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[Meyer, Stephenie] tome 1 : fascination / scènes coupées

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Message par Ivy Mer 28 Oct 2009 - 21:23

Tome 1 : fascination / scènes coupées

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Remix du Bal de Promo


Notes de l'auteur : Cette partie est de l'auto-gratification au plus haut point. J'étais juste en train de me marrer d'être toute rubans-et-nœuds-roses avec le truc du bal de promo. Entrez à vos risques et périls.

"Quand vas-tu me dire ce qu'il se passe, Alice ?"

"Tu verras, sois patiente," ordonna-t-elle, souriant sournoisement.

Nous étions dans ma camionnette, mais elle conduisait. Encore trois semaines et je serais sortie de ce plâtre, et alors je pourrais réagir fermement sur cette affaire de chauffeur. J'aimais conduire.

C'était la fin du mois de mai, et les environs de Forks trouvaient le moyen d'être encore plus verts que d'habitude. C'était magnifique, bien sûr, et je commençai à me réconcilier avec les forêts, principalement parce que j'y passais beaucoup plus de temps que d'habitude. Nous n'étions pas encore amies, la nature et moi, mais nous nous en rapprochions.

Le ciel était gris, mais c'était également bienvenu. C'était un gris nacré, nullement morose, pas pluvieux, et presque assez chaud pour moi. Les nuages étaient denses et prudents, le genre de nuages qui m'était devenu plaisant, grâce à la liberté qu'ils garantissaient.

Mais en dépit de cette ambiance agréable, j'étais anxieuse. En partie à cause de l'étrange comportement d'Alice. Elle avait absolument insisté pour une journée en ville entre filles ce samedi matin, me conduisant à Port Angeles afin que nous nous fassions faire une manucure et une pédicure, refusant de me laisser avoir la teinte de rose discrète que je voulais, ordonnant à l'esthéticienne de me vernir les ongles d'un rouge foncé chatoyant – allant même jusqu'à insister pour que j'ai les ongles des orteils de mon pied plâtré vernis.

Puis elle m'emmena faire les magasins de chaussures, bien que je ne puisse essayer que la moitié de chaque paire. Malgré mes vigoureuses protestations, elle m'acheta une paire des moins pratiques et plus coûteux talons aiguilles – objet à l'aspect dangereux, retenus uniquement par d'épais rubans de satin qui se croisaient sur mon pied et s'attachaient en un large nœud à l'arrière de ma cheville. Ils étaient d'un profond bleu hyacinthe, et j'essayais en vain d'expliquer que je n'avais rien à porter avec. Même avec ma penderie pleine des vêtements qu'elle m'avait achetés à Los Angeles – la plupart encore trop légers pour les porter à Forks – j'étais sûre de n'avoir rien dans ce ton. Et même si je possédais exactement la même teinte cachée quelque part dans mon placard, mes vêtements n'étaient pas vraiment faits pour des talons aiguilles. Je n'étais pas faite pour des talons aiguilles – je pouvais difficilement marcher en chaussettes en toute sécurité. Mais je gâchais mon inébranlable logique avec elle. Elle ne discuterait même pas avec moi.

"Bon, ce ne sont pas des Biviano, mais nous nous en contenterons," marmonna-t-elle d'une façon déconcertante, puis se tut alors qu'elle jetait sa carte de crédit aux employées terrifiées. Elle m'acheta à déjeuner au drive-in d'un fast food, me disant que je devais manger dans la voiture, mais refusant d'expliquer l'urgence. De plus, durant le chemin du retour, je dû lui rappeler plusieurs fois que ma camionnette n'était tout simplement pas capable des mêmes performances qu'une voiture de sport, même avec les modifications de Rosalie, et lui demander de laisser une petite pause à la pauvre chose. Habituellement, Alice était ma conductrice préférée. Elle ne semblait pas ennuyée de conduire à simplement trente ou quarante kilomètres/heure au dessus de la limitation de vitesse, chose que certaines personnes ne pouvaient même pas supporter.

Mais l'apparent agenda secret d'Alice n'était que la moitié du problème, bien sûr. J'étais aussi pathétiquement anxieuse parce que je n'avais pas vu le visage d'Edward depuis presque six heures, et c'était le record des deux derniers mois.

Charlie avait été dur, mais pas si remarquablement que ça. Il s'accommodait à la présence constante d'Edward quand il rentrait à la maison, ne trouvant rien dont se plaindre tandis que nous étions assis devant nos devoirs à la table de la cuisine – il semblait même apprécier la compagnie d'Edward quand ils criaient ensemble après les matchs sur ESPN(1). Mais il n'avait rien perdu de sa sévérité originelle quand il tenait la porte pour Edward d'un air grave à vingt-deux heures précises chaque soir de semaine. Bien sûr, Charlie ne savait rien des capacités d'Edward à ramener sa voiture à la maison et être de retour à ma fenêtre en moins de dix minutes.

Il était bien plus agréable envers Alice, parfois avec embarras. Evidemment, jusqu'à ce que j'échange mon volumineux plâtre contre quelque chose de plus maniable, j'avais besoin de l'aide d'une femme. Alice était un ange, une sœur ; chaque soir et chaque matin elle apparaissait pour m'aider au cours de ma routine quotidienne. Charlie était extrêmement reconnaissant d'être déchargé de l'horreur qu'était une fille presque adulte ayant besoin d'aide pour prendre une douche – ce genre de chose était loin de sa zone de bien-être, et de la mienne également, d'ailleurs. Mais c'était avec plus que de la gratitude que Charlie avait pris l'habitude de la surnommer "Mon ange", et la regardait d'un œil perplexe tandis qu'elle dansait en souriant à travers la petite maison, l'illuminant. Aucun humain ne pouvait éviter d'être atteint par sa stupéfiante beauté et sa grâce, et quand elle se glissait par notre porte chaque soir avec un affectueux "A demain, Charlie," elle le laissait abasourdi.

"Alice, est-ce que nous rentrons à la maison maintenant ?" Je demandai à cet instant, et nous comprenions toutes les deux que je parlais de la maison blanche près de la rivière.

"Oui." Elle souri, me connaissant bien. "Mais Edward n'y est pas."

Je fronçai les sourcils. "Où est-il ?"

"Il avait une course à faire."

"Une course ?" Je répétai sans comprendre. "Alice," mon ton vira enjôleur, "s'il-te plait, dis-moi ce qu'il se passe."

Elle secoua la tête, toujours souriant de toutes ses dents. "Je m'amuse trop," expliqua-t-elle.

Quand nous arrivâmes à la maison, Alice m'emmena directement à l'étage, dans son immense salle de bain. Je fus surprise d'y trouver Rosalie, attendant avec un sourire divin, debout derrière une chaise basse et rose. Une extraordinaire collection d'ustensiles et de produits couvrait le long plan de travail.

"Assieds-toi," commanda Alice. Je la fixai prudemment durant une minute, puis, décidant qu'elle était prête à utiliser la force si nécessaire, je boitillai jusqu'à la chaise et m'assis avec autant de dignité que je pu. Rosalie commença immédiatement à brosser mes cheveux.

"Je suppose que tu ne vas pas me dire de quoi il s’agit ?" lui demandai-je.

"Tu peux me torturer," murmura-t-elle, absorbée par mes cheveux, "mais je ne parlerai pas."

Rosalie tint ma tête dans le lavabo pendant qu'Alice frictionnait mes cheveux avec un shampoing sentant la menthe et le raisin. Elle essuya furieusement les mèches mouillées, puis vaporisa presque une bouteille entière d'autre chose – celui là sentait le concombre – sur la masse humide et m'essuya encore.

