlard pour qu’il m’accorde l’accès à la Bibliothèque et à la Réserve… » réalisant soudain, grâce à son estomac qui la rappela à l’ordre, qu’il était grand temps de se nourrir, Hermione saisit ses couverts et s’exclama : « Sur ce, on devrait manger, puisque ce soir c’était au tour de Ginny de cuisiner, on ne craint pas de s’empoisonner pour une fois ! Parce que le - comment on peut appeler ça d’ailleurs ? – truc d’hier soir était…. »
- « Hé ! Je ne cuisine pas si mal que ça ! » bougonna Ron, faussement vexé.
Dans un grand éclat de rire, les quatre amis entamèrent enfin leur dîner. Après cela, chacun rejoignit paisiblement ses appartements respectifs : Hermione au premier étage dans ce qui jadis avait été sa chambre et celle de Ginny, Ron au second dans la chambre qu’il avait si souvent partagée avec Harry et qu’il avait évidemment redécorée aux couleurs des Canons de Chudley. Enfin, Harry et Ginny s’étaient installés au troisième étage, dans ce qui fut jadis la chambre de Walburga et Orion Black avant d’être plus tard le nid d’un hippogriffe captif (Hermione trouvait d’ailleurs que la pièce avait gardé l’odeur des plumes et de la paille qui servait de couche à Buck), mais personne n’avait eu l’envie ou le courage de s’installer au quatrième étage où restaient intactes les chambres de Sirius et Regulus.

Dès le lendemain matin, la curiosité insatiable de Ginny valut une visite aux aurores à Hermione. La jeune rousse avait tout préparé pour amadouer son amie : un énorme plateau de petit déjeuner avec un bon thé, des tartines, elle avait même fait l’effort d’aller lui acheter des viennoiseries françaises, dont elle savait qu’Hermione raffolait depuis un séjour en France quand elle avait une douzaine d’années. Comme souvent, Ginny ne s’embarrassa pas de frapper à la porte et entra doucement dans la chambre qui était encore dans la pénombre, posant le plateau sur au chevet du lit d’Hermione et laissant les arômes qui en émanaient la réveiller paisiblement. Hermione ouvrit lentement un œil et, avisant la présence de son amie lui fit un peu de place auprès d’elle. Depuis plusieurs mois que Ron, Harry, Hermione et Ginny vivaient ensemble, il était souvent arrivé aux filles de prendre leur petit déjeuner au lit ensemble pour pouvoir avoir des conversations privées, loin des oreilles curieuses des deux garçons. Ginny s’installa donc auprès de son amie et décida d’attaquer en douceur :
- « Bonjour, ma belle ! » chantonna-t-elle avec un immense sourire, montrant d’un geste de la main le beau plateau qu’elle avait préparé.
- « Te fatigues pas Ginny. Je te connais. Tu veux me faire parler... » répondit Hermione, avec un sourire encore un peu endormi « Et bonjour à toi aussi ! » ajouta-t-elle en saisissant un croissant.
Ginny était stupéfaite. Elle qui s’était espéré un tant soit peu subtile… Décidemment, la subtilité ne devait pas aller de pair avec le nom de Weasley !
- « Bon alors si tu connais une des raisons de ma venue ce matin – il y a aussi le fait que j’ai besoin d’avoir une conversation avec mon amie – il est plus simple que je te demande directement si j’ai une chance de te faire avouer ce que tu vas chercher et qui va être si… détonnant. » répondit Ginny en saisissant elle aussi une viennoiserie.
- « Oui. »
- « Comment ça « oui » ? Développe Granger ! » s’agaça Ginny, dont la patience avait des limites très vite atteintes, en mordant rageusement dans son pain au chocolat.
- « Doucement, je me réveille je te rappelle… » lui répondit Hermione d’une voix encore quelque peu ensommeillée et la bouche à demi-pleine de la pointe du croissant qu’elle venait de croquer.
- « Mais tu as vraiment attisé notre curiosité hier ! » geignit la rouquine en faisant un regard suppliant à Hermione. « Et Harry- »
- « Je t’arrête tout de suite. » la coupa rapidement Hermione. « Si je te dis quoi que ce soit, tu dois me jurer que tu n’en répèteras pas un mot à Harry. »
- « Te connaissant Hermione, ça m’inquiète…. » répondit Ginny pensivement. Elle réfléchit quelques secondes avant de prendre un air solennel, puis de déclarer : « Je jure que je n’en parlerai à personne ! Jamais ! »
- « D’accord, je te fais confiance… » marmonna Hermione en se redressant dans le lit.
Puis, après avoir pris une gorgée de thé, elle fixa son regard dans celui de Ginny et dit :
- « Je crois que Sirius n’est pas mort. »
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Message par Sophie Jeu 21 Oct 2010 - 17:43

Chapitre 2

Ginny relâcha soudain en un long soupir la respiration qu’elle n’avait même pas conscience d’avoir retenue avant de reprendre :
- « Venant de n’importe qui d’autre – particulièrement de Trewlaney ou de Lavande - je l’aurai envoyé promener mais venant de toi…Comment ? »
- « Ça fait un moment que je passe beaucoup de temps, non pas dans la Bibliothèque comme le croient Harry et Ron, mais dans le Salon où est exposé l’arbre généalogique des Black… »
- « Ah… Je n’avais pas remarqué » répondit Ginny peu sûre de là où allait la mener cette conversation.
- « Et à force de l’observer, je me suis rendue compte que la date de la mort de Sirius n’était pas inscrite sous son portrait. »
- « Mais son portrait a été brûlé, comment as-tu vu ça ? » s’étonna aussitôt Ginny.
- « J’ai voulu faire plaisir à Harry et honorer la mémoire de Sirius et des autres… » Elle se tourna vers son amie avec un regard coupable d’enfant pris en faute et lui avoua : « J’ai restauré tous ceux dont les noms avaient été retiré : Isla, Marius, Andromeda, Alphard et Sirius... Et j’ai ajouté Ted Tonks, Nymphadora, Remus et le petit Teddy Lupin… » Elle pensait que Ginny lui reprocherait peut être d’avoir restauré cette tapisserie dont Harry avait parlé plusieurs fois de se débarrasser parce qu’elle lui rappelait de mauvais souvenirs, mais la rouquine se contenta de hocher la tête, approuvant manifestement ce que son amie avait fait en catimini, aussi Hermione poursuivit ses explications : « Cette tapisserie est faite de puissants sortilèges, alors quand j’ai ajouté les noms, les dates se sont inscrites seules. C’est là que j’ai remarqué que le cartouche de Sirius ne faisait figurer que l’année de sa naissance. »
- « Tu veux dire… » commença Ginny, stupéfaite de ce que cela impliquait.
- « Que si sa date de mort n’est pas inscrite c’est qu’il n’est peut-être pas vraiment mort ! Personne ne sait ce que cache ce Voile derrière lequel il est passé !»
- « Merlin !! Mais Harry va être si… » s’extasia la rouquine, en couvrant sa bouche d’une de ses mains pour tenter de contenir sa stupeur et son excitation, mais Hermione la coupa aussitôt :
- « Pas un mot à Harry ! Tu as promis !! »
- « Mais il sera si heureux ! » lui répondit Ginny, en essayant de lui faire des yeux de chien battu pour la faire craquer, ce qui n’eut malheureusement pas l’effet escompté car Hermione demeura inflexible :
- « Et si j’ai tort ? Et si tout cela était à cause du Voile mais qu’il est bien mort ? Et s’il n’était pas possible de le ramener ? Et si je n’y arrivais pas ? Je ne veux pas donner de faux espoirs à Harry et qu’il souffre à nouveau. Il a déjà assez souffert. Tu te souviens comment il était tout au long de notre sixième année, après la disparition de Sirius ? »
Ginny poussa un profond soupir et acquiesça :
- « Oui, je me souviens... Je comprends… Je ne dirais rien. Mais promets-moi que tu me tiendras au courant au moins ? »
- « Oui, ne t’inquiète pas. » la rassura-t-elle rapidement avant d’entamer un autre croissant. « De quoi voulais-tu me parler d’autre ? »
- « De Harry… » lui répondit-elle, en se renfrognant mais en s’emparant tout de même du croissant qu’Hermione lui tendait.
- « Qu’est ce qui se passe ? Ça ne va pas vous deux ? » lui demanda Hermione, un peu inquiète, après avoir avalé une autre gorgée de thé. Après la dernière bataille, les retrouvailles entre Harry et Ginny avaient été immédiates, comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. Bien sûr, il y avait eu quelques tensions, quelques discussions houleuses, de cris et des larmes versées, mais finalement cela n’avait fait que renforcer l’amour qu’ils se portaient et aujourd’hui ils semblaient plus proches que jamais.
- « Si ! Si ça va bien… » la rassura immédiatement son amie, tout en continuant sa dégustation. « C’est juste que…Il… Il veut aller un peu vite pour moi. » Devant le regard curieux de son amie, Ginny se justifia : « Il veut des enfants. »
- « Ça me semble normal. » répondit Hermione en haussant les épaules. « Vous êtes bien ensemble, vous êtes amoureux, et si ça continue comme ça… Ça arrivera, non ? » demanda-t-elle en finissant son thé.
- « Non, je n’ai pas été claire. Il veut des enfants…Maintenant. » Se renfrogna Ginny, qui était ravie d’avoir devant elle une carrière au Quidditch et qui n’avait vraiment pas envie de devoir tout abandonner avant d’avoir atteint ses objectifs.
Ébahie, Hermione ne savait trop que dire pour réconforter son amie. C’était digne d’Harry que d’avoir des idées comme celle-ci. Il avait tant souffert de ne pas avoir de famille, qu’il en voulait déjà une, mais après ce qu’ils avaient vécu. Elle savait qu’Harry n’avait plus de repères, la disparition de Sirius, puis celle de Dumbledore, tout ce qu’il avait appris sur Snape en plongeant dans ses souvenirs l’avaient considérablement bouleversé et Hermione n’était finalement pas si étonnée que ça qu’il veuille précipiter les choses pour créer sa propre famille. Elle réfléchit un long moment avant de répondre à son amie, Harry pouvait être quelqu’un d’étonnamment borné, il fallait donc trouver un moyen pour qu’il change lui-même d’avis…
- « Je pense qu’il faudrait simplement qu’Harry passe plus de temps avec son filleul. » annonça-t-elle à Ginny. « Ça lui prouvera qu’un bébé ça prend du temps et de l’énergie, et avec un peu de chance, il réalisera que vous n’êtes pas vraiment prêts pour ça, maintenant. » Elle soupira lourdement avant d’ajouter : « Et je pense, que nous sommes encore beaucoup trop près de… Enfin que nous avons vécu trop de choses, il y a trop peu de temps pour prendre des décisions de cette importance maintenant. »
- « Tu as raison ! Tu es toujours de si bon conseil ! » la remercia la rouquine, en posant sa tête contre l’épaule de son amie, soulagée.
Hermione soupira, quand il s’agissait des autres elle était effectivement plutôt clairvoyante et avisée, mais quand il s’agissait de sa vie à elle…Tout devenait beaucoup plus opaque. Elle soupira à nouveau, elle se sentait si seule par moments.
- « Hé, Hermione, ça ne va pas ? » s’enquit aussitôt Ginny en voyant la mine attristée de son amie.
- « Non…Ne t’inquiètes pas » lui répondit elle en balayant ses mauvaises pensées d’un geste de la main « C’est juste que parfois, je me sens un peu seule… » Mais elle se ressaisit bien vite et préféra en plaisanter : « Il faut dire qu’entre les deux molosses qui me servent de meilleurs amis et les….les derniers évènements, ma vie sentimentale n’a jamais vraiment été ma priorité… »
- « Oh ! Ne t’inquiètes pas » lui dit Ginny en la prenant dans ses bras « Je suis sûre que ça va s’arranger ! Si cet endroit n’était pas Incartable, je suis sûre qu’il y aurait devant la porte toute une file de sorciers prêts à t’épouser sur le champ. »
- « Moui » Répondit-elle avec un moue dubitative, pas ravie à l’idée d’épouser le premier venu qui la demanderait en mariage parce qu’elle était une « Héroïne de guerre », comme l’avait déclaré la Gazette du Sorcier, mais encore une fois, elle préféra détourner la conversation vers quelques chose de plus gai : « Tu savais qu’en sixième année, Harry et Ron ont interdit à Matthew Bones - un charmant Serdaigle soit dit en passant - de m’inviter aux Trois Balais au motif qu’il n’était pas assez studieux ? »
Étonnée du comportement de son frère et de son petit ami, dont elle connaissait pourtant les tendances surprotectrices, Ginny ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes :
- « Non !! Ils n’ont pas osé faire ça ? »
- « Oh si !! Et si je te disais ce qu’ils voulaient faire à Blaise Zabini quand il a voulu me demander de l’aide sur un devoir d’Arithmancie…. » enchaîna Hermione, se remémorant avec un sourire amusé, la couleur verdâtre qu’avait pris le Serpentard lorsque Ron avait parlé de rejoindre sa Salle Commune via les eaux du Lac Noir.
- « Ah oui mais dans ce cas, ça peut se comprendre ! C’est un Serpentard, quand même ! » répondit joyeusement Ginny, avant d’entraîner Hermione dans un grand éclat de rire.
Mais quelques coups frappés à la porte les interrompirent soudain ? Étonnées que les garçons soient réveillés si tôt, elles répondirent de en chœur :
- « Entrez ! »
Au grand étonnement des deux jeunes femmes, Harry et Ron entrèrent encore en tenue de nuit et visiblement encore un peu ensommeillés, les bras chargés de plusieurs paquets.
- « Mais qu’est-ce que c’est que tout ça ? » demanda Ginny avant que ce qu’elle avait oublié jusqu’alors ne lui revienne subitement en mémoire : aujourd’hui c’était le 19 septembre 1998. Le 19ème anniversaire d’Hermione. « Oh ! Pardon Hermione ! Je n’ai pas fait attention ! Bon anniversaire ! » lui dit-elle en la serrant à nouveau dans ses bras.
- « C’est rien Gin’ ! Merci les garçons, vous êtes vraiment des perles ! » s’exclama-t-elle, touchée par l’attention de ses amis.
- « Des perles ! Tu n’as plus viril comme mot ? ! » grommela Ron en rougissant et en s’asseyant au bord du lit.
Harry enleva rapidement le plateau du petit déjeuner qui était resté sur les genoux de filles et vint s’installer entre elles deux, passant un bras autour des épaules de chacune, Ron, plus réservé, préférant demeurer sagement assis au pied du lit. Hermione ouvrit ses paquets avec un immense plaisir, découvrant avec joie les ouvrages que ses amis avaient choisi pour elle. Alors qu’elle examinait un ouvrage qui s’intitulait : « Ecoles sorcières d’Europe : histoire complète. », elle leva les yeux et constata, surprise que les oreilles de Ron commençaient à prendre une teinte rosée, signe que quelque chose se tramait. Elle se tourna vers Harry avec un regard interrogateur, mais celui-ci ne lui répondit que par un sourire énigmatique avant de s’éclaircir la gorge puis de prendre la parole, pas très à l’aise :
- « Hermione… » Il s’interrompit bien vite, lança un regard noir à Ron qui lui faisait des signes pour qu’il se dépêche et reprit, ignorant les regards médusés qu’échangeaient les filles. « Ron et moi on a voulu te montrer à quel point tu comptes pour nous… »
A ces mots, les larmes commencèrent à monter aux yeux d’Hermione, déjà très touchée par tous les cadeaux qu’elle avait d’ores et déjà reçus. Après un clin d’œil complice à son petit ami, Ginny s’éclipsa afin qu’ils puissent partager ce moment. Lorsque la porte se referma avec un doux cliquetis, Ron se leva et rejoint Harry et Hermione à la tête du lit, leurs épaules se touchant. Ils restèrent ainsi quelques instants, silencieux, emplis d’une émotion contenue, avant que Ron ne reprenne la parole :
- « Harry et moi, on n’est pas…On n’exprime pas beaucoup nos émotions. » dit –il rapidement, ses oreilles virant peu à peu à l’écarlate, signe distinctif d’un grand émoi Weasleyien.
- « Vous êtes des garçons. » lui répondit-elle, en haussant les épaules avant d’essuyer les quelques larmes qui perlaient à ses yeux malgré elle.
- « Ouais… » répondirent-ils ensemble en soupirant, tout aussi fataliste qu’Hermione sur leur capacité à exprimer ce qu’ils ressentaient.
- « Bref, Harry et moi, on voulait te montrer à quel point tu es importante pour nous et…Voilà ! » lui dit-il en lui tendant un peu brusquement une petite boîte recouverte de velours incarnat.
Surprise par cette attention pour le moins inhabituelle, Hermione s’empressa de saisir puis d’ouvrir l’écrin dans lequel découvrit un magnifique bracelet auquel étaient attachés plusieurs pendentifs. Les larmes qu’elle avait contenues jusque-là furent soudain libérées et s’écoulèrent sur ses joues. Elle, la petite fille unique, si solitaire dans son école moldue, n’en revenait pas d’être ainsi acceptée, elle avait trouvé une autre famille, des frères dans le monde sorcier ! Elle était tellement ébahie qu’elle en avait même oublié l’usage de la parole…Ce fut Harry, inquiet de ses larmes, qui la tira de ses pensées :
- « Heu…Si ça ne te plaît pas…Heu… »
- « Imbécile ! » lui répondit elle au travers de ses larmes avant de les étreindre à nouveau. « Moi aussi je vous aime les garçons ! »
Les deux garçons soupirèrent de soulagement et chacun déposa un baiser sur les joues humides d’Hermione, comme pour sceller encore plus cette amitié si intense. Heureusement, sauvant les garçons de leur embarras de ne rien trouver d’intelligent à dire dans un moment pareil, Ginny revint afin de donner ses cadeaux à Hermione. Elle s’extasia devant le bracelet et les six pendentifs qui y étaient attachés, le mettant sous la lumière pour pouvoir l’admirer à loisir :
- « Alors… H pour Harry, le Vif d’or de l’Attrapeur, ça je comprends » réfléchit-elle à voix haute « H pour Hermione, un parchemin…Peut être qu’un exemplaire de l’Histoire de Poudlard- Aïe ! » protesta-t-elle au coup de coussin que lui assena Hermione pour la punir de sa petite taquinerie. « R pour Ron et un cavalier d’échec ! Évidemment pour Ron ! » s’exclama-t-elle en rendant, le bracelet à Hermione qui s’empressa de le passer autour de son poignet avec un grand sourire.
Simplement heureux d’être ensemble, les quatre amis restèrent longtemps à parler ce matin-là. Depuis la fin de la guerre, ils étaient devenus encore plus soudés qu’avant, si cela était possible. Après la bataille de Poudlard, hantés par les souvenirs de ce qu’ils avaient vécu, ils avaient même dormi tous les quatre ensemble pendant plusieurs semaines, ne pouvant plus dormir seuls sans être hantés par des cauchemars atroces. Petit à petit, chacun avait retrouvé un semblant de quiétude et de sommeil. Aussi, Harry et Ginny avaient bientôt émis le souhait d’avoir un peu plus d’intimité, au grand dam de Ron qui se serait bien passé d’avoir ce genre d’images en tête. Lui et Hermione avaient donc intégré des chambres individuelles à différents niveau du numéro 12, Grimmauld Place, laissant plus d’espace au jeune couple. Après cette matinée riche en émotion, le reste de la journée se passa beaucoup plus tranquillement pour Hermione qui reçut d’autres marques d’affection qui lui réchauffèrent le cœur : les Weasley, ses parents, le Professeur Lupin et surtout Viktor Krum, avec qui, malgré tout, elle avait gardé une solide amitié. Malgré la proposition d’Harry de réunir tous ceux qui comptaient à ses yeux, Hermione n’avait cependant pas souhaité organiser de réception, la fin de la guerre était encore trop proche et l’humeur était encore au deuil, pas à la fête.

