[Melville, Pauline] The Ventriloquist's Tale (E.)

Dans ce petit village latino-américain, Amérindiens et Européens cohabitent sans heurt jusqu'à la découverte des amours incestueuses de Danny et Béatrice, deux enfants métis, fruits de l'union d'un Ecossais et d'une Indienne.
Attisées par l'obscur père Napier, qui entend bien damner le jeune couple, les vieilles querelles ressurgissent. L'éclipse de 1919 finit de déchaîner les esprits.

Désolé, j'ai pas eu le courage de traduire le résumé et j'en ai trouvé un autre plus concis.

Ce que j'ai apprécié dans ce livre c'est qu'il nous oblige à réfléchir sans que ça soit douloureux pour nos petits neurones. L'histoire est telle que décrite dans le résumé: un frère et une soeur s'aiment, causant les conséquences que l'on peut imaginer dans leur petit village natal.

Il ne se passe pas grand chose dans ce roman, mais ce qui est intéressant, c'est les idées qu'il contient. J'aime le fait que contrairement à ce qu'on lit habituellement, ici l'homme 'sauvage' se moque de la soi-disant 'éducation' de l'homme de l'ouest.

Ensuite, j'ai aimé dont l'astrologie (distillée à petites doses) se recoupait avec les événments du livre. En effet, dans la mythologie indienne, une éclipse symbolise l'inceste (la rencontre du soleil et de la lune, chose qui ne devrait pas être). On peut aussi y voir, par bien des manières, une métaphore du choc des cultures, dans le sens où lorsqu'une telle tente de s'imposer à l'autre, rien de bon ne peut en sortir.

J'ai aussi beaucoup aimé me retrouver dans cette civilisation indienne, on se rend compte à quel point le monde est grand et les modes de vie, nombreux.

Enfin, j'ai beaucoup aimé le style. Très simple pour une fois - sans les mille adjectifs caractérisitques de l'anglais écrit - mais envoûtant.



PS: Le livre a apparemment été traduit en français, mais on dirait que ça fait très longtemps. Ca m'étonnerait pas qu'il soit épuisé.