Puis elles peignèrent rapidement le désordre ; quoique le produit au concombre était, il faisait que les nœuds se comportent bien. Je pourrais peut-être en emprunter un peu. Alors elles prirent chacune un sèche-cheveux et se mirent au travail.

Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, et qu'elles continuaient de découvrir des brins de cheveux mouillés, leurs visages commencèrent à paraître légèrement inquiets. Je souri joyeusement. Il y a des choses que même les vampires ne peuvent accélérer.

"Elle a énormément de cheveux," commenta Rosalie d'une voie anxieuse.

"Jasper !" appela Alice clairement, cependant assez bas, "Trouve moi un autre sèche-cheveux !"

Jasper vint à leur secours, d'une certaine façon, arrivant avec deux autres sèche-cheveux, qu'il pointa vers ma tête, profondément amusé, tandis qu'elles continuaient de travailler entre elles.

"Jasper..." commençai-je pleine d'espoir.

"Désolé, Bella. Je ne suis pas autorisé à dire quoi que ce soit."

Il s'échappa, reconnaissant, quand tout fut finalement sec – et bouffant. Mes cheveux se tenaient plus de cinq centimètres au dessus de ma tête.

"Qu'est-ce que vous m'avez fait ?" demandai-je avec horreur. Mais elles m'ignorèrent, sortant une boite de bigoudis.

J'essayai de les convaincre que mes cheveux ne bouclaient pas, mais elles m'ignorèrent, enduisant quelque chose d'un horrible jaune sur chaque mèche avant de l'enrouler autour d'un bigoudi brûlant.

"Avez-vous trouvé des chaussures ?" demanda intensément Rosalie pendant qu'elles travaillaient, comme si la réponse avait une importance vitale.

"Oui – elles sont parfaites," ronronna Alice avec satisfaction.

Je regardais Rosalie dans le miroir, qui hocha la tête comme si un énorme poids venait de lui être ôté des épaules.

"Tes cheveux sont superbes," remarquai-je. Non pas qu'ils ne soient pas toujours parfaits – mais elle les avait relevés cet après-midi, créant une couronne de douces boucles blondes au dessus de son visage parfait.

"Merci." Elle souri. Elles avaient maintenant commencé la seconde série de bigoudis.

"Que penses-tu du maquillage ?" demanda Alice.

"C'est une plaie," je prévins. Elles m'ignorèrent.

"Elle n'a pas besoin de beaucoup – sa peau est plus belle nue," songea Rosalie.

"Rouge à lèvres, quand même," décida Alice.

"Et mascara, et eyeliner," ajouta Rosalie, "juste un peu."

Je soupirai bruyamment. Alice gloussa. "Sois patiente, Bella. On s'amuse."

"Eh bien, tant que vous vous amusez," marmonnai-je.

Elles avaient maintenant épinglé étroitement et désagréablement tous les bigoudis sur ma tête.

"Allons l'habiller." La voix d'Alice était excitée d'avance. Elle n'attendit pas que je sorte clopin-clopant de la salle de bain par ma seule force. Au lieu de ça, elle me prit dans ses bras et me porta jusqu'à l'immense chambre blanche de Rosalie et Emmett. Il y avait une robe sur le lit. Bleue hyacinthe, bien sûr.

"Qu'en penses-tu ?" pépia Alice.

C'était une bonne question. Il y avait quelques froufrous, apparemment pensés pour être portés très bas et sous les épaules, avec de longues manches en voile qui se fronçaient sur le poignet. Le fin corsage était recouvert d'un autre tissu hyacinthe, décoré de quelques pâles fleurs ; ils se plissaient ensemble pour former un fin volant sur le bas du côté gauche. L'étoffe fleurie était longue dans le dos, mais ouverte devant sur plusieurs couches de volants d'un doux hyacinthe, la nuance de bleu s'éclairant comme ils atteignaient l'ourlet du bas.

"Alice," gémis-je. "Je ne peux pas porter ça !"

"Pourquoi ?" demanda-t-elle d'une voix dure.

"Le haut est totalement transparent !"

"Ceci va en-dessous," Rosalie tenait devant elle un inquiétant vêtement bleu pâle.

"Qu'est-ce que c'est que ça ?" demandai-je, terrifiée.

"C'est un corset, idiote," dit Alice impatiemment. "Maintenant, vas-tu l'enfiler, ou dois-je appeler Jasper et lui demander de te tenir pendant que je le fais ?" menaça-t-elle.

"Tu es censée être mon amie," l'accusai-je.

"Sois gentille, Bella," soupira-t-elle, "je ne me rappelle pas d'avoir été humaine et j'essaye de m'amuser, indirectement, là. En plus, c'est pour ton propre bien."

Je me plains et rougi énormément, mais il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour que j'enfile la robe. Je devais l'admettre, le corset avait ses avantages.

"Wow," soufflai-je, regardant vers le sol. "J'ai un décolleté."

"Qui aurait pu deviner," gloussa Alice, ravie de son travail. Je n'étais pas complètement convaincue, cependant.

"Ne penses-tu pas que cette robe est un petit peu trop... je ne sais pas, novateur en matière de mode... pour Forks ?" demandai-je, hésitante.

"Je pense que le mot que tu cherches est haute couture," dit Rosalie en riant.

"Ce n'est pas pour Forks, c'est pour Edward," insista Alice. "C'est exactement ce qu'il faut."

Elles me ramenèrent ensuite à la salle de bain, détachant les bigoudis de leurs doigts volants. A ma grande surprise, des cascades de boucles s'en échappèrent. Rosalie en attacha la plus grande partie, les tordants en une crinière de boucles qui inondèrent mon dos en une ligne droite. Pendant qu'elle travaillait, Alice dessina rapidement un fin trait noir autour de chacun de mes yeux, me mit du mascara, et appliqua précautionneusement du rouge à lèvres rouge foncé sur mes lèvres. Puis elle sortit rapidement de la pièce et revint rapidement avec les chaussures.

"Parfait," souffla Rosalie tandis qu'Alice les tenait pour qu'on les admire.

Alice attacha la chaussure mortelle telle une experte, puis fixa mon plâtre avec de la spéculation dans les yeux.

"Je suppose que nous avons fait ce que nous pouvions," elle secoua tristement la tête. "Tu ne penses pas que Carlisle nous laisserait... ?" fit-elle en jetant un coup d'œil à Rosalie.

"J'en doute," répliqua Rosalie sèchement. Alice soupira.

Elles remontèrent toutes deux la tête.

"Il est rentré." Je savais de quel "il" elles parlaient, et je senti de vigoureux papillons dans mon estomac. "Il peut attendre. Il y a une chose plus importante," dit Alice fermement. Elle me souleva une fois encore – une nécessité, j'étais sure que je ne pourrais pas marcher dans cette chaussure – et me porta jusqu'à sa chambre, où elle me déposa doucement devant son large miroir, de taille humaine.

"Voila," fit-elle. "Tu vois ?"

Je fixais l'étrangère dans le miroir. Elle paraissait très grande dans sa haute chaussure, la longue et svelte ligne de la robe moulante s'ajoutant à l'illusion. Le corset décolleté – où l'inhabituelle ligne de son buste attira mon œil de nouveau – faisait paraître son cou très long, comme le faisait la colonne de boucles étincelantes descendant dans son dos. Le bleu hyacinthe du tissu était parfait, faisant ressortir le côté laiteux de sa peau couleur d'ivoire, et le rose des rougeurs de ses joues. Elle était très jolie, je devais l'avouer.