Choisissant son anniversaire comme point de départ de sa nouvelle quête, Hermione se plongea dès le lendemain avec délice dans les recoins les plus sombres de la gigantesque bibliothèque des Black en espérant y trouver si ce n’était une réponse, au moins quelques informations sur l’arche de la Salle de la Mort, le Voile ou quoi que ce soit qui puisse l’aiguiller. Les heures se transformèrent vite en jours qui se muèrent en semaines et c’est aux alentours d’Halloween qu’enfin, Hermione trouva la première piste concrète : l’évocation d’un sortilège qui pouvait faire revenir les personnes vers le bonheur. C’était mince, mais c’était ce qu’elle avait trouvé de mieux jusqu’à présent. Hermione était seule ce jour-là dans la grande demeure : Ginny était à l’entraînement puisqu’elle avait été recrutée par les Harpies de Holyhead avant même la fin de ces études -une chance inouïe selon elle -, Ron était au magasin « Farces pour Sorciers Facétieux » avec George et Harry était au Ministère pour une entrevue avec Kingsley Shacklebot dont il n’avait rien voulu dire. Emportée par l’élan de sa découverte, Hermione décida d’aussitôt approfondir sa trouvaille et d’user de l’autorisation de M. Dawkins, le nouveau Directeur de Poudlard, d’utiliser la bibliothèque à sa convenance. Elle enfila une veste sachant qu’il ferait surement beaucoup plus frais en Ecosse qu’à Londres, attrapa son sac dans lequel elle glissa ses notes, quelques plumes et de l’encre et descendit les escaliers à toute vitesse pour rejoindre dans la Salle à Manger du Rez-de-chaussée. Sans hésiter, elle pénétra dans le foyer de l’imposante cheminée, prit une poignée de poudre de Cheminette, la jeta devant elle, en énonçant fort et distinctement : « Poudlard ! Bureau de Minerva Mac Gonagall ! ».
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Message par Sophie Jeu 21 Oct 2010 - 17:46

Chapitre 3

Au moment même où elle prononça les mots qui lui permettraient d’arriver à Poudlard, Hermione pensa qu’elle était bien impolie d’arriver sans avoir même demandé une audience à Minerva McGonagall ou au moins envoyé une chouette pour prévenir de son arrivée. Heureusement pour elle, le Professeur était en train de boire un thé dans son bureau pendant une pause bien méritée. Elle fût bien sûr un peu surprise mais ravie de la brusque arrivée de son élève préférée et conjura une nouvelle tasse pour qu’elle se joigne à elle. Hermione prit avec plaisir un thé avec son ancien professeur pour qui elle avait beaucoup d’affection, et encore plus d’admiration depuis que Neville lui avait raconté comment elle avait couvert, autant que faire ce peut, l’Armée de Dumbledore pendant toute l’année où les Carrow avaient fait la loi. Mais, elle gardait en tête qu’elle était là pour faire des recherches à la Bibliothèque et s’excusa assez rapidement afin de se précipiter vers le sanctuaire qui abritait tous ses espoirs. Elle resta à la bibliothèque jusque tard dans la soirée, furetant dans tous les rayonnages,et ce fût Mme Pince qui dû la mettre dehors, comme cela avait souvent été le cas pendant ses années d’études. Hermione rentra finalement à Grimmauld Place bredouille, mais en étant persuadée d’avoir au moins trouvé une piste.