"Okay, Alice." Je souri. "Je vois."

"Ne l'oublie pas," ordonna-t-elle.

Elle me ramassa de nouveau, et me porta jusqu'au sommet des escaliers.

"Tournes-toi et ferme les yeux !" ordonna-t-elle vers le bas des escaliers. "Et reste hors de mes pensées – ne ruine pas tout."

Elle hésita, descendant plus lentement que d'habitude les escaliers jusqu'à ce qu'elle puisse voir qu'il avait obéit. Puis elle vola le long du reste du chemin. Edward était debout près de la porte, son dos orienté vers nous, très grand et noir – je ne l'avais jamais vu porter du noir avant ça. Alice me mit droite, lissant le drapé de ma robe, remettant une boucle en place, puis elle me laissa là, allant s'asseoir sur le tabouret du piano pour regarder. Rosalie la suivit pour s'asseoir avec elle, avec l'audience.

"Puis-je regarder ?" sa voix était intense par avance – cela fit battre mon cœur irrégulièrement.

"Maintenant... oui," ordonna Alice.

Il pivota immédiatement, puis gela sur place, ses yeux topaze ouverts largement. Je pouvais sentir la chaleur grimper dans mon cou et gagner mes joues. Il était si beau ; je senti poindre une étincelle de l'ancienne peur, qu'il fut juste un rêve, impossible d'être réel. Il portait un costard, et il appartenait à un écran de cinéma, non pas à mes côtés. Je le regardais avec incrédulité, intimidée.

Il marcha lentement vers moi, hésitant quelques pas avant de m'atteindre.

"Alice, Rosalie... Merci," souffla-t-il sans détacher son regard de moi. J'entendis Alice glousser de plaisir.

Il avança d'un pas, plaçant une main froide sous ma mâchoire, et s'abaissa pour presser ses lèvres contre mon cou.

"C'est toi," murmura-t-il contre ma peau. Il s'écarta, des fleurs blanches dans son autre main.

"Freesia," m'informa-t-il tandis qu'il les coinçait dans mes boucles. "Complètement inutile, en ce qui concerne le parfum, bien sûr." Il s'éloigna, me regardant de nouveau. Il souri du sourire qui faisait que mon coeur s'arrête. "Tu es ridiculement magnifique."

"Tu as volé ma réplique", je gardais une voix aussi claire que je le pouvais. "Juste quand je me convaincs que tu es réel, tu apparais habillé comme ça et j'ai peur d’être encore en train de rêver."

Il me prit doucement dans ses bras. Il me tint près de son visage, ses yeux brûlants comme il m'attira encore plus près.

"Fais attention au rouge à lèvres !" commanda Alice.

Il rit d'une façon rebelle, mais laissa glisser sa bouche dans le creux au-dessus de ma clavicule à la place.

"Es-tu prête à y aller ?" demanda-t-il.

"Est-ce que quelqu'un va jamais me dire ce qu'on fête ?"

Il rit de nouveau, jetant un coup d'œil à ses sœurs par dessus mon épaule. "Elle n'a pas deviné ?"

"Non," gloussa Alice. Edward rit avec plaisir. Je grimaçais.

"Qu'est-ce que j'ai manqué ?"

"Ne t'inquiète pas, tu t'en rendras compte assez tôt," m'assura-t-il.

"Lâche-là, Edward, pour que je puisse prendre une photo," Esmée descendait les escaliers avec un appareil photo argenté dans les mains.

"Photos ?" marmonnai-je, tandis qu'il me déposait délicatement sur mon pied valide et boiteux. Je commençais à avoir un mauvais pressentiment à propos de tout ça. "Te verra-t-on sur la photo ?" demandai-je sarcastiquement. Il me souri.

Esmée prit plusieurs photos de nous, jusqu'à ce qu'Edward insiste en riant sur le fait que nous allions être en retard.

"On se voit là bas," dit Alice tandis qu'il me portait jusqu'à la porte.

"Alice sera là bas ? Quoique "là bas" soit ?" Je me sentais légèrement mieux.

"Et Jasper, et Emmett, et Rosalie."

Mon front se plissa de concentration tandis que j'essayais de percer le mystère. Il ricana en voyant mon expression.

"Bella," m’appela Esmée, "Ton père est au téléphone."

"Charlie ?" Edward et moi demandâmes instantanément. Esmée m'apporta le téléphone, mais il lui arracha des mains alors qu'elle essayait de me le donner, me maintenant à l'écart d'un bras, sans effort.

"Hey !" protestai-je, bien qu'il fût déjà en train de parler.

"Charlie ? C'est moi. Quel est le problème ?" Il semblait inquiet. Mon visage pâlit. Mais son expression devint amusée – et soudainement malfaisante.

"Donnez-lui le téléphone, Charlie – laissez-moi lui parler." Quoi qu'il se passe, Edward s'amusait un petit peu trop pour que Charlie courre un quelconque danger. Je me relaxai légèrement.

"Bonjour, Tyler, c'est Edward Cullen," sa voix était très amicale, en surface. Je le connaissais assez bien pour saisir la menace en bordure. Que faisait Tyler chez moi ? Je commençai à comprendre l'affreuse vérité.

"Je suis désolée s'il y a eu un malentendu, mais Bella n'est pas disponible ce soir." Le ton d'Edward changea, et la menace dans sa voix fut soudainement plus évidente alors qu'il continuait. "Pour être totalement honnête, elle ne sera disponible aucun soir, à partir du moment où quelqu'un d'autre que moi est concerné. Sans vouloir te vexer. Et je suis désolé à propos de ta soirée." Il ne paraissait pas désolé du tout. Et alors il raccrocha le téléphone, un immense sourire satisfait sur le visage.

"Tu m'emmènes au bal de promo !" l'accusai-je furieusement. Mon visage et mon cou tournèrent cramoisi à cause de la colère. Je pouvais sentir les larmes de rage commencer à emplir mes yeux.

Il ne s'attendait pas à la force de ma réaction, c'était clair. Il pinça les lèvres et ses yeux s'assombrirent.

"Ne sois pas pénible, Bella."

"Bella, nous y allons tous," m'encouragea Alice, soudainement à côté de mon épaule.

"Pourquoi vous me faites ça ?" demandai-je.

"Ce sera amusant." Alice était toujours brillamment optimiste.

Mais Edward se pencha pour murmurer à mon oreille, sa voix de velours sérieuse. "Tu n'es humaine qu'une fois, Bella. Fais-moi plaisir."

Puis il mit toute la force de ses yeux dorés brûlants sur moi, faisant fondre ma résistance par leur chaleur.

"Bien," dis-je en faisant la moue, incapable de le regarder aussi furieusement que j'aurais voulu, "je serais tranquille. Mais, tu verras," le mis-je en garde sombrement, "c'est la malchance dont tu t'inquiétais. Je vais probablement me casser l'autre jambe. Non mais regarde cette chaussure ! C'est la mort assurée !" Je mis ma jambe valide en évidence.

"Hmmm." Il fixa ma jambe plus de temps que nécessaire, puis regarda Alice avec des yeux brillants, "Encore une fois, merci."

"Vous allez être en retard chez Charlie," lui rappela Esmée.

"C'est vrai, allons-y," dit-il en me balançant par la porte.

"Est-ce que Charlie est dans la combine ?" demandai-je à travers mes dents serrées.

"Evidemment," souri-t-il.

J'étais préoccupée, donc je ne la remarquais pas au départ. J'étais juste vaguement consciente d'une voiture couleur argent, et supposai que c'était la Volvo. Mais il s'abaissa si bas pour me déposer dedans, que je pensais qu'il allait me poser sur le sol.

"Qu'est-ce que c'est que ça ?" demandai-je, surprise d'être dans un coupé qui ne m'était pas familier. "Où est la Volvo ?"

"La Volvo est ma voiture de tous les jours," me dit-il prudemment, appréhendant que je m'emporte une nouvelle fois. "Ceci est une voiture pour occasion spéciale."

"Que va penser Charlie ?" Je secouai ma tête, désapprouvant, tandis qu'il grimpait dans la voiture et démarrait l'engin. Il ronronna.

"Oh, la plupart des habitants de Forks pensent que Carlisle est un avide collectionneur de voitures." Il accéléra à travers les bois, allant vers l'autoroute.

"Et il ne l'est pas ?"

"Non, c'est plutôt un de mes passe-temps. Rosalie collectionne les voitures, mais elle préfère s'amuser avec leurs entrailles que les conduire. Elle a fait beaucoup de modifications sur celle-ci pour moi."

Je me demandais toujours pourquoi nous retournions à la maison de Charlie quand nous arrivâmes devant elle. La lumière du porche était allumée, alors que la nuit n'était pas encore tombée. Charlie devait attendre, probablement regardant par la fenêtre à l'instant même. Je commençai à rougir, me demandant si la première réaction de mon père face à la robe serait similaire à la mienne. Edward marcha tranquillement autour de la voiture, lentement pour lui, pour m'ouvrir la porte – confirmant mes soupçons sur l'espionnage de mon père.

Puis, tandis qu'Edward me sortait prudemment de la petite voiture, Charlie – chose particulièrement inhabituelle – sortit dans la cour et vint à notre rencontre. Mes joues brûlaient ; Edward remarqua et m'interrogea du regard. Mais je n'aurais pas du m'inquiéter. Charlie ne me vit même pas.

"Est-ce que c'est une Aston Martin ?" demanda-t-il à Edward d'une voix respectueuse.

"Oui – la Vanquish." Les coins de sa bouche se contractèrent, mais il le contrôla.

Charlie lâcha un sifflement sourd.

"Voulez-vous l'essayer ?" Edward souleva la clé.

Les yeux de Charlie quittèrent finalement la voiture. Il regarda Edward, incrédule – allumés par une pointe d'espoir.

"Non," dit-il, réticent, "Que dirait ton père ?"

"Carlisle ne serait absolument pas dérangé," dit Edward sincèrement, riant. "Allez-y." Il mit la clé dans la main de Charlie, tout à fait disposée.

"Bon, seulement un petit tour rapide..." Charlie caressait déjà l'aile d'une main. Edward m'aida à boitiller jusqu'à la porte, me ramassant aussi tôt que nous fûmes à l'intérieur, et me porta jusqu'à la cuisine.

"Ca a bien marché," dis-je. "Il n'a même pas eu la possibilité de paniquer à propos de la robe." Edward cligna de l'œil. "Je n'y avais pas pensé," admit-il. Ses yeux balayèrent ma robe de nouveau avec une expression critique. "Je pense que c'est une bonne chose que nous n'ayons pas pris la camionnette, classique ou pas."

Je détachai involontairement les yeux de son visage, assez longtemps pour remarquer que la cuisine était inhabituellement sombre. Il y avait des bougies sur la table, beaucoup de bougies, peut-être vingt ou trente grandes bougies blanches. La vieille table était recouverte par un long tissu blanc, tout comme deux chaises.

"Est-ce que c'est ça sur quoi tu as travaillé aujourd'hui ?"

"Non – ceci a seulement pris une demi-seconde. C'est le repas qui a pris toute la journée. Je sais que tu trouves les grands restaurants suffocants, pas qu'il y ait beaucoup de choix dans cette catégorie près d'ici, mais j'ai décidé que tu ne pouvais pas te plaindre de ta propre cuisine."

Il m'assit sur une des deux chaises recouvertes de blanc, et commença à assembler des choses sortant du four et du frigo. Je remarquai qu'il ne restait qu'une place pour s'asseoir.

"Tu ne vas pas nourrir également Charlie ? Il va bien finir par revenir à la maison."

"Charlie ne pourrait pas manger une seule autre bouchée – à ton avis, qui était mon goûteur ? Je devais être sûr que tout ceci est comestible." Il posa une assiette en face de moi, pleine de choses paraissant tout à fait comestible. Je soupirais.

"Es-tu encore en colère ?" Il tira l'autre chaise autour de la table pour s'asseoir à côté de moi.

"Non. Enfin, si, mais pas à cet instant précis. J'étais juste en train de penser – l'unique chose que je pourrais faire mieux que toi. Ca a l'air délicieux." Je soupirais de nouveau.

Il gloussa. "Tu n'as pas encore goûté – sois optimiste, peut-être que c'est horrible."

Je pris une bouchée, fit une pause, puis fit une grimace.

"C'est horrible ?" demanda-t-il, choqué.

"Non, c'est fabuleux, naturellement."

"C'est un soulagement," il souri, tellement beau. "Ne t'inquiète pas, il y a encore beaucoup de choses que tu fais mieux que moi."

"Cites-en ne serait-ce qu'une."

Il ne répondit pas, au départ, il fit juste courir délicatement son doigt frais le long de la ligne de ma clavicule, soutenant mon regard de ses yeux ardents jusqu'à ce que je sente ma peau rougir violemment.

"Il y a ça," murmura-t-il, touchant le pourpre de ma joue. "Je n'ai jamais vu personne rougir aussi bien que tu le fais."

"Formidable," grimaçai-je. "Mes réactions involontaires – quelque chose dont je peux être fière."

"Tu es aussi la personne la plus courageuse que je connaisse."

"Courageuse ?" raillai-je.

"Tu passes tout ton temps libre en compagnie de vampires ; cela demande de l'audace. Et tu n'hésites pas à te tenir à une dangereuse proximité de mes dents..."

Je secouai la tête. "Je savais que tu ne pourrais rien trouver à dire."

Il rit. "Je suis sérieux, tu sais. Mais ça n'a pas d'importance. Mange." Il me prit ma fourchette des mains, impatient, et commença à me nourrir. La nourriture était absolument parfaite, bien sûr.

Charlie revint à la maison quand j'eu presque fini. J'observais son visage prudemment, mais ma chance était toujours là, il était trop ébloui par la voiture pour remarquer comment j'étais habillée. Il rendit les clés à Edward.

"Merci, Edward," dit-il en souriant rêveusement. "C'est de la voiture."

"De rien."

"Comment s'est avérée la nourriture ?" Charlie regarda mon assiette vide.

"Parfaite." Soupirai-je.

"Tu sais, Bella, tu devrais le laisser nous faire la cuisine de temps en temps," laissa-t-il entendre.

Je fis un regard noir à Edward. "Je suis sûre qu'il le fera, Papa."

Ce ne fut que quand nous nous dirigions vers la porte que Charlie se réveilla totalement. Edward avait son bras autour de ma taille, pour l'équilibre et le soutien, tandis que je boitillais dans ma chaussure instable.

"Um, tu parais... plus vieille, Bella." Je pouvais entendre les débuts du désaccord paternel qui couvait.