Quand elle arriva à la Maison des Black,elle remarqua que la bibliothèque était encore éclairée malgré l’heure tardive. A sa grande surprise, Harry y était installé, sirotant une bièraubeurre en flânant entre les tas de livre qu’elle avait laissé par terre au cours de ses recherches. Elle espérait qu’il ne cherche pas à espionner ce qu’elle faisait. Elle se racla la gorge pour attirer son attention.
- « Ah ! Te voilà ! Je t’attendais ! » lui dit-il en s’installant sur le canapé, « tu te joins en moi ? » lui demanda-t-il en lui montrant une autre bièraubeurre déposée sur la table basse.
Elle n’hésita qu’un instant : Harry avait l’air préoccupé et elle avait bien mérité de se détendre avec une bonne bièraubeurre après ses journées de recherches. Aussi, elle s’assit près de lui, réchauffa sa boisson avec un petit sortilège et en but une gorgée avant de lui demander :
- « Je te connais bien Harry James Potter….Qu’est ce qui te tracasse ? » Puis se souvenant du rendez-vous qu’il devait avoir eu dans la journée avec le nouveau ministre de la Magie, elle ajouta : « Ça a un rapport avec Kingsley ? ».
Il soupira avant de répondre :
- « Tu es trop intelligente pour ton propre bien, Hermione… Kingsley voulait me voir pour deux choses : la première me concerne directement puisque c’était pour m’informer que si je validais les ASPIC qui conviennent, je pouvais commencer l’entraînement pour être Auror dès l’année prochaine. » Elle lui sauta au cou, trop heureuse de voir les souhaits de son meilleur ami se réaliser. Il lui rendit son étreinte avant de reprendre : « La second objet de son rendez-vous c’est toi, Hermione. »
- « Moi ? »
- « Oui, ne soit pas étonnée, brillante comme tu es, tu n’allais pas rester tranquille très longtemps…. » Elle sourit du compliment de son ami mais ne dit rien, le laissant poursuivre. « Kingsley voudrait te proposer du travail au Ministère, il aurait voulu t’en parler lui-même mais m’a chargé de simplement te demander d’y réfléchir. »
- « Mais faire quoi au Ministère ? » Elle n’avait jamais envisagé sérieusement une carrière au sein du Ministère, même si elle savait que c’était là qu’elle aurait pu faire le plus de chose pour ce qui lui tenait à cœur : l’égalité entre toutes les espèces magiques : sorciers, elfes, centaures, loups-garous et autres.
- « Kingsley a émis plusieurs suppositions au vu de tes, je le cite, « exceptionnelles capacités » : Cabinet du Ministre, Département de Régulation et de Contrôle des Créatures Magique et Département des Mystères sont les secteurs où il te verrait le mieux m’a-t-il dit. Mais il ne voulait même pas que je te parle affectation, il m’a simplement demandé de te dire de réfléchir. Si un poste au sein du Ministère te plait, il te recevra quand tu voudras. »
Hermione pris quelques instants pour réfléchir à toutes les informations que venait de lui délivrer Harry et se promit d’y réfléchir plus longuement quand elle serait reposée.
- « J’avoue que je n’y ai jamais vraiment réfléchi » répondit-elle. « Pour l’instant je travaille sur le projet dont on a parlé et j’ai trouvé un début de piste… ». Voyant le regard d’Harry s’allumer d’une lueur de curiosité elle coupa vite son élan : « Je ne dirai rien ! Ne me regarde pas comme ça, Harry ! Je ne dirai rien ! » Il fût un peu déçu mais n’insista pas, elle poursuivit : « Je ne peux penser qu’à cela en ce moment, si tu vois Kingsley à nouveau, pourras-tu lui dire que j’y songerai mais que j’ai encore besoin de temps ? »
- « Bien sûr, je lui dirai la prochaine fois que je le verrai…. » Il se rapprocha d’elle, lui jeta un regarde suppliant : « Hermione ? »
- « Oui ? » lui répondit-elle inquiète de ce qui allait venir.
- « Tu m’aideras pour les ASPIC ? »
Elle éclata d’un rire franc avant de lui mettre un coup avec un coussin qu’elle attrapa derrière elle.
- « Bien sûr ! Je sais bien que tu ne pourras pas t’en sortir sans moi ! D’ailleurs, j’en profiterai pour réviser et passer les miens ! ».
Il joignit son rire au sien et lui envoya un coup avec un autre coussin. S’ensuivit une des plus belles batailles de coussins de l’histoire du 12, Grimmauld Place puisque quelques minutes après Ginny et Ron alertés par les rires s’étaient joint à eux avec leurs propres munitions c'est-à-dire leurs oreillers.

Plusieurs semaines après cette conversation, Hermione dénicha enfin au cœur de la Réserve de la Bibliothèque Poudlard un tout petit ouvrage recouvert de poussière qui expliquait l’incantation dont elle avait lu une vague évocation des propriétés dans un ouvrage de la bibliothèque des Black. Ce Sortilège se nommait Dies Eudaimon et devait permettre de : « ramener un être cher à des jours heureux ». Il apparaissait cependant très complexe, combinant arithmancie, potions, formules et mouvements de baguette particuliers. Hermione pensa qu’elle tenait la solution : Sirius Black était aujourd’hui perdu derrière le Voile, son bonheur passait par le retour au monde des vivants ! Elle se mit immédiatement au travail afin de déterminer, grâce à l’arithmancie, comment elle devait lancer le sortilège pour s’assurer de son efficacité. Elle lança aussitôt un sortilège de Duplication sur l’ouvrage et rentra à Grimmauld Place pour entamer ses calculs. Il lui manquait encore la formule à prononcer mais avec le nom exact du Sortilège elle espérait pouvoir trouver. Après plusieurs nuits blanches et beaucoup de cheveux arrachés sur des calculs arithmantiques complexes, elle finit par réussir à découvrir les conditions dans lesquelles le sortilège devait être lancé. Mais subsistait un problème de taille : comment pratiquer un sortilège dont on ignore la formule ?
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Message par Invité Jeu 21 Oct 2010 - 18:44

Encore 1977 ? Cette date serait-elle le carrefour temporel de l'univers potterien ? ^^

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Message par Sophie Jeu 21 Oct 2010 - 20:07

C'est la date où James et Lily sont enfin sortis ensemble non ? La daté qui a scellé le destin de notre petit Harry rire
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Message par Invité Ven 22 Oct 2010 - 12:22

Tu as lu les 72 chapitres ? Qu'en pense tu ?

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Message par Sophie Ven 22 Oct 2010 - 12:24

Oui et elle est pas encore finie... Je la trouve géniale mais, je ne sais pas si tu l'as déjà lue, on entre pas vite dans l'action. Au chapitre 5, on commence petit à petit à entrer dans l'action... Je remettrai quelques chapitres tantôt Sourire Et je lirai celle que tu as mise sur Veronica Mars aussi Sourire
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Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:10

Chapitre 4

Hermione avait immédiatement commencé à préparer la potion. Celle-ci bouillonnait tranquillement dans un coin du grenier du 12, Grimmauld Place, bien dissimulée des tentatives d’espionnage de Ginny. Cela avait rappelé à Hermione la préparation de son premier Polynectar qu’elle avait dû cacher dans les toilettes de Mimi Geignarde.

Les ingrédients nécessaires à cette potion étaient si rares qu’elle avait dû se rendre dans les échoppes sinistres de l’Allée des Embrumes à plusieurs reprises pour les trouver. La potion serait prête bientôt mais Hermione savait qu’elle ne servirait à rien sans la formule appropriée et ne pas la trouver l’agaçait au plus haut point.

Elle se mit donc en quête du livre pouvant contenir ce sortilège, la Bibliothèque de Poudlard ne donnerait plus rien, elle en était persuadée. Elle avait fouillé la Réserve de fond en comble et même les ouvrages du bureau directorial n’avaient aidé en rien. C’était bien la première fois que la Bibliothèque de son illustre école lui faisait défaut.
Mais surtout, Hermione savait qu’il y avait plus de magie ancienne et noire dans un seul des rayonnages de la bibliothèque de la Maison des Black que dans toute la Réserve de la Bibliothèque de Poudlard. Elle savait bien que ce qu’elle faisait était dangereux, utiliser la magie noire risquait d’avoir des conséquences néfastes sur sa santé ou pire lui faire avoir des problèmes avec la Justice Magique ! (1) Mais elle se consolait en se disant qu’après tout, si elle parvenait à faire revenir Sirius, tout cela ne serait qu’un mauvais souvenir et elle gérerait les conséquences plus tard. Elle devait le faire pour Harry, avec tout ce qu’il avait subit, tout ce qu’il avait sacrifié pour le bien être du monde sorcier, il le méritait.

Respectant sa promesse, elle s’était ouverte auprès de Ginny de l’avancée de ses recherches. Elle avait consenti à lui avouer qu’elle avait trouvé une potion à préparer et qu’elle cherchait l’incantation à prononcer pour extraire Sirius de là où il était.
Etonnamment, ce fût de Ginny que vint la solution. Un jour, elle revint plus tôt de l’entraînement car elle avait été légèrement blessée au visage par un Cognard. Hermione était encore dans la bibliothèque penchée sur un sombre volume duquel émanait une aura de magie noire quasi-palpable et assez terrifiante quand la rouquine y pénétra.

- « Alors, tu as trouvé quelque chose ? » s’enquit-elle à peine entrée dans la pièce.

- « Cet ouvrage « The Black’s Compendium » a une page avec le nom du sortilège que je recherche mais je ne comprends pas, en dehors du titre, la page est vierge… » répondit-elle dépitée.

Ginny se pencha auprès de son amie pour regarder la page dont elle lui parlait, mais tandis qu’elle s’inclinait, une goutte de sang provenant de sa plaie au front tomba sur le papier immaculé. Hermione, agacée, soupira de la maladresse de son amie et attrapa sa baguette pour nettoyer les dégâts mais soudain elle se figea : des caractères d’imprimeries commençaient à apparaître sur la page. Elle parcourut rapidement les quelques mots qui étaient apparus et commença à sourire comme une idiote : c’était la formule !
Mais Ginny la ramena bien vite à la réalité :

- « Hermione ! Il réagit au sang ! C’est de la magie noire ! C’est…C’est dangereux ! » Mais Hermione balaya les avertissements de son amie d’un revers de la main.

- « C’est la réponse ! Tu veux m’aider à faire revenir Sirius ? »

- « Evidemment ! »

- « Alors gardes le secret ! » Sans plus réfléchir, Hermione attrapa un coupe-papier qui traînait sur le bureau, s’entailla la paume de la main et fit couler son sang sur la page. Cependant, au lieu de continuer à apparaître, les caractères refluèrent et la page redevint vierge après avoir absorbé le sang.

- « Mais qu’est ce que ? « s’inquiéta Ginny

Le cerveau d’Hermione fonctionnait à pleine vitesse : le livre avait réagi au sang de Ginny mais s’effaçait quand c’était son sang…Un ouvrage sur les secrets des Black….Les Black ! « Toujours Pur » ! Evidemment !

- « Je suis désolée Gin’ mais c’est ton sang dont on a besoin…Le livre a besoin de Sang-Pur, j’en suis sûre » expliqua-t-elle à son amie.

Ginny hésita à peine puis pris à son tour le coupe-papier et s’entailla la main comme l’avait fait Hermione. Le sang coula sur la page et au grand soulagement des deux jeunes femmes, les écrits réapparurent. Hermione attrapa rapidement un parchemin et une plume et recopia les indications grâce à un enchantement de Duplication.

Enfin ! Elle l’avait ! La potion devait infuser encore quelques jours et après cela elle pourrait enfin faire revenir Sirius ! On était à quelques jours de Noël, quel formidable cadeau ce serait pour Harry !

Après avoir remercié son amie de son aide, Hermione lui fit promettre de ne rien dire et commença à tout préparer pour lancer le Dies Eudaimon. Elle avait obstinément refusé de dévoiler à Ginny – malgré ses suppliques et ses menaces - la date à laquelle elle allait mettre son plan à exécution.
Enfin, lorsque la potion fût complètement terminée, Hermione s’isola dans le salon du premier étage où se tenait la tapisserie ornée de l’arbre généalogique des Black. Elle disposa ses calculs au sol et se concentra avant d’entamer le cérémonial qui ramènerait Sirius Black auprès des siens.

Elle versa quelques gouttes de potion sur le portrait de Sirius sur la tapisserie de La Noble et Très Ancienne Maison des Black et but le restant d’une traite. Avant d’entamer les gestes et de prononcer les mots nécessaires au sortilège.
A peine la potion avalée elle se sentit nauséeuse, mais elle poursuivit. Lorsque le dernier mot fut prononcé, la douleur dans son estomac fût telle qu’elle fût contrainte de s’asseoir à même le sol, pliée en deux. Sa tête lui tournait, elle se sentait fiévreuse, la brûlure dans son ventre lancinait, allant et revenant comme des vagues.
Soudain l’élancement s’accentua, elle ne put s’empêcher de crier. La douleur était partout, s’accentuant à chaque instant sans répit. Aussi brusquement qu’elle était arrivée, la torture cessa. Quand elle put respirer correctement, Hermione ouvrit les yeux et constata que rien n’avait changé dans la pièce. Sirius n’était pas là ! Elle avait échoué !

Elle sentit un fourmillement gagner tout son corps, ses yeux s’écarquillèrent de peur. Cela recommençait ? Mais qu’avait-elle fait ?
La douleur revint, la pliant à nouveau en deux. Elle eu la sensation d’être broyée, comme si elle subissait une multitude de transplanages au même moment. Et dans un grand claquement sonore, Hermione disparu, ne laissant dans le salon du 12, Grimmauld place qu’une fiole vide et quelques feuilles de calcul arithmantiques.
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Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:13

Chapitre 5

- « La forêt interdite est, comme son nom l’indique, interdite, et M. Rusard, notre concierge, m’a demandé de vous rappeler…. »

BANG

Le fracas et la chute d’un corps inconscient en plein au milieu du discours de bienvenue du Directeur entraînèrent un vent de panique sur la Grande Salle :

- « Qu’est ce que c’est que ce bazar ? » s’exclama un jeune homme qui portait un badge de préfet.