"Alice m'a habillée. Elle ne m'a pas vraiment demandé mon avis pour quoi que ce soit."

Edward rit si bas que j'étais seule à pouvoir l'entendre.

"Eh bien, si Alice..." sa voix faiblit, en quelque sorte apaisée. "Tu es très jolie, Bells." Il fit une pause, une lueur furtive dans les yeux. "Donc, dois-je m'attendre à voir arriver ici d'autres jeunes hommes en smoking ce soir ?"

Je gémi, et Edward ricana. Je ne pouvais pas comprendre comment quelqu'un pouvait être aussi inconscient des choses que Tyler. Ce n'était pas comme si Edward et moi avions été très secrets au lycée. Nous arrivions et partions ensemble, il m'aidait pour aller à tous mes cours, je m'asseyais avec lui et sa famille chaque jour au déjeuner, et il n'était pas non plus dérangé de m'embrasser devant des témoins. Tyler avait clairement besoin de l'aide d'un professionnel.

"Je l'espère," Edward sourit à mon père. "Le réfrigérateur est plein de restes – dites leur de se servir."

"Je ne pense pas – ils sont à moi," marmonna Charlie.

"Relevez les noms pour moi, Charlie," la trace de menace dans sa voix n'était probablement visible que par moi.

"Oh, assez !" ordonnai-je.

Heureusement, nous finîmes par revenir à la voiture et partîmes.


Dernière édition par Ivy le Dim 17 Juin 2018 - 20:40, édité 3 fois
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Message par Ivy Mer 28 Oct 2009 - 21:27

Emmett et l'ours


J'étais surprise de découvrir cette parenté étrange qui nous liait de plus en plus   Emmett et moi, particulièrement depuis le jour où il m'avait terrifié plus que les autres. Cela devait avoir un rapport avec la manière dont nous avons tous deux été choisi pour rejoindre la famille; nous avons tous les deux été aimé – et avons aimé en retour – alors que nous étions humains, bien que très brièvement pour lui. Emmett s'en souvenait – lui seul comprenait vraiment le miracle qu'Edward restait pour moi.
Nous parlions de cela pour la première fois un soir, alors que nous étions tous les trois allongés sur les canapés du salon, Emmett me régalant tranquillement de ses souvenirs, plus fascinants que des contes de fées, tandis qu'Edward se concentrait sur la chaîne Cuisine – à mon grand étonnement , il avait décidé qu’il était nécessaire qu'il apprenne à cuisiner, et cela lui était difficile sans odorat ni goût. Après tout , il y avait enfin quelque chose qui ne lui venait pas naturellement.
Son front parfait se plissa quand le célèbre chef  assaisonna un autre  plat. Je réprimai un sourire.
- Il avait fini de jouer, et je savais que j’allais mourir.  Se souvint doucement Emmett, clôturant le récit de ses années humaines avec l'histoire de l'ours.
Edward ne nous prêtait aucune attention ; il la connaissait déjà.
- Je ne pouvais pas bouger, et ma conscience me quittait, lorsque j’ai entendu ce que je croyais être un autre ours, et ce que j’imaginais être un combat pour emporter ma carcasse. Soudain, j'ai senti que je volais. Je pensais être mort, mais j’essayais d’ouvrir les yeux, malgré tout. Alors je l'ai vue.
Son visage était incrédule à ce souvenir ; je compatis entièrement.
- Et je sus que j’étais mort . Je n'avais même pas conscience de la douleur – je luttais pour garder mes paupières ouvertes, je ne voulais pas manquer une seule seconde de ce visage d’ange. Je délirais, bien-sûr, me demandant pourquoi nous n’étions pas encore au paradis, pensant que cela devait être plus loin que je le supposai. J'attendais qu'elle prenne son envol. Puis elle m'emmena à Dieu.
Il se moqua, riant bruyamment. Je pouvais comprendre aisément que l'on puisse faire cette hypothèse.
- Je pensais qu'ensuite mon jugement allait arrivé. Je m'étais un peu trop amusé pendant mes vingt années humaines, je n'étais donc pas surpris par les feux de l'enfer.
Il rit de nouveau. Moi, je frissonnai. Le bras d’Edward se resserra autour de moi  inconsciemment.
- Ce qui me surprit est que l’ange ne me quittait pas. Je ne comprenais pas comment une chose aussi jolie était autorisée à rester en Enfer avec moi – mais j'étais reconnaissant. A chaque fois que Dieu venait vérifier mon état, je craignais qu’il ne l’emporte loin de moi, mais il ne le fit jamais. J'ai commencé à penser que ces prêtres qui parlent d’un Dieu miséricordieux avaient peut-être raison, après tout. Et puis la douleur a disparu... et ils m’ont expliqué certaines choses.
- Ils furent surpris que je sois si peu perturbé  par ma transformation en vampire. Mais si Carlisle et Rosalie, mon ange, étaient des vampires, était-ce si mal ?
Adhérant entièrement, je secouai la tête, tandis qu’il poursuivait.
- J'ai eu un peu plus de mal avec les règles.   Il gloussa.
- Vous en aviez plein le dos de moi, au début, n'est-ce pas ?
Le coup de coude  taquin d'Emmett sur l’épaule d’Edward nous fit basculer  tous les deux.
 Edward grogna sans détacher les yeux de la télé.
- Donc, tu vois, l’Enfer n’est pas si terrible si tu garde un ange près de toi. M'assura t-il avec malice
- S'il change un jour d’avis pour accepter l’inévitable, tu t’en sortiras bien.
Le poing d’Edward bougea si rapidement que je ne vis pas ce qui frappa Emmett, l’affalant sur le dossier du canapé. Les yeux d’Edward n'avaient pas quitté l’écran.
- Edward ! Grondai-je, horrifiée.
- Ne t’inquiète pas pour lui, Bella.
Emmett, de retour à sa place était imperturbable.
- Je sais où le trouver.
Il regarda au-dessus de ma tête, vers Edward.
- Tu devras la lâcher à un moment ou un autre, Menaça-t-il.
Edward grogna simplement en guise de réponse, sans lever les yeux.
- Les garçons ! Appela sèchement la voix réprobatrice d’Esmée du bas des escaliers.


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Message par Ivy Mer 28 Oct 2009 - 21:30