- « Mais qu’est ce qui se passe ? » gémissait une toute jeune fille qui cherchait à se cacher sous sa table.

- « Alerte ! On est attaqués ! » rugit un autre jeune homme qui avait déjà sa baguette à la main.

- « Professeur Dumbledore ! Quelqu’un a transplané ! » cria un jeune garçon en courant vers la table des professeurs.

La voix calme et autoritaire de Dumbledore repris, couvrant le tumulte :

- « Calmez vous les enfants, je m’en occupe ! »

Il traversa la Grande Salle rapidement et s’approcha, sa baguette à la main, de la forme qui était apparue au sol, à proximité des portes…Apparemment c’était humain….Un Mangemort ? Non ! Impossible ! Ils ne pouvaient pas entrer à Poudlard avec toutes les protections qui y étaient installées. Une jeune femme ? Elle avait l’air passablement secouée et épuisée. Soudain, elle ouvrit les paupières, se tourna vers lui, écarquilla les yeux semblant encore plus surprise et s’évanouit à nouveau.

- « Miss Pomfresh ! Qui que ce soit, je crois que cette personne a besoin de soins, veuillez l’accueillir à l’infirmerie, je vous prie ! »

L’infirmière accouru auprès du Directeur et procéda à un sort de lévitation sur la frêle silhouette étendue au sol.

- « Jeunes gens ! Je vous prie de bien vouloir rester à vos places et de me laisser reprendre mon discours de bienvenue aux premières années ! »

Le silence se fit instantanément et le Directeur pu terminer son intervention dans un calme tout relatif. Cependant, sa curiosité était telle que dès la fin dudit discours, il se dirigea vers l’infirmerie afin de s’enquérir de l’état de la mystérieuse inconnue.


Il passa les portes de l’infirmerie précipitamment et constata que Poppy continuait à s’affairer autour de la jeune femme d'apparence fragile. Il attendit quelques instants avant de lui demander :

- « Comment va-t-elle Pompom ? »

- « Elle n’a rien. Elle est simplement épuisée et choquée, pas de plaies, de fractures ou quoi que ce soit…Elle a toutefois des cicatrices de blessures plus anciennes… » lui dit-elle en soupirant

Dumbledore s’approcha de la jeune femme, lui passa une main rassurante sur la tête et murmura :

- « Ma pauvre enfant…Quelle est votre histoire ? »

Une gentille caresse sortit Hermione de son rêve. Elle n’ouvrit pas les yeux, cherchant à se remémorer pourquoi elle avait si mal au crâne….Elle avait tenté de ramener Sirius avec le Sortilège Dies Eudaimon …Elle avait dû faire un mauvais geste et être renvoyée contre un mur parce qu’elle se souvenait d’une sensation de chute et d'un choc…Ginny devait l’avoir trouvée et transportée dans son lit, ça ne pouvait être qu’elle qui lui avait passé la main sur le front. Puis soudain, cela lui revint…Elle aurait juré qu’elle avait vu Dumbledore ! Elle avait aussi dû prendre un sacré coup sur la tête !


Elle ouvrit doucement les yeux, s’attendant à voir les chaleureux yeux couleur caramel de son amie mais fut étonnée de voir à leurs places deux billes bleues pleines de malice, qui ne pouvaient appartenir qu’à une seule personne :

- « Professeur Dumbledore !! » s’écria – t- elle avant de le prendre dans ses bras en le serrant aussi fort qu’elle le pouvait malgré son état de faiblesse.

Ce dernier sembla un instant pétrifié devant cette inconnue qui semblait le connaître – à cela rien d’étonnant, il était plutôt célèbre dans le Monde Magique – mais surtout parce qu’elle semblait pleine d’une affection pour le moins débordante qui paraissait étonnamment sincère. Il sorti rapidement de l’étreinte de la jeune fille et demanda à l’infirmière de les laisser seuls quelques instants.


Après s’être assuré par quelques sortilèges qu’ils seraient tranquilles, il se retourna vers la jeune personne et lui demanda son nom.

- « Hermione Granger, Professeur » répondit-elle sans plus rien ajouter comme si cela était une évidence et que cela expliquait tout.

- « Certes, maintenant je sais votre nom…Mais qu’est ce que vous faites ici ? Et surtout comment avez-vous passé les protections de Poudlard ? »

- « Pour être honnête, je n’en ai aucune idée, Professeur. Je pratiquai un sortilège et… » Elle s’arrêta brusquement, les yeux totalement exorbités, porta ses mains sur sa bouche qui s’ouvrait démesurément au fur et à mesure que l’effarement la gagnait. Après un temps qui sembla infiniment long à Dumbledore, elle sembla se reprendre : « Quel jour sommes nous, Professeur ? »

- « Le 1er septembre 1977 » lui répondit-il simplement, sachant que les explications viendraient ensuite.

Hermione manqua de s’évanouir à nouveau sous le choc de la compréhension, son esprit fonctionna à plein régime pendant quelques minutes avant qu’elle ne s’explique :

- « Le sortilège que j’ai pratiqué devait ramener à moi une personne disparue, il se nomme « Dies Eudaimon », le connaissez-vous Professeur ? »

Dumbledore hocha la tête. Après tout, il était naturel qu’un sorcier aussi puissant connaisse un sort comme celui-ci, se dit-elle avant de reprendre :

- « J’ai du faire une erreur de calcul ou je ne sais quoi….Je crois qu’au lieu de ramener la personne vers moi, c’est moi qui suis allée dans SES temps heureux … »

- « Miss Granger, je crains de comprendre…Quel jour avez vous pratiqué ce sort ? »

- « Le 22 décembre 1998, Professeur » répondit-elle, honteuse de ses erreurs.

Ce fut au tour de Dumbledore de se sentir mal. Une jeune fille qui débarque du futur ! Il ne lui manquait plus que ça, comme s’il n’avait pas assez à faire avec Voldemort qui montait en puissance et l’Ordre à gérer. Comme si elle sentait les réticences du Directeur, Hermione commença à bafouiller :

- « Je suis désolée Professeur, je ne pensais pas, je…Je ne veux pas perturber… »

- « Calmez vous Miss, pour l’heure vous devez vous reposer et je dois réfléchir à tout cela, nous aviserons demain. » lui dit-il, se voulant rassurant mais ne sachant trop lui-même ce qu’il adviendrait d’elle le lendemain.

- « Bien, Professeur »

Il se leva pour partir mais se ravisa en chemin afin d’ajouter :

- « Surtout veillez à ne rien dire ! Même à moi ! La moindre information pourrait changer la course des évènements, le futur doit rester inconnu pour ceux qui sont de cette époque. »

- « Oui Professeur. » Elle hésita un instant avant d’ajouter : « Quand j’étais, ou plutôt quand je serai…Bref, le Professeur Mac Gonagall et vous m’avez autorisée à avoir un Retourneur de Temps pendant ma Troisième Année, je connais donc les règles liés à la Magie Temporelle…. »

Dumbledore sembla surpris puis prit le temps de réfléchir avant de lui répondre avec ce sourire énigmatique qu’elle lui connaissait si bien :

- « Vous devez être une sorcière exceptionnelle, Miss Granger. Le fait de posséder un Retourneur est un privilège rare et c’est d’autant plus étonnant que vous étiez bien jeune pour utiliser un tel objet. »

Hermione rougit devant le compliment et le laissa partir sur ces mots. Elle se sentit bien vite à nouveau lasse et se laissa plonger dans un sommeil profond.
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Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:15

Chapitre 6


Le lendemain matin, Hermione mis quelques instants à se rappeler les évènements de la veille. Elle avait atterri au milieu de la Grande Salle…le jour de la rentrée…en 1977 ! Qu’allait-elle pouvoir faire ? Qu’allait-il se passer ?

Elle se sentit comme balayée par des vagues successives d’émotions au fur et à mesure qu’elle réalisait l’ampleur de ce qu’elle avait fait. Tout d’abord, elle ressenti de l’excitation : 1977 ! Les parents d’Harry étaient à Poudlard ! ! Et les Maraudeurs ! Dumbledore était vivant !
Puis la colère s’empara d’elle : Pettigrew, le traître, celui qui avait été la cause de tout était aussi à Poudlard ! Ami avec ceux qu’il allait livrer à Voldemort !
Enfin elle sentit la froide réalité s’imposer à elle : le futur ne devait pas être changé. Elle n’en avait pas le droit, elle le savait. Voldemort serait vaincu mais pour cela, tout devait se produire à l’identique. Elle ne pouvait sauver personne, elle ne devait rien changer afin qu’un jour Harry puisse mettre un terme aux Ténèbres.


Pendant qu’elle réfléchissait, elle avait mécaniquement enfilé l’uniforme qui avait été déposé au bout de son lit, elle tira le rideau qui protégeait son intimité et croisa le regard bienveillant de Mme Pomfresh :

- « Le Directeur vous attends dans son bureau, au 7ème étage…Le mot de passe est « Patacitrouilles ». »

- « Merci Madame, j’y vais de ce pas » lui répondit elle en se mettant en route.


Elle eu la chance de ne rencontrer que peu d’élèves en chemin en ce premier jour de classe et aucun n’eût l’audace de lui demander de justifier sa présence. Elle murmura donc le mot de passe à la gargouille et atteignit rapidement le bureau du Directeur qui la pria d’entrer avant même qu’elle n’ait eu le temps de frapper à la porte. En 20 ans, le bureau n’avait que peu changé : déjà y trônaient les mêmes curieux instruments argentés laissaient échapper d’étranges fumerolles et la vitrine où était enfermé le choixpeau. Elle sourit aux portraits des anciens directeurs et remarqua que Fawkes était absent. Elle salua Dumbledore avant de s’asseoir sur le fauteuil qu’il lui désignait. Ce fût lui qui entama la conversation :

- « Miss Granger, votre situation est pour le moins exceptionnelle et requiert par conséquent des mesures toutes aussi exceptionnelles. » Il marqua un temps d’arrêt, joignit ses mains et se pencha vers elle avant de reprendre : « Je me dois de vous garder auprès de moi car votre connaissance du futur pourrait être exploitée à des fins…maléfiques, » Elle hocha la tête pour lui montrer qu’elle approuvait. « En conséquence, vous devez intégrer cette école…Quelle âge avez-vous Miss Granger ? »

- « 19 ans, Professeur »

- « Vous devez donc déjà être diplômée, aussi je peux vous proposer d’assister notre bibliothécaire ou un de nos professeurs. »

Aussi tentante que lui parût la proposition de Dumbledore, Hermione eu l’honnêteté de le détromper quant à ses diplômes.

- « En fait, Professeur… » Elle hésita puis continua « Pour des raisons que je ne peux pas évoquer, je n’ai pas fait de 7ème année et encore moins passé mes ASPIC…Donc si cela ne vous dérange pas, j’aimerai pouvoir suivre les cours. »

Il était évident que sa demande soulevait de nombreuses interrogations auprès du Directeur qui resta pensif un long moment avant de déclarer :

- « Soit ! Après tout, cela ne change rien au fait que vous resterez sous ma protection ! Puisque vous avez suivi votre scolarité ici - ou que vous la suivrez, pour être exact – Pouvez-vous m’indiquer dans quelle Maison le Choixpeau vous avez répartie ? »

- « Gryffondor, Professeur. »
D’un mouvement du poignet, il ajouta écussons et cravates à son uniforme.

- « Bien, vous y serez à nouveau affectée, cela vous permettra de conserver quelques repères, le mot de passe est « Allégresse ». » Elle hocha encore de la tête, soulagée. « Par ailleurs, pour ce qui est de la justification de votre présence et de votre arrivée tonitruante dans la Grande Salle…J’ai pensé qu’un incident de Portoloin serait la meilleure justification. Pour le reste, vous serez une étudiante transférée….A vous de décidez d’où vous venez… ».

- « L’Ecole Sorcière Royale de Bavière, ce sera le mieux, Professeur » lui répondit-elle rapidement en remerciant intérieurement les garçons de lui avoir offert un livre sur les écoles de Sorcellerie à son dernier anniversaire. Elle savait qu’elle pourrait faire illusion en prétendant venir de cette école, puisque celle –ci avait été vidée de ses étudiants en 1977 à cause d’attaques répétées de Mangemorts.

- « Pour ce qui est des contingences matérielles, je vous ferai apporter dans votre dortoir une malle avec le nécessaire, y compris quelques gallions, pour que votre séjour parmi nous se passe du mieux possible….Et je préviendrai les Professeurs de ne rien faire pour attirer l’attention sur vous... »

Elle se confondit en remerciements et tenta de refuser les gallions mais le Directeur s’y opposa. Puis, ils abordèrent les matières qu’elle avait conservées aux ASPIC afin que sa Directrice de Maison puisse établir son emploi du temps. Enfin, elle osa tout de même aborder le sujet qui lui tenait à cœur :

- « Pardon, Professeur…Connaissez vous le moyen pour que je rentre à mon époque ? »

- « Malheureusement oui. » Sa réponse la laissa perplexe, les sourcils froncés, elle demanda :

- « Comment faire alors ? »

- « Il faut que les « jours heureux » finissent, mais je vous en ai déjà trop dit… » lui répondit-il laconiquement avant de la congédier, ce à quoi elle n’osa pas protester.


Les cours ayant déjà commencé à cette heure avancée de la matinée, Hermione préféra se replier vers sa Salle Commune afin de réfléchir à tout ce qui lui était arrivé. Elle y parvint rapidement, donna le mot de passe à la Grosse Dame et y pénétra. Elle fût ravie de voir qu’elle était quasi identique à celle qu’elle connaissait et ‘, bonheur suprême ! Elle était vide. Elle savoura de se retrouver en des lieux si familiers et chaleureux : les fauteuils confortables, les tapis moelleux et le feu qui ronronnait dans la cheminée la rassérénèrent.
Elle alla se pelotonner dans un fauteuil au coin du feu et commença à réfléchir à ce qu’avait dit Dumbledore.

La fin des jours heureux ? Que cela pouvait-il bien signifier ? Il fallait qu’elle croise ces informations avec l’incantation qui l’avait envoyée ici. Mais elle ne disposait plus de la formule…. Le « Black Compendium » était à Grimmauld Place, elle n’avait aucun moyen d’y accéder à cette époque…

Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait fermé les yeux pendant qu’elle réfléchissait et qu'elle s’était presque assoupie… Elle entendit le portrait de la Grosse Dame basculer et quelques élèves entrer. Certains montèrent au dortoir, d’autres s’installèrent aux tables de travail, elle choisit de rester les yeux clos, préférant la torpeur de la chaleur du feu à la réalité.

Le tableau pivota encore et elle entendit un nouveau groupe d’élèves qui chahutaient arriver. Elle ne distinguait pas bien ce qu’ils disaient, il lui sembla qu’ils s’approchaient, ils devaient sûrement s’installer sur le canapé pensa-t-elle. Elle décida qu’il était temps qu’elle se montre un peu sociable et ouvrit un œil.


Son sang se glaça dans ses veines. Là, sous ses yeux, elle avait tout ce qu’Harry aurait désiré connaître : son père et sa mère amoureusement lovés sur le canapé, Sirius assis par terre à leurs pieds en train de parler tranquillement à Rémus en lui montrant quelque chose dans un livre. Elle n’avait eu aucune difficulté à les reconnaître, ils étaient exactement comme sur les photos qu’Harry lui avait montrées si souvent.
Elle s’autorisa à les observer attentivement l’un après l’autre. Tout d’abord, James Potter dont Harry était vraiment le portrait craché : cheveux noirs en bataille, lunettes et une silhouette fine. Il serrait contre lui une Lily dont les grands yeux verts étaient rigoureusement identiques à ceux de son meilleur ami et dont les longs cheveux auburn balayaient négligemment la joue pendant qu’elle badinait avec son petit ami.
Au sol, Sirius Black, ses cheveux noirs tombant devant ses yeux et assis dans un pose pleine de la grâce nonchalante qui le caractérisait, était en grande conversation avec Rémus Lupin qui arborait déjà les stigmates de sa lycanthropie : cicatrices et larges cernes. Elle songea sérieusement à se pincer pour être sûre qu’elle ne rêvait pas quand quelqu’un remarqua qu’elle avait ouvert les yeux :

- « Hé ! Salut la Belle au Bois Dormant ! » lui dit Lily avec un sourire. Elle se détacha des bras de James et s’approcha d’Hermione en lui tendant la main. « Je suis Lily Evans. Préfète en Chef. Le Professeur Mac Gonagall, la Directrice des Gryffondors, m’a expliqué la situation, donc si tu le veux bien je serai ton guide pour les prochains jours. »

- « Heu oui…Merci c’est gentil » répondit timidement Hermione en lui serrant la main.

- « James Potter, Préfet en chef, et guide en l’absence de Lily, si tu le veux bien » se présenta ensuite le sosie d’Harry en lui faisant un petit signe de la main auquel elle répondit par un sourire.

- « La Belloquoi, Lily ? »

- « La Belle au Bois Dormant, c’est un conte moldu, Sirius…Une histoire avec une princesse qui a été ensorcelée pour dormir jusqu’à ce que son prince charmant vienne la réveiller d’un baiser. »

- « Ils ont vraiment de drôles d’idées ces moldus ! Un Enervatum suffit !» rigola-t-il avant de se retourner vers Hermione avec un grand sourire « Sirius Black, ami de du duo de Préfets en chefs et du sérieux là » continua-t-il en désignant du doigt le grand jeune homme aux cheveux châtains, qui serait, dans quelques années, son professeur de DCFM « Lui, c’est Remus Lupin, il est gentil quand il daigne sortir le nez de ses livres » termina-t-il avec un clin d’œil. Rémus leva effectivement la tête de son livre et lui adressa un chaleureux sourire. Elle leur sourit et se présenta :

- « Heu…Bonjour….Je ne sais pas ce que le Professeur vous a dit…Je m’appelle Hermione Granger et je viens d’être transférée de L’Ecole Sorcière Royale de Bavière. »

- « Tu parles très bien anglais pour une élève étrangère ! » remarqua Lupin

- « Merci » répondit-elle en rougissant, ce qui apparût aux yeux des autres pour de la timidité alors qu’elle avait simplement honte de mentir. « C’est parce que je sus anglaise, mais mes parents ont préféré m’envoyer en Bavière….Enfin, jusqu’à ce qu’ils décident qu’il valait mieux que je finisse mes études à Poudlard...C’est plus sûr selon eux. »

Les quatre autres hochèrent la tête gravement, tous savaient que L’Ecole Sorcière Royale de Bavière avait subi plusieurs attaques de Mangemorts durant les deux années précédentes.

- « Mac Gonagall m’avait dit que tu venais de Bavière et elle m’a aussi parlé de l’accident de Portoloin qui nous a valu une belle frayeur hier soir! » continua Lily « Ca va ? Ca ne t’a pas fait trop mal ? »

- « Mme Pomfresh m’a bien soignée, j’ai encore quelques bleus, mais je vais bien merci...Ma fierté a été un peu mise à mal, mais je m’en remettrai » dit-elle en souriant.


Les autres rirent doucement. Au même moment, le tableau pivota à nouveau et Hermione eu la désagréable surprise de voir arriver Peter Pettigrew qui ne la remarqua même pas et s’adressa au groupe :

- « Les amis, vous avez vraiment eu raison de ne pas poursuivre Divination, on a fait le marc de café aujourd’hui ! Un enfer ! » Il s’effondra dans le canapé à côté de Lily qui le consola ironiquement :

- « Ne t’inquiètes pas Peter, tu auras tout le temps de te remettre pendant le déjeuner avant d’attaquer notre passionnant cours d’Histoire de la Magie de cet après-midi ! »

- « D’ailleurs à ce propos, on fera bien de se mettre en route pour la Grande Salle » déclara James, puis il se retourna et tendit la main vers Hermione : « Je te guide ou tu préfères retenter une entrée fracassante ? ». Elle lui sourit, attrapa sa main, s’en aida pour se lever et lui répondit :

- « Je vais être discrète pour aujourd’hui et vous suivre, si je ne vous dérange pas. »

- « Bien sûr que non tu ne déranges pas ! » lui répondit aussitôt Lily.

Peter qui n’avait pas remarqué sa présence jusqu’alors se présenta, ils se serrèrent donc la main au grand déplaisir d’Hermione, et tous partirent vers la Grande Salle
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Fanfiction Harry Potter : Nos jours heureux Empty Re: Fanfiction Harry Potter : Nos jours heureux

Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:17

Chapitre 7

Durant tout le chemin vers la Grande Salle, Hermione fût en proie à un débat intérieur des plus houleux : elle était partagée entre la culpabilité qu’elle éprouvait de devoir mentir pour ne pas altérer le futur et l’envie irrésistible de faire plus ample connaissance avec Lily et les Maraudeurs. COmme rarement chez Hermione, l’envie fût plus forte que la morale et elle décida de passer au-delà de ses craintes et d’essayer de mieux les connaître. Elle se consola en se disant qu’elle ferait le bonheur d’Harry en pouvant lui parler de ses parents. Enfin, quand elle aurait découvert comment revenir vers son époque…

Quand elle sortit de ses réflexions, elle s’aperçut qu’elle les avait docilement suivi le long des couloirs de pierre de Poudlard et qu’ils étaient déjà arrivés aux portes de la Grande Salle. Elle fit semblant de s’extasier à la vue du plafond enchanté (particulièrement ensoleillé ce jour là) et alla s'asseoir, suivant la petite troupe à la table des Gryffondors que Lily lui désigna.

Hermione ne pouvait s’empêcher de regarder partout, elle observait les professeurs qu’elle avait connu, elle les trouva identiques, plus jeunes sûrement mais pas beaucoup moins ridés….Lily, qui voulait qu’Hermione s’intégra au mieux, lui désigna les professeurs un par un et les lui présenta :

- « De gauche à droite, nous avons donc….Le professeur Sinistra qui enseigne l’Astronomie, le Professeur Vector, qui s’occupe de l’Arithmancie, le Professeur Flitwick qui est aux Sortilèges et aussi Directeur des Serdaigles, le Directeur je passe, tu l’as déjà vu…Ensuite, le Professeur Mac Gonagall, Directrice Adjointe, Directrice de notre Maison et Professeur de Métamorphose, Le Professeur Chourave, Directrice des Pouffsouffles et Professeur de Botanique et enfin le dernier mais pas le moindre : le Professeur Slughorn, Maître des Potions et Directeur des Serpentards ! Voilà tu as un aperçu du corps professoral de notre école !! Il en manque certains parce que d’aucuns préfèrent leurs appartements privés au brouhaha de la Grande Salle… »

- « Merci beaucoup Lily, je ne sais pas si je vais réussir à tout retenir… » Mentit-elle.


Elle s’attarda à observer les élèves assis aux autres tables, il lui sembla détecter des ressemblances…Une avait un air des jumelles Patil, un autre avait les yeux de Ernie Mac Millan…Peut être les futurs parents ou les oncles et tantes de ses amis….Son regard se porta à la table des Serpentards et elle eu l’impression que son cœur s’arrêta quand elle l’aperçut, Lui, avec ses cheveux gras et son nez crochu: Severus Snape…Le faux traître, le héros de l’ombre... A son souvenir, des larmes lui montèrent aux yeux et elle détourna vivement le regard vers son assiette, espérant qu’il n’avait pas remarqué qu'elle l'avait dévisagé. Lily, elle, avait suivi le regard d’Hermione et leva un sourcil interrogateur mais n’osa rien lui demander…


A peine les mets apparus, les garçons s’étaient servis et avaient entamé une joyeuse conversation pendant qu’ils mangeaient. Remarquant qu’Hermione avait un peu l’air mal à l’aise, James tenta de la connaître un peu mieux :

- « Alors Hermione ! Parles nous un peu plus de toi, quelles sont tes matières pref –Oups ! » se coupa-t-il lui-même « J’ai oublié ! Mac Gonagall m’a remis ton emploi du temps ! » Il piocha dans sa poche et en sorti un petit papier, le déplia soigneusement et le lui tendit avec un grand sourire. Elle l’attrapa, étonnée que le Professeur Mac Gonagall ait déjà eu le temps de le dresser, et l’étudia en détail. Elle n’avait pas remarqué Lily qui s’était permise de regarder par dessus son épaule.

- « Hé ! C’est le même que moi ! » déclara-t-elle. « Je comprends pourquoi Mac Gonagall m’a demandé de te servir de guide ! Tu as les mêmes cours que Remus et moi ! »

- « Oh Non ! Une deuxième Lily ! » se lamenta Sirius

- « Moi je trouve ça bien qu’il y ait quelqu’un d’autre qui soit travailleur dans notre année, parce que Lily et moi on commençait à se sentir un peu seuls. » objecta Remus

- « Ca c’est sur ! » se plaignit cette dernière. « Entre vous autres, qui ne pensez qu’à faire des blagues, et les deux commères qui partagent mon dortoir, les 7ème années Gryffondor sont franchement pitoyables ! »

Hermione avait assistée émerveillée à cet échange, il régnait une telle complicité entre les quatre garçons et Lily, qu’elle avait eu l’impression de se voir avec Harry et Ron.