Badminton


J'entrai dans le gymnase, étourdie, tremblante. Je dérivai vers les vestiaires, me changeant dans une sorte de transe, seulement vaguement consciente qu'il y avait d'autres personnes autour de moi. La réalité ne me frappa pleinement que lorsque l'on me tendit une raquette. Ce n'était pas lourd, cependant ça semblait très dangereux dans ma main. Je remarquai quelques uns des autres élèves de la classe me jeter des coups d'œil furtifs. Le Coach Clapp nous ordonna de nous mettre deux par deux.
Heureusement, quelques vestiges de l'attitude chevaleresque de Mike avaient survécu. Il vint se tenir à côté de moi.
-"Tu veux qu'on se mette ensemble?" demanda-t-il joyeusement.  
-"Merci. Mike, tu n'es pas obligé de faire ça, tu sais." Dis-je en grimaçant.
-"Ne t'inquiètes pas, je me tiendrai hors de ton chemin." Dit-il, souriant. Parfois il était si simple d'adorer Mike.
Je n'y allais pas de main morte. J'essayais de rester à l'écart de Mike pour qu'il puisse garder le volant en jeu, mais le coach Clapp vint lui ordonner de rester de son côté du court pour que je puisse participer. Il resta là, observant, pour renforcer ses paroles.
Avec un soupir, je m'avançai vers le centre du court, tenant ma raquette bien droite, toujours avec précaution. La fille de l'autre équipe ricana méchamment alors qu'elle faisait le service – j'aurais dû la blesser pendant la session de basketball – lançant le volant en hauteur à juste quelques centimètres du filet, directement sur moi. Je bondis gracieusement en avant, dirigeant mon swing dans la direction de la petite peste en caoutchouc, mais j'avais oublié de prendre en compte le filet. Ma raquette rebondit avec une surprenante force sur le filet, sautant de ma main, et ricochant sur mon front avant d'aller frapper Mike dans l'épaule alors qu'il se dépêchait de venir récupérer le volant que j'avais complètement loupé.
Coach Clapp toussa, ou étouffa un rire.
-"Désolé, Newton." Marmonna-t-il, s'en allant d'un pas tranquille, et nous pouvions retourner à nos anciennes –et moins dangereuses – positions.
-"Tu vas bien?" demanda Mike, massant son épaule comme je frottais mon front.
-"Ouais, et toi?" demandai-je doucement, récupérant mon arme.
-"Je crois que ça ira." Il décrivit un cercle avec son bras, s'assurant qu'il avait toujours un plein champ de mouvement.
-"Je vais juste rester derrière." J'allai vers le coin du court, au fond, tenant ma raquette avec précaution derrière mon dos.


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[Meyer, Stephenie] tome 1 : fascination / scènes coupées Empty [Meyer, Stephenie] Fascination - Tome 1 : Shopping avec Alice

Message par Ivy Mer 28 Oct 2009 - 21:31

Shopping avec Alice

La voiture était une limousine brillante, noire et puissante, ses fenêtres teintées de noir. L'engin ronronnait comme un gros chat alors que l'on roulait à toute vitesse dans la nuit profonde. Jasper conduisait d'une main, paraissant négligeant, mais la voiture musclée avançait avec une parfaite précision.

Alice était assise avec moi sur le siège arrière en cuir noir. Parfois, pendant la longue nuit, ma tête finissait contre son cou de granit, ses bras froids m'entourant, sa joue appuyée contre le haut de ma tête. Le devant de son fin t-shirt en coton était froid, trempé par mes larmes. Ici et là, si ma respiration devenait irrégulière, elle murmurait doucement; avec sa voix rapide, aiguë, les encouragements étaient semblables à un chant. Pour rester calme, je me concentrais sur le toucher de sa peau froide; c'était comme une connection physique avec Edward.

Tous les deux m'assurèrent - quand je réalisai, frappée de panique, que toutes mes affaires étaient encore dans la camionnette – que laisser ça derrière était nécessaire, ça avait quelque chose à voir avec l'odeur. Ils me dirent de ne pas m'inquiéter à propos des vêtements et de l'argent. J'essayais de leur faire confiance, faisant un effort pour ignorer à quel point j'étais mal à l'aise dans les vêtements de Rosalie. C'était une pensée triviale.

Sur les routes lisses, Jasper ne conduisait pas la voiture au-dessous de cent quatre-vingt dix kilomètres à l'heure. Il semblait complètement ignorant des limites de vitesse, mais nous n'avons jamais vu une seule voiture de patrouille. Les seules pauses dans la monotonie de la conduite furent deux arrêts pour l'essence. Je remarquai que Jasper allait à l'intérieur pour payer en cash les deux fois.

L'aurore commença à apparaître alors que nous étions quelque part dans le nord de la Californie. Je regardais la lueur grise à travers le ciel sans nuages avec des yeux secs. J'étais épuisée, mais le sommeil m'avait échappé, mon esprit trop plein d'images dérangeantes pour me détendre dans l'inconscience. L'expression brisée de Charlie, le grognement brutal d'Edward, les dents à découvert, le regard ardent du traqueur, l'expression morne de Laurent, l'expression éteinte dans les yeux d'Edward après qu'il m'ait embrassé la dernière fois; elles défilaient devant mes yeux comme des flashes, mes sentiments alternant entre la terreur et le désespoir.

A Sacramento, Alice voulut que Jasper s'arrête, pour me prendre de la nourriture. Mais je secouai la tête, fatiguée, et lui dit de continuer de conduire, avec une voix creuse.

Quelques heures plus tard, dans une banlieue en dehors de L.A., Alice lui parla doucement à nouveau, et il sortit de la route au son de mes faibles protestations. Un grand centre commercial était visible depuis la route, il se dirigea par là, entrant dans le parking, au sous-sol, pour se garer.

« Reste avec la voiture. » dit-elle à Jasper.

« Tu es sûre ? » demanda-t-il avec appréhension.

« Je ne vois personne ici. » dit-elle. Il acquiesça, consentant.

Alice me prit la main et me fit sortir de la voiture. Elle garda ma main dans la sienne, me gardant près d'elle alors que nous sortions du parking sombre. Elle contourna le bord du parking, restant dans l'ombre. Je remarquai la manière dont sa peau semblait briller dans les rayons du soleil qui se reflétaient sur le trottoir. Le centre commercial était bondé, beaucoup de groupes passaient à côté de nous, quelques uns tournant la tête pour nous regarder passer.

Nous marchâmes sous un pont qui reliait le plus haut niveau du parking au second étage d'un magasin, restant toujours en retrait des rayons directs du soleil. Une fois à l'intérieur, Alice semblait moins remarquable, simplement une fille pâle comme de la craie, et des yeux ombrés mais alertes, et des cheveux noirs coiffés en piques. Les marques sous mes yeux, j'en étais sûre, étaient plus évidentes que les siennes. Nous attirions toujours l'attention de quiconque tournait les yeux vers nous. Je me demandais ce qu'ils pensaient voir. La délicate, dansante Alice, avec son visage d'ange, habillée de vêtements fins, pâles, qui ne minimisait pas assez sa pâleur, me tenant la main, menant clairement, alors que je traînais des pieds dans des vêtements qui ne m'allaient pas du tout mais chers, mes cheveux ternes emmêlés retombant dans mon dos.

Alice m'entraîna infailliblement vers la nourriture.

« Qu'est-ce que tu veux manger ? »

L'odeur des fast food gras me retourna l'estomac. Mais le regard d'Alice n'était pas ouvert à la persuasion. Je demandai sans enthousiasme un sandwich à la dinde.

« Est-ce que je peux aller aux toilettes ? » demandai-je alors que nous allions vers la queue.

« Okay. » et elle changea de direction, sans lâcher ma main.

« Je peux y aller seule. » L'atmosphère du centre commercial me faisait me sentir le plus normal possible depuis notre jeu désastreux de la nuit dernière.

« Désolée Bella, mais Edward lira mon esprit quand il sera là, et s'il voit que je t'ai laissée hors de portée de ma vue pour une minute... » Elle s'arrêta, ne voulant pas envisager les conséquences.

Au moins elle attendit à l'extérieur des toilettes bondées. Je me lavai le visage ainsi que les mains, ignorant les regards effrayés des femmes autour de moi. J'essayai de peigner mes cheveux avec mes doigts, mais abandonnai rapidement. Alice me prit la main de nouveau à la porte, et nous retournions lentement vers la queue pour la nourriture. Je traînais les pieds, mais elle n'avait pas l'air impatiente.

Elle me regarda manger, lentement au départ, puis plus vite alors que mon appétit revenait. Je vidai si rapidement le soda qu'elle m'avait apporté qu'elle me quitta pendant un moment – sans me lâcher des yeux cependant – pour en prendre un autre.

« C'est définitivement plus commode, ce que tu manges. » commenta-t-elle alors que je finissais. « Mais ça ne semble pas très drôle. »

« Chasser c'est plus excitant, j'imagine. »

« Tu n'as pas idée. » Elle sourit de toutes ses dents brillantes, et plusieurs têtes se tournèrent vers nous.

Après s'être débarrassé des déchets, elle m'entraîna vers les larges couloirs du centre commercial, son regard s'éclairant de temps à autres sur quelque chose qu'elle voulait, m'entraînant avec elle à chaque arrêt. Elle s'arrêta un moment dans une boutique très chère pour acheter trois paires de lunettes de soleil, deux pour femme et une pour homme. Je remarquai que l'employé la regarda différemment quand elle lui tendit une carte de crédit peu familière avec des lignes dorées dessus. Elle trouva une boutique d'accessoires où elle prit une brosse et des élastiques.

Mais elle n'en avait pas réellement fini jusqu'à ce qu'elle m'entraîne dans un genre de boutique je ne fréquentais jamais, parce que le prix d'une paire de chaussettes n'aurait pas été dans mes moyens.

« Tu dois faire une taille deux, environ. » C'était une constatation, pas une question.

Elle m'utilisa comme mule pour porter les paquets, me chargeant d'un incroyable amas de vêtements. De temps en temps, je la voyais prendre une petite taille alors qu'elle choisissait quelque chose pour elle. Les vêtements qu'elle prenait pour elle étaient en matériau léger, mais à manches longues ou descendant jusqu'aux pieds, étudiés pour couvrir le plus de peau possible. Un large chapeau en paille noir couronnait la pile de vêtements.

La vendeuse eut la même réaction vis à vis de la carte peu familière, devenant plus serviable, et appellant Alice 'mademoiselle'. Le nom qu'elle disait n'était pas familier pourtant. Une fois que nous étions en dehors du centre commercial à nouveau, nos bras chargés de sacs, elle en portant plus, je lui posais la question.

« Comment elle t'a appelée ? »

« La carte de crédit indique Rachel Lee. On va faire très attention de ne laisser aucune trace pour le traqueur. Allons te changer. »

Je réfléchissais à propos de ça alors qu'elle m'emmenait à nouveau vers les toilettes, me poussant dans la cabine pour handicapé, pour que j’aie de l'espace pour bouger. Je l'entendis fouiller dans les sacs, me tendant finalement une robe légère bleue en coton par dessus la porte. J'enlevai avec gratitude le jean trop long et trop serré de Rosalie, ôtai le chemisier qui m'était trop large aux mauvais endroits, et les fit passer par dessus la porte. Elle me surprit en poussant une paire de sandales légères en cuir sous la porte – où les avait-elle eus ? La robe m'allait étonnamment bien, laissant deviner le coût expansif à la façon dont elle me moulait.

Alors que je quittais la cabine, je remarquai qu'elle mettait les vêtements de Rosalie dans la poubelle.
« Garde tes baskets. » dit-elle. Je les mis sur le dessus d'un des sacs.

Nous retournions vers le parking. Alice eut moins de regards cette fois, elle était tellement couverte de sacs que sa peau était à peine visible.

Jasper attendait. Il se glissa hors de la voiture en nous voyant – le coffre était ouvert. Alors qu'il prenait mes sacs en premier, il lança un regard sardonique à Alice.

« Je savais que j'aurais dû venir. » marmonna-t-il.

« Oui, » acquiesça-t-elle, « elles t'auraient adoré, dans les toilettes des femmes. » Il ne répondit rien.

Alice fouilla rapidement dans ses sacs avant de les mettre dans le coffre. Elle tendit à Jasper une paire de lunettes de soleil, en mettant elle-même une paire. Elle me tendit la troisième paire ainsi que la brosse à cheveux. Puis elle sortit un chemisier à manches longues, d'un tissu fin, d'un noir transparent, l'enfilant par-dessus son t-shirt, le laissant ouvert. Pour finir, elle ajouta le chapeau de paille. Sur elle, ce costume rudimentaire semblait appartenir à un défilé de mode. Elle attrapa une poignée de vêtements et, les roulant en boule, elle ouvrit la porte arrière et fit un oreiller sur le siège.

« Tu as besoin de dormir, maintenant. » ordonna-t-elle fermement. Je me laissai tomber avec obéissance sur le siège, laissant ma tête reposer, me blottissant sur le côté. J'étais à moitié endormie quand la voiture se mit en route.

« Tu n'aurais pas dû me prendre toutes ces choses. » marmonnai-je.

« Ne t'inquiète pas pour ça, Bella. Dors. » Sa voix était reposante.

« Merci. » Je soupirai, et sombrai dans un sommeil inconfortable.

Ce fut la douleur d'avoir dormi dans une position si étroite qui me réveilla. J'étais toujours éreintée, mais soudainement très nerveuse en me rappellant où j'étais. Je m'assis pour voir la Vallée du Soleil s'étendre devant moi; la large étendue de toits en tuiles, de palmiers, d'autoroutes, de nuages de pollution et de piscines, entourés par de petites et pierreuses dorsales que l'on appelle montagnes. J'étais surprise de ne ressentir aucun sentiment de soulagement, seulement un acariâtre mal du pays pour le ciel pluvieux, et l'enceinte verte de l'endroit qui pour moi signifiait Edward. Je secouai la tête, essayant de repousser le début de désespoir qui menaçait de m'envahir.

Jasper et Alice parlaient; au courant, j'en étais sûre, que j'étais à nouveau consciente, mais ils ne donnaient aucun signe. Leurs voix rapides, douces, l'une basse, l'autre haut perchée, flottaient musicalement autour de moi. Je déterminai qu'ils discutaient de l'endroit où rester.

« Bella, » me demanda nonchalament Alice, comme si je faisais déjà partie de la conversation. « Quel chemin pour l'aéroport ? »

« Reste sur la I-10. » dis-je automatiquement. « On passe juste devant. »

Je réfléchis un moment, mon cerveau toujours embrumé par le sommeil.

« Est-ce qu'on prend l'avion ? » demandai-je.

« Non, mais il vaut mieux être proche, au cas où. » Elle ouvrit son téléphone portable, et apparemment appela les renseignements. Elle parlait plus lentement que d'habitude, demandant des hôtels proches de l'aéroport, acquiesçant une proposition, puis s'arrêtant pendant qu'elle était connectée. Elle fit des réservations pour une semaine sous le nom de Christian Bower, débitant le numéro d'une carte de crédit sans en regarder aucun. Je l'entendis répéter les indications pour l'intérêt de l'opérateur; j'étais sûre qu'elle n'avait besoin d'aucune aide pour sa mémoire.

La vue du téléphone m'avait rappellé mes responsabilités.

« Alice, » dis-je quand elle eu fini. « Je dois appeler mon père. » Ma voix était sombre. Elle me tendit le téléphone.

On était en fin d'après-midi; j'espérais qu'il soit au travail. Mais il répondit à la première sonnerie. J'eus un mouvement de recul, imaginant son visage anxieux.

« Papa ? » dis-je avec hésitation.

« Bella ! Comment vas-tu ma chérie ? » Un fort soulagement emplissait sa voix.

« Je suis sur la route. » Il n'y avait pas besoin de lui faire savoir que j'avais fait un voyage de trois jours en une nuit.