- « Donc, tu suis toutes les matières de Lily et Remus ? Ca fait combien déjà ?» demanda Peter.

Lily commença à énumérer en comptant sur ses doigts :

- « Potions, Sortilèges, Histoire de la Magie, DCFM, Arithmancie, Botanique et Métamorphose : sept ! ».

- « Ah oui, je me disais bien qu’elle devait avoir oublié quelque chose » murmura Hermione, penchée sur son emploi du temps. Elle releva soudain la tête : « James ! Le Professeur Mac Gonagall ne t’a rien remis d’autre ? » James eu l’air de réfléchir un instant, puis son visage s’éclaira.

- « Si tu as raison…Tiens ! Elle m’a donné ce parchemin. » dit-il en lui tendant le bout de papier scellé. Hermione le parcouru rapidement et soupira. Les Maraudeurs et Lily l’interrogèrent du regard.

- « Zut ! Ils m’ont enlevé deux matières ! »


L’étonnement fut général, c’est Lily qui posa la question qui était dans la tête de tous :

- « Tu veux dire qu’à L’Ecole Sorcière Royale de Bavière tu suivais 9 matières ? »

Hermione ne comprenait pas l’incrédulité dont leurs visages semblaient frappés.

- « Heu oui…J’avais Runes Anciennes et Astronomie en plus… » Mais elle ne put pas
aller plus loin, Sirius la coupa :

- « Dis-moi, Hermione, combien as-tu validé de BUSES pour suivre autant de matières ? »

- « Onze, pourquoi ? » répondit-elle comme si valider onze BUSES était la chose la plus naturelle au monde.

- « Avec quels résultats ? » Ne put s’empêcher de demander Lily rongée de curiosité et un peu envieuse.

- « Disons que la DCFM est mon point faible donc un E et dix O. » répondit-elle fièrement.


Le silence tomba soudainement sur le petit groupe. Tout à coup James se leva et se précipita vers elle pour lui faire un baiser sur la joue avant d’embrasser Lily et d’entamer une espèce de danse de la victoire avec Sirius et Peter. C’était au tour d’Hermione d’être complètement soufflée, elle ne comprenait pas ce qui pouvait bien leur prendre.
Lily riant à pleins poumons devant les bêtises des garçons, Hermione espéra que Rémus pourrait éclairer sa lanterne. Elle lui lança un regard interrogateur qu’il comprit instantanément et s’attela à lui expliquer le comportement de ses amis :

- « Ne t’inquiètes pas ! Ils sont juste heureux. »

- « Mais quel est le rapport avec mes résultats scolaires ? »

- « Tu as entendu parler de la Coupe des Quatre Maisons ? » lui demanda Lily en essuyant les larmes de rire qui avaient perlées à ses yeux.

- « Heu oui, j’ai lu L’Histoire de Poudlard quand j’ai su que j’allais venir ici. » Après tout, ce n’était presque pas un mensonge puisqu’elle avait effectivement lui l’Histoire de Poudlard pour la première fois après avoir reçu sa lettre.

- « Gryffondor a quelques difficultés à gagner la Coupe depuis que Les Maraudeurs – c’est le surnom du petit groupe de farceurs composé de James, Sirius, Remus et Peter – sont dans cette école. » Expliqua Lily. « Ils font tellement de bêtises et de farces qu’ils perdent plus de points que ce que nous, autres élèves de la Maison, pouvons en gagner avec nos bons résultats scolaires. Même en gagnant le Championnat de Quidditch depuis trois ans, les points n’ont pas suffit à ce que nous remportions la Coupe des Quatre Maisons. »

- « Ah ! Je comprends mieux, ils pensent qu’avec une bonne élève de plus, c’est du tout cuit.» répondit Hermione.

- « Exactement ma chère ! Grâce à toi ! C’est dans la poche ! » s’enthousiasma Sirius avant d’imiter son ami et de déposer un baiser sur sa joue.

Autant le baiser de James avait été fraternel et sympathique, exactement comme un baiser qu’aurait pu lui faire Harry, autant celui de Sirius envoya à Hermione un frisson qui traversa tout son corps. Elle espéra qu’il n’avait rien remarqué mais elle ne pût pas jauger sa réaction puisqu’il était déjà reparti narguer les Serpentards.

Soudain la voix de Lily retentit :

- « James ! Sirius ! Peter ! Revenez ici, c’est l’heure d’aller en cours ! » Puis en aparté à Hermione : « Parfois j’ai l’impression d’être leur mère, toujours à leur dire de faire attention pour leur éviter les ennuis et de faire leur devoir ! »

- « Oh je connais ça, c’est pareil avec… » Elle suspendit, elle avait failli dès son premier jour donner les noms de ses meilleurs amis. Elle se morigéna : elle devait être plus attentive, sinon elle allait tout gâcher !

- « Avec ? » Questionna Lily, qui ne comprenait pas pourquoi Hermione s’était interrompue au milieu de sa phrase.

- « Avec Hans et Rainer, mes deux meilleurs amis : ils ne pensent qu’au Quidditch et aux bêtises ! Il fallait toujours que je les rappelle à l’ordre. » Elle s’excusa mentalement auprès de ses deux meilleurs amis mais elle se devait de changer leurs noms pour ne pas altérer l’avenir.

- « Oui, exactement comme ces deux là ! » dit-elle en désignant James et Sirius qui revenaient afin d’attraper leurs sacs de cours avant d’aller en Histoire de la Magie.

Ils sortirent de la Grande Salle et commencèrent à prendre le chemin du cours du Professeur Binns. Le cours fût assommant comme à l’accoutumée et Hermione, même si elle avait pris beaucoup de notes par rapport aux autres – Lily lui ayant prêté parchemin et plumes puisque Hermione n’avait pas encore sondé le contenu de sa malle -, dû s’avouer à elle-même qu’après tout ce qu’elle avait vécu l’année précédente, l’Histoire de la Magie et la vingt spetième révolte des Gobelins lui paraissaient bien dérisoires.

Le cours de Botanique qui suivit fût beaucoup plus intéressant puisque le Professeur Chourave leur fît étudier de jeunes plans de Filet du Diable, encore relativement inoffensifs mais qui nécessitaient une grande vigilance. Hermione et Lily firent gagner 20 points à Gryfffondor grâce à de bonnes réponses aux questions du Professeur. Les deux jeunes filles durent se fâcher pour empêcher les Maraudeurs de célébrer par une autre danse les quelques points qu’elles avaient remportés.

Ils repassèrent par la Salle Commune après les cours et Lily montra à Hermione le lit qui lui était attribué au sein du dortoir des septièmes années. Lily en profita pour lui présenter Mary et Daisy, leurs camarades de chambrée, qui rappelèrent immédiatement à Hermione les mauvais côtés de Lavande et Parvati : cancans et garçons étant leurs seuls centres d’intérêts.

Après avoir inspecté la malle qui lui était destinée et qui contenait ouvrages scolaires, parchemins, plumes, encriers et uniformes mais aussi à la grande surprise d’Hermione une bourse contenant une centaine de gallions (Dumbledore avait été plus que généreux), elles redescendirent en Salle Commune où les garçons se chamaillaient en les attendant pour aller dîner.

Pendant le repas, ils parlèrent surtout des cours reçus pendant la journée et du devoir sur « Les dangers relatifs à la croissance des filets du diable ». Peu après leur retour en Salle Commune, Hermione et Lily montèrent se coucher pour ce qu’elles pensaient être une bonne nuit de repos amplement méritée.
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Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:18

Chapitre 8

Elle courait seule dans un long couloir, éclairée uniquement par la faible lueur de sa baguette. La lumière que celle-ci diffusait se reflétait sur les orbes disposés sur les étagères qui l’environnaient.

Soudain ils surgirent : les Mangemorts. Elle reconnut la chevelure blonde de Lucius Malefoy et l’éclat de rire dément de Bellatrix Lestrange. Mais où étaient les autres ? Harry, Ron, Neville, Ginny et Luna l’avaient abandonnée ? Où étaient les membres de l’Ordre du Phoenix ?

Elle commençait à paniquer, seule face à eux, elle ne pouvait rien ! Soudain l’un des Mangemorts enleva son masque.
Elle le reconnut immédiatement : Dolohov ! Elle sentit sa sueur se glacer, elle ne pouvait plus bouger, ses yeux étaient rivés dans ceux du Mangemort. Il leva sa baguette, ses lèvres composèrent un sortilège en silence et l’éclair violet qu’elle reconnu aussitôt s’en échappa, se dirigeant droit vers elle.

Hermione se réveilla brusquement, en sueur, ses longs cheveux collés dans son dos et sur son visage. Elle s’assit dans son baldaquin, la main posée sur la cicatrice qu’avait laissé ce même sortilège sur sa poitrine, il y avait plus de deux ans maintenant. La cicatrice était fine et blanche dorénavant, preuve que le temps avait passé. Elle prit une profonde inspiration et soupira.

Elle ne put se résoudre à essayer de se rendormir. En essayant de faire le moins de bruit possible, elle se rendit aux douches, passa de l’eau fraîche sur son visage pour se calmer, enfila sa robe de chambre et descendit en Salle Commune afin de pouvoir s’installer devant le feu, cela l’avait toujours apaisée. Mais sa surprise fût grande lorsqu’elle constata que le divan était déjà occupé par un jeune homme en pyjama qu’elle reconnût aussitôt :

- « Sirius ? »

Il sursauta, il ne devait pas s’attendre à avoir de compagnie, quelque qu’elle soit.

- « Hermione ? Qu’est ce que… Qu’est ce que tu fais là ? » répondit-il étonné de voir la nouvelle élève réveillée à au milieu de la nuit.

Elle frissonna un peu, resserra les pans de sa robe de chambre aux couleurs de gryffondor, se rapprocha du feu et s’assit sur le fauteuil le plus proche du canapé.

- « Je pourrais te poser la même question. » lui fit-elle remarquer avec un sourire. « J’ai fais un cauchemar tout simplement…Et toi ? »

- « Pareil » répondit-il sans y prêter attention.

- « Ca te dérange si je reste ici ? »

- « Hein ? » répondit-il, semblant déjà reparti dans ses pensées. « Non ! Non ! Tu ne me déranges absolument pas, je suis juste un peu fatigué...Pardon. »

- « Tu n’es pas obligé de me faire la conversation, le silence me convient très bien… » lui dit-elle doucement. Il lui répondit par un petit sourire et retourna à la contemplation du feu.

Finalement, elle se leva et se rapprocha d’une des hautes fenêtres de la pièce. Elle s’assit sur le rebord en pierre et se pelotonna, posant son menton sur ses genoux. Elle s’abandonna à observer les étoiles : elle repéra facilement Bételgueuse et Rigel de la constellation d’Orion et juste à côté la constellation de la Licorne. Canis Major ne tarderai pas à faire son apparition dans le ciel pensa-t-elle avec un sourire nostalgique. Elle se sentait bien là, à se laisser bercer par les étoiles, dans la chaleur et le confort de cette Salle Commune qui lui était à la fois si familière et étrangère, elle se laissa peu à peu emporter par le sommeil.

Sirius s’était assoupi en contemplant les flammes depuis un long moment quand un petit bruit, semblable à une plainte, le réveilla. Il sursauta et chercha sa provenance en fouillant la pièce du regard. Il avisa Hermione était assise sur le bord d’une des fenêtres, son visage endormi éclairé par la lune pâle.

Il se leva et s’approcha d’elle. Il s’autorisa à la détailler, il la trouvait d’ailleurs plutôt jolie : des traits fins, un petit nez sur lequel étaient posées quelques taches de rousseur, une jolie bouche rosée, ni trop fine, ni trop charnue, de longs cils bruns. Ses cheveux bruns étaient en bazar mais leur masse renforçait l’impression de finesse que dégageait de son visage.
Elle fronça les sourcils dans son sommeil et gémit. Il posa une main sur son épaule en un geste qui se voulait apaisant. Il ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle lui agrippe la main comme si c’était une bouée jetée en pleine tempête.

C’est qu’elle était costaude l’air de rien cette petite brunette ! Elle tenait sa main avec une telle force que ça lui en faisait presque mal aux doigts, il essaya de se dégager mais rien n’y fit, elle serrait sa main dans la sienne, tout contre son épaule. Il se consola de sa main bloquée en se disant qu’au moins ça avait l’air de la calmer : son visage s’était apaisé et une esquisse de sourire était apparue sur ses lèvres.


Après un temps qu’il trouva infiniment long, il commença à avoir des fourmis dans les jambes à rester debout à côté d’Hermione. Le soleil commençait à se lever, il se résolut donc à la réveiller. Sirius tenta d’extirper sa main encore une fois mais comme il n’y arrivait vraiment pas, il commença à secouer tout doucement la jeune file et lui parla :

- « Heu…Hermione, il faut te réveiller…C’est l’heure… » Elle ne fit que marmotter aussi il reprit : « Hermione…Réveille-toi, s’il te plaît.»

Elle papillonna des yeux, sans doute éblouie par la clarté qui avait gagné la pièce et se retourna vers lui. Elle le fixa d’un air étrange comme si elle cherchait à le reconnaître, puis se redressa tout à coup comme brûlée par la main de Sirius dans la sienne, manquant par là même de tomber de son perchoir. Elle était rouge de confusion mais réussi à articuler :

- « Pardon…Je ne sais pas comment je ….Merlin ! Je…Dortoir. Lily. » avant de disparaître telle une tornade.

Sirius haussa les épaules et remonta tranquillement dans son dortoir pour se préparer pour la journée à venir.

Hermione pris donc une douche alors que ses camarades de chambre étaient encore endormies. Elle savait pertinemment qu’elle devrait se préparer séparément de ses camarades aussi longtemps qu’elle serait là, si elle voulait éviter les regards mais surtout les questions sur les cicatrices que la guerre lui avait laissées.
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Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:19

Chapitre 9

Les Maraudeurs au complet étaient en grande discussion, lorsque les deux jeunes filles les rejoignirent dans la Grande Salle. Lily fit un baiser rapide à James et une bise sur la joue de Sirius, envoya un baiser à Peter et Rémus qui étaient installés de l’autre côté de la table et s’assit à côté de son petit ami. Hermione, troublée par son brusque réveil, évita de croiser leurs regards et lança un bonjour à la cantonade avant de s’asseoir sur le seul emplacement qui restait libre, à côté de Sirius, qu’elle aurait préféré éviter ce matin là.

Elle prit son courage à deux mains et décida de faire comme si elle n’avait pas été troublée d’avoir si bien dormi grâce à la présence de Sirius. A Grimmauld Place, elle était celle qui avait le plus de difficultés à dormir. Elle avait bien compris le besoin d’intimité d’Harry et Ginny, mais n’avait pu se résoudre de demander à Ron de continuer à dormir avec elle. Aussi, elle avait gardé pour elle les cauchemars qu’elle continuait à faire assez fréquemment depuis la fin de la guerre.
Mais elle était surtout pétrie d’inquiétudes quant à une éventuelle information qui aurait pu lui échapper pendant son sommeil. Pendant qu’elle réfléchissait, Hermione avait machinalement commencé son petit déjeuner. Elle s’était servi un verre de jus de citrouille, avait attrapé un toast, l’avait beurré, puis avait continué avec un autre. Toujours perdue dans ses pensées, elle tendit machinalement le deuxième toast au garçon à côté d’elle et commença à grignoter le premier.
Rémus, assis presque en face d’elle, regarda son petit manège, interloqué. Il la fit sortir de ses pensées :

- « Heu…Hermione ? »

- « Mmmm ? »

- « Je pense que Sirius apprécie le geste, mais tu n’es pas obligée de beurrer ses toasts tu sais… »

Hermione regarda fixement Remus avec de yeux étonnés puis se retourna vers Sirius qui tenait toujours dans la main, accompagné d’un grand sourire, le toast qu’elle avait préparé pour lui. Elle hésita un instant puis finit par éclater de rire. Les Maraudeurs et Lily souriaient de l’entendre rire mais n’en comprenaient pas la cause.

- « Je ne m’étais même pas rendue compte à quel point c’était devenu un réflexe… » leur expliqua-t-elle. Elle se pencha vers Lily : « Tu te souviens, je t’ai parlé de mes amis Hans et Rainer ? » Lily hocha la tête pour confirmer. « Rainer est un vrai glouton ! J’ai donc pris l’habitude de tout préparer en double, un toast pour lui, un toast pour moi…Sinon il chipait dans mon assiette ! ».

Tout le petit groupe rit au récit d’Hermione, ce qui permit à cette dernière de se sentir plus à l’aise et d’oublier encore un peu ses préoccupations quant à la nuit précédente. Ce fût James qui rappela un peu plus tard tout le monde aux dures réalités du quotidien à Poudlard :

- « Allez les amis ! En route vers les cachots ! »

- « Moi je pars pour le Parc ! A plus tard les amis !» annonça Peter en ramassant ses affaires pour aller à son cours de Soins aux Créatures Magiques.


Le groupe prît donc la direction du cachot où le Professeur Slughorn donnait ses cours, il ressemblait en tous points à celui où elle avait pris ses cours de 6ème année : de longs rayonnages où s’alignaient les substances les plus hétéroclites et des blocaux plein de divers ingrédients nécessaires à l’enseignement des potions. Des chaudrons avaient été répartis ça et là devant des tables de travail où été disposés entre 2 et 4 fauteuils, permettant ainsi aux élèves de composer leurs élixirs avec qui bon leur semblait.

Elle adressa un petit sourire de politesse au Professeur Slughorn. Elle ne le considérait pas comme le meilleur enseignant qu’elle ait eu : c’était un homme qui aimait briller à travers les autres, preuve en était son fameux « Club de Slug » et il avait certainement des valeurs pro-Sang-Pur. Mais il n’avait jamais succombé à la tentation d’aller vers le Mal et elle avait du respect pour lui grâce à cela.

Les septièmes années qui présenteraient « Potions » aux ASPIC étaient une quinzaine de personnes : Gryffondor était représentée par James, Sirius, Remus, Lily et Hermione auxquels s’ajoutaient quelques Serdaigles et aucun Poufsouffle. La majorité du groupe était composée de Serpentards dont un grand brun qui ne cessait de lancer des regards curieux à Hermione. Mais surtout, parmi ces Serpentards, trônait : Severus Snape.

Etonnamment, Slughorn ne fît aucune remarque à Hermione quant à sa présence, il se comporta comme si elle avait toujours fait partie de ses élèves, au grand soulagement de celle-ci qui n’avait aucune envie de se faire remarquer. Dumbledore lui avait dit qu’il donnerait des consignes afin qu’elle ne soit pas différenciée de ses camarades pour ne pas que sa présence ne soit trop remarquée et apparemment ses directives avaient été suivies.

Hermione et Lily s’installèrent ensemble autour d’un chaudron laissant les autres se disposer comme bon leur semble. Elles commencèrent à travailler sur le filtre régénérant que le Professeur leur avait demandé et Hermione ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil à Snape de temps en temps. Lily se posait déjà des questions depuis la veille, décida de questionner la nouvelle arrivée :

- « C’est Sev’ que tu regardes comme ça ? »

- « Qui ? » Hermione n’avait même pas réalisé que Lily parlait de celui qu’elle appelait encore Professeur Snape dans ses pensées.

- « Lui ! » répondit Lily en lui désignant du menton la future terreur des cachots. Hermione se sentait mal à l’aise. Elle tenta de paraître naturelle quand elle lui expliqua :

- « Ah lui ? Tu vas certainement te moquer de moi, mais il ressemble comme deux gouttes d’eau, et en plus jeune évidemment, au Maître des Potions de mon ancienne école…C’est troublant… » dit-elle en faisant mine d’examiner Snape.

- « Si ce n’est que ça… » Mais Lily voulait en avoir le cœur net : « Pourtant, hier soir, j’ai vu que tu avais les larmes aux yeux en le regardant…. ».

- « Oh ! » s’exclama Hermione gênée et à nouveau émue en pensant encore une fois au sort qu’allait connaître Snape. « C’est que…. » Les larmes lui montaient aux yeux. Lily se rapprocha, préoccupée par la réaction qu’elle avait provoquée chez sa camarade sans le vouloir et posa une main consolatrice sur son avant bras.

- « Je suis désolée, je…. »

- « Il est mort. » l’interrompit Hermione

- « Qui ? »

- « Notre Maître des Potions…Il y a eu une attaque, et…et…Et il est mort. Juste devant moi. » Elle n’arrivait même plus à retenir ses larmes.


Elle qui avait été si courageuse après la Bataille, essayant de ne pas se laisser aller à pleurer, soutenant Ron et Ginny dans leur chagrin d’avoir perdu leur frère…Voilà qu’elle se retrouvait face aux personnes qui seraient les victimes de la folie de Voldemort. Elle n’avait pas assisté à la chute de Sirius à travers le Voile, elle n’avait avait vu que les corps inanimés, comme endormis, de Tonks, de Fred et des ses camarades…
Mais Snape, elle l’avait vu mourir. Elle l’avait vu agoniser, supplier Harry de le regarder une dernière fois dans les yeux pour retrouver l’émeraude du regard de Lily…Cela l’avait hantée longtemps après la Bataille et c’est ce qu’elle revivait à l’instant. Les larmes amères qui coulaient sur ses joues la brulaient du désespoir de ne rien pouvoir y changer.

Lily faisait aller et venir sa main sur l’avant bras de sa camarade pour l’apaiser. Elle lui bafouilla :

- « Pardon…Je… » Elle se sentait si stupide et en avait presque les larmes aux yeux. Elle détestait plus que tout faire du mal aux autres et sa curiosité avait fait pleurer celle qui pourrait devenir son amie.
Hermione pris une grande inspiration et s’essuya les joues. Elle jeta un regard circulaire sur les autres élèves et vérifia que personne n’avait remarqué ce qu’il s’était passé. Rassurée d’avoir été discrète, elle se retourna vers Lily et lui dit :

- « Je crois que je ne suis pas encore prête à évoquer ce qu’il s’est passé… »

- « Je ne voulais pas te forcer…Je… »

- « C’est normal d’être curieuse ! Je le suis moi-même la plupart du temps. » lui répondit-elle avec un faible sourire. « C’est juste que c’est trop récent… »

- « Bien sûr, je comprends…Si on faisait un pacte ? »

Hermione leva un sourcil interrogateur en se demandant bien ce que Lily allait lui proposer.

- « Si, par mégarde, j’aborde un sujet qui pourrait provoquer quelque chose de désagréable comme ce qui vient de se produire, tu me dis un mot, qui sera un code entre nous et on changera de sujet, ça te convient ? » lui proposa Lily en lui tendant la main.

Hermione accepta instantanément sa proposition et lui serra la main pour sceller leur accord. Elles convinrent que leur code serait le mot Bézoard puisque c’est en cours de potion qu’elles s’étaient entendues.

- « Hermione, j’ai encore une question. » reprit Lily en pilant des asphodèles afin de terminer leur potion.

- « Oui ? » répondit-elle

- « Cette nuit…Je t’ai entendu… »

- « Bézoard ! » Hermione la coupa aussitôt, ne souhaitant pas se remémorer son cauchemar.

- « Et donc, tu les pile comment, toi, les asphodèles ? » lui demanda Lily innocemment.

Le cours de potion se termina deux heures plus tard avec quelques points en plus pour Gryffondor, un regard meurtrier de Snape – le travail de Lily et Hermione étant exemplaire – et beaucoup de points en moins, James, Remus et Sirius ayant « malencontreusement » provoqué l’explosion du chaudron d’un groupe de Serpentards.

Le déjeuner et l’après-midi se déroulèrent tranquillement, Hermione ayant fait gagner encore quelques points à sa Maison en cours de Sortilèges. Elle accompagna ensuite le groupe afin d’assister aux essais de Quidditch. James était Poursuiveur et Capitaine et souhaitait que ses amis, bien qu’aucun d’entre eux ne jouent, donnent leur avis sur les recrutements éventuels.

Remus, Peter, Sirius, Lily et Hermione étaient donc installés dans les gradins et regardaient les essais des Poursuiveurs.

- « Tu aimes le Quidditch, Hermione ? » lui demanda gentiment Remus.

- « Heu…Oui…C'est sympa…. »

- « Pas plus d’enthousiasme ? Je pensais que tu aimais beaucoup, vu que tu as un Vif d’Or sur ton bracelet… » fit remarquer Sirius.
Etonnée que Sirius fût si observateur, Hermione tripota son bracelet nerveusement. Lily se pencha vers elle et lui murmura :

- « Bézoard ? »

Hermione lui sourit, hésita un peu et lui répondit :

- « Non…Ca va merci, Lily »

Elle se retourna vers les trois garçons qui avaient tous les sourcils froncés d’incompréhension devant l’échange qui venait d’avoir lieu. Elle montra son bracelet et leur expliqua avec un sourire :

- « Ce bracelet, ce sont mes amis Hans et Rainer qui me l’ont offert avant que je ne vienne ici. Les pendentifs nous représentent : Le Vif d’Or et H, c’est Hans, il est Attrapeur et Capitaine de l’Equipe, l’autre H et le parchemin, c’est moi et le cavalier et le R, c’est Rainer, il est imbattable aux échecs. »

- « Vous devez être très proches tous les trois… » dit Peter, songeur.

- « Très ! On a vécu tellement de choses ensemble ! Ils sont comme mes frères !» lui répondit-elle fièrement.

- « En fait, c’est les Maraudeurs de Bavière ! » s’exclama Remus

- « En quelque sorte…Mais sans les mauvais tour dont vous m'avez parlé! Ca, c’est la spécialité des jumeaux ! »

- « Les jumeaux ? » demandèrent Sirius, Remus et Peter en chœur.

- « Les frères ainés de Rainer : Franck et Gunther ! Sans cesse à faire des bêtises ! Un jour, ils ont même transformé une portion de couloir en marais ! »

Tout le groupe éclata de rire en imaginant les dégâts de cette plaisanterie.

- « J’aimerai bien les rencontrer un jour » soupira Sirius « On pourrait échanger des idées ! » Il vit le regard d’Hermione se perdre dans le vague. « Hé, qu’est ce que j’ai dit ? »

Elle secoua la tête en signe pour lui signifier qu’il n’y avait rien de grave. Puis, elle se leva en déclarant :
- « J’ai oublié quelque chose… Je vous retrouve plus tard.», et quitta les gradins. Personne n’osa la retenir, même si son départ précipité leur paraissait étrange.

Sirius fixa Lily dans l’attente d’une justification. Celle-ci soupira, avant de dire :

- « Les gars, je crois qu’il va falloir que je vous explique deux ou trois choses à propos d’Hermione… »
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Message par Sophie Ven 8 Avr 2011 - 20:21

Chapitre 10

Hermione s’était réfugiée dans un recoin la Bibliothèque, le plus loin qu’elle le pût de l’entrée et de l’irascible Mme Pince. Il n’y avait que là au sein des rayonnages plein de papier jauni, usé et poussiéreux qu’elle était bien, elle se sentait chez elle. Elle s’était installée à une table de travail et avait sorti quelques parchemins pour donner le change. En réalité, elle n’étudiait pas : elle regardait distraitement devant elle, laissant son regard dériver sur les particules de poussière dansant dans la lumière orangée du crépuscule. Elle avait besoin de réfléchir. Elle ne comprenait plus ses réactions. Elle qui était normalement si forte, elle était à fleur de peau depuis qu’elle avait atterri en 1977.

Il est vrai que c’était la première fois depuis la Bataille qu’elle restait aussi longtemps à Poudlard. Un Poudlard où aucun mur n’avait explosé sous la violence des combats, où le halo blanc de la tombe de Dumbledore n’était pas visible dans le parc, où aucune des images qui la hantaient n’avaient encore sa place…
Jamais elle n’aurait pensé être aussi émotive à l’évocation des personnes qui étaient mortes. Elle devait se ressaisir ! Ce voyage dans le temps, bien malgré elle, avait fait ressurgir tout ce qu’elle avait enfoui depuis des mois : les cauchemars, le deuil, la douleur. Elle devait dépasser cela et apprécier le temps qu’elle allait passer ici.


Elle décida qu’elle devait se concentrer et réfléchir à nouveau au moyen de retourner à son époque... Elle était tellement perdue dans ses pensées qu’elle ne remarqua même pas Sirius quand il s’assit à côté d’elle. Il s’éclaircit la gorge avant de lui parler, ce qui la fît sursauter et se retourner brusquement vers lui.

- « Je suis désolé de t’avoir causé de la peine sans le savoir. » lui dit-il sincèrement.

Elle n’avait jamais été particulièrement proche de Sirius le peu de temps qu’elle l’avait côtoyé entre son évasion d’Azkaban et sa chute à travers le Voile. Elle n’avait jamais remarqué que ses yeux fussent si beaux et que son regard puisse être si doux.
Les nuances de gris s’y succédaient en vagues entremêlées de marbrures blanches semblables à de l’écume. Cela conférait à son regard l’aspect d’une mer aux vagues déchaînées qui donnait une envie irrésistible de s’y plonger et de s’y perdre. Elle était sûre qu’elle aurait pu rester des heures à admirer le camaïeu de gris qu’étaient ses iris. Elle déglutit difficilement et préféra reporter sagement son regard sur ses mains qui étaient posées sur ses genoux et lui répondit enfin :

- « Tu n’as pas à t’excuser… »

- « Peut-être mais j’y tiens. » lui déclara-t-il, implacable.

- « Si tu y tiens, je te pardonne, même si tu n’as rien fais de mal »

Soulagé, il lui fit un grand sourire qui illumina son visage. Il se leva et commença à ranger les affaires d’Hermione :

- « Cesse de te cacher dans cette bibliothèque et viens manger. On a besoin de renforts, Monsieur le Capitaine de l’équipe de Quidditch n’est pas très content parce que nous n’avons pas été suffisamment attentifs pendant les essais…Je te préviens, il boude ! ».

- « Il boude ? » répéta-t-elle pendant qu’elle fermait son sac, étonnée de l’immaturité de la réaction de James.

- « Tu verras par toi-même ! » plaisanta-t-il avant qu’ils ne franchissent la porte.

Lorsqu’ils arrivèrent dans la Grande Salle, personne ne fît mention du départ précipité d’Hermione des gradins du Terrain de Quidditch. Hermione constata qu’effectivement James boudait, il avait fini de manger et se tenait les bras croisés sur son torse, refusant de répondre lorsque un des ses amis lui adressait la parole. Même Lily n’arrivait pas à lui faire décrocher un mot.
Hermione s’assit auprès de Lily et s’étonna du nombre de regards féminins qui l’avait suivie depuis les portes de la salle.

- « Heu, Lily ? J’ai quelque chose qui cloche ? » Lily l’observa attentivement avant de lui répondre par la négative. « Pourquoi toutes ces filles me dévisagent alors ? »

- « Aaaaaah ! Ca ! C’est l’effet Maraudeurs ! » répondit amèrement la Préfète-en-Chef.

- « L’effet Maraudeurs ? » répéta Hermione, incrédule

- « Le calcul est simple : les Maraudeurs sont très populaires. Toutes les filles les veulent ! Donc tu t’es approché un peu trop près des proies de ces furies ! Pire, tu es entrée dans la Grande Salle avec l’un d’eux !» lui apprit Lily, en désignant Sirius. Hermione rougit immédiatement de colère en écoutant sa nouvelle amie.

- « Mais enfin » s’indigna-t-elle « Ce sont des personnes ! Pas des…des proies ! Ou des trophées ! C’est honteux de méconsidérer des personnes ainsi ! Juste pour je ne sais quelle popularité ! »

- « Hé calmes-toi Hermione ! » lui dit James que le petit éclat de la jeune femme avait décidé à sortir de sa bouderie. « Tu sais, on ne fait pas exprès mais c’est comme ça…Si tu savais par quoi est passée Lily quand on a commencé à être ensemble ! Et pourtant, depuis le temps que je la poursuivais…Les autres filles auraient dû savoir que je n’avais d’yeux que pour elle !»

Devant la moue peinée que fît Lily au souvenir que James avait évoqué, Hermione ne put que compatir et poser sa main sur l’épaule de la jeune femme pour la réconforter.

- « Moi qui pensais que mon école était pleine de crétines ! Certaines sont battues à plates coutures !» soupira Hermione

- « Dans ton école aussi c’était comme ça ? »

- « Certaines filles, oui. Hans surtout en a fait les frais ! Il a reçu tellement de lettres et de chocolat au philtre d’amour qu’il aurait pu ouvrir une boutique, le pauvre ! » Hermione rit en se remémorant le baldaquin d’Harry croulant sous les chocolats pour la Saint Valentin lors de leur 6ème année.

- « Tu vois Padfoot ! Il y a pire que toi ! » lui fit remarquer James.

Sirius émit un petit reniflement méprisant qui les fit tous éclater de rire. Après le repas, James et Lily partirent en patrouille pour accomplir leur devoirs de Préfets, tandis que les autres remontèrent vers leur dortoir, non sans que Sirius ait échangé quelques insultes avec un Serpentard qui avaient eu le malheur de passer les portes de la Grande Salle en même temps que lui. Un peu plus tard, tous regroupés en Salle Commune, ils évoquèrent enfin des essais de Quidditch, au grand bonheur de James, et l’aidèrent à constituer son équipe en vue du premier match qui les opposerait à Serdaigle. Après de longues minutes – qui leur parurent des heures – de discussion à propos du sport sorcier, les filles s’excusèrent et regagnèrent leur dortoir.

Sans surprises, la conversation de Daisy et Mary stoppa dès lors que Lily et Hermione pénétrèrent dans la pièce, mais celle-ci feignirent l’ignorance et allèrent rapidement se coucher. Pour ne pas éveiller les soupçons de ses camarades de dortoir, Hermione jeta un « Assurdiato » sur son baldaquin avant de se laisser glisser vers un sommeil qu’elle espérait plus paisible que la veille. A Grimmauld Place, ses cauchemars s’étaient espacés et elle arrivait à dormir correctement plusieurs fois par semaine. Cette nuit là, elle n’eut malheureusement que peu de répit.

Elle était couchée sur le sol. Elle sentait le souffle chaud et pestilentiel de Greyback sur sa nuque. Elle refusait d’ouvrir les yeux…Elle savait qui elle allait voir, si elle les ouvrait….
Elle ne voulait pas la regarder. Puis vint le cri : « Endoloris ! » et la douleur, partout, dans chaque fibre de son être, comme des milliers de lames qui la transperçaient. La torture stoppa, Hermione s’entendit geindre :

- « Nous l’avons trouvée…S’il vous plaît »

Et à nouveau « Endoloris ! », la douleur revient, plus forte, pleine de la haine et du dégoût que ressentait sa tortionnaire. Hermione avait l’impression que son sang bouillait en elle, que son corps allait se déchirer de part en part. Pendant un instant, elle souhaita mourir pour que cela s’arrête.
Au loin, elle entendait Ron l’appeler à s’en déchirer les poumons. Criait-elle ? Peut-être, elle n’en avait pas conscience…

A nouveau, la folle posa des questions. A nouveau, elle mentit :
« C’est une copie ! Une copie ! ». La folle ordonna d’aller chercher le gobelin.

- « Je pense que nous pouvons nous débarrasser de la Sang-de-Bourbe. Greyback, prends-la si tu veux. »

- « NOOOOOOOON ! »

Elle se réveilla en sueur, la respiration pantelante, comme la veille, perturbée d’avoir l’impression de sentir encore la puanteur de Greyback auprès d’elle. Elle dût faire appel à toute sa raison pour se souvenir que Neville et Ron s’étaient occupés de lui et qu’il ne pourrait plus lui faire de mal… Elle alla se rafraichir avant de descendre dans la Salle Commune. Elle ne s’étonna pas d’y retrouver Sirius, perdu dans la contemplation des flammes, qui lui fit un maigre sourire.

- « Encore un cauchemar ? »lui demanda-t-il.

- « Oui….Toi aussi ? »

- « Non…En fait je t’ai un peu menti hier. Je ne fais pas de cauchemar…Je n’arrive tout simplement plus à m’endormir…Trop de pensées dans ma petite tête… » admit-il en tapotant sa tempe d’un doigt.

- « Tu veux en parler ? » lui demanda-t-elle en s’asseyant à l’autre bout du canapé qu’il occupait. Il secoua la tête en signe de négation.

- « Et toi ? » Comme lui, elle répondit négativement. Elle rougit un peu, avant de bafouiller : « Pour hier soir…Je…Comment tu t’es retrouvé comme ça ?»

Ne comprenant pas vraiment ce qui pouvait tant l’embarrasser, il lui expliqua simplement ce qu’il s’était passé la veille et elle fut soulagée d’apprendre qu’elle n’avait laissé échapper aucune information.
Ils restèrent silencieux un long moment devant les flammes avant que le sommeil ne les emporte malgré eux.
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