« Bella, tu dois faire demi-tour. »

« Je dois rentrer à la maison. »

« Ma chérie, et si on parlait de ça ? Tu n'as pas besoin de partir juste à cause d'un garçon. » Il était très prudent, je le devinais.

« Papa, laisse-moi une semaine. J'ai besoin de réfléchir à tout ça, et après je déciderai si je rentre ou pas. Ça n'a rien à voir avec toi, okay ? » Ma voix tremblait légèrement. « Je t'aime, Papa. Quoique je décide, je te verrai bientôt. Je te le promets. »

« Okay, Bella. » Sa voix était résignée. « Appelle moi quand tu arrives à Phoenix. »

« Je t'appellerai de la maison, Papa. Au revoir. »

« Au revoir, Bells. » Il hésita avant de raccrocher.

Au moins j'étais à nouveau en bons termes avec Charlie, pensai-je alors que je rendais le téléphone à Alice. Elle me regardait attentivement, attendant peut-être un autre craquage émotionnel. Mais j'étais juste trop fatiguée.

La ville familière passait devant ma fenêtre sombre. Le trafic était fluide. On traversa rapidement le centre ville, puis on tourna autour de Sky Harbor International, allant vers le sud, à Tempe. Juste de l'autre côté du lit sec de la Salt River, environ un mile après l'aéroport, Jasper sortit sur la commande d'Alice. Elle le dirigea facilement à travers les rues jusqu'à l'entrée de l'aéroport Hilton.

J'avais pensé au Motel 6, mais j'étais sûre qu'ils balayeraient les soucis financiers. Ils avaient l'air d'avoir une réserve sans fin.

On rentra dans le parking devant le Ramada, et deux grooms se dirigèrent rapidement vers l'impressionnante voiture. Jasper et Alice sortirent, ressemblant à des stars de cinéma avec leurs lunettes noires. Je sortis maladroitement, engourdie par les longues heures de voiture. Jasper ouvrit le coffre, et le personnel obséquieux déchargea rapidement les sacs dans un chariot. Ils étaient trop bien entraînés pour n’offrir aucun signe de surprise devant notre manque de réel bagage. L'intérieur sombre de la voiture avait été très froid; sortir à l'extérieur, dans Phoenix une après-midi, même à l'ombre, c'était comme mettre ma tête dans un four prêt à griller. Pour la première fois ce jour-là, je me sentais chez moi.

Jasper traversa d'un pas assuré le hall vide. Alice restait prudemment à mes côtés, les grooms nous suivant avec nos affaires. Jasper s'approcha du comptoir, inconscient de son allure royale.

« Bower. » Fut tout ce qu'il dit à la réceptionniste à l'air professionnel. Elle entra rapidement ses informations, et seulement quelques infimes regards vers l'idole aux cheveux blonds devant elle trahissaient son professionnalisme.

Nous fûmes rapidement menés à notre grande suite. Je savais que les deux chambres étaient simplement pour le bienfait des conventions. Les grooms déchargèrent efficacement nos sacs alors que je m'assis faiblement sur le sofa, et Alice alla visiter les autres chambres d'un pas de danseuse. Jasper leur serra la main alors qu'ils partaient, et le regard qu'ils s'échangèrent en se dirigeant vers la porte était plus que satisfait; il était jubilant. Puis nous furent seuls.

Jasper alla vers les fenêtres, fermant bien les rideaux. Alice apparut et laissa tomber le menu du room service à côté de moi.

« Commande quelque chose. » ordonna-t-elle.

« Je vais bien. » dis-je faiblement.

Elle me lança un regard noir, et récupéra le menu. Marmonnant quelque chose à propos d'Edward, elle prit le téléphone.

« Vraiment, Alice... » commençais-je, mais son regard me fit taire. Je reposais ma tête sur l'accoudoir du sofa et fermai les yeux.

Un coup à la porte me réveilla. Je sursautai si rapidement que je glissai du sofa, tombant sur le sol, et me cognai la tête contre la table basse.

J'entendis Jasper rire brièvement, et relevai les yeux pour le voir se couvrir la bouche, essayant de refouler le reste de son amusement. Alice alla à la porte, pressant fermement ses lèvres, les coins de sa bouche frémissant.

Je rougis et remontai sur le sofa, me tenant la tête entre les mains. C'était mon repas; l'odeur attirante de la viande rouge, du fromage, de l'ail et des pommes de terre flottait autour de moi.

Alice porta le plateau aussi facilement que si elle avait servi pendant des années, et le posa sur la table à mes genoux.

« Tu as besoin de protéines. » Expliqua-t-elle, soulevant le dôme argenté pour révéler un large steak et une sculpture de pomme de terre décorative. « Edward ne sera pas content s'il sent que ton sang est anémique quand il viendra ici. » J'étais presque sûre qu'elle plaisantait.

Maintenant que je sentais la nourriture j'avais faim à nouveau. Je mangeai rapidement, sentant mon énergie revenir alors que les sucres frappaient ma circulation sanguine. Alice et Jasper m'ignoraient, regardant le journal télévisé et parlant si promptement et doucement que je ne pouvais comprendre un mot.

Un second coup retentit à la porte. Je sautai sur mes pieds, évitant de peu un nouvel accident avec le plateau à moitié vide sur la table basse.

« Bella, tu as besoin de te calmer. » dit Jasper, alors qu'Alice répondait à la porte. Un membre du personnel lui donna un petit sac avec le logo Hilton dessus et partit silencieusement. Alice le prit et vint me le tendre. Je l'ouvris et trouvai une brosse à dents, du dentifrice, et toutes les autres choses critiques que j'avais laissé à l'arrière de ma camionnette. Des larmes me vinrent aux yeux. « Vous êtes si gentils avec moi. » Je regardai Alice puis Jasper, bouleversée.

J'avais remarqué que Jasper était habituellement le plus prudent possible quant à garder ses distances avec moi, alors ça me surprit quand il vint à mes côtés et posa sa main sur mon épaule.

« Tu fais partie de la meute maintenant. » plaisanta-t-il, souriant chaleureusement. Je sentis soudainement la lassitude se répandre dans mon corps; mes paupières étaient trop lourdes pour rester ouvertes.

« Très subtil, Jasper. » entendis-je dire Alice d'un ton ironique. Ses bras minces, froids, se glissèrent sous mes genoux et derrière mon dos. Elle me porta, mais je m'endormis avant qu'elle ne me pose sur le lit.

Il était très tôt quand je me réveillai. J'avais bien dormi, sans rêve, et j'étais plus alerte que d'habitude au lever. Il faisait sombre, mais il y avait des raies de lumière qui venaient de sous la porte. J'allais au bord du lit, cherchant une lampe sur la table de nuit. Une lumière s'alluma au dessus de moi, je sursautai, et Alice était là, agenouillée à côté de moi sur le lit, sa main sur la lampe qui se trouvait stupidement au dessus de la tête de lit.

« Désolée. » dit-elle alors que je baissai l'oreiller, soulagée. « Jasper a raison, » continua-t-elle. « Tu as besoin de te relaxer. »

« Oui eh bien ne lui dis pas ça. » marmonnai-je. « S'il essaye de me relaxer encore plus je serai dans le coma. »

Elle rit. « Tu as remarqué, hein ? »

« S'il m'avait frappé derrière la tête avec une poêle ça aurait été moins flagrant. »

« Tu avais besoin de dormir. » Elle haussa les épaules, souriant toujours.

« Et maintenant j'ai besoin d'une douche, hirk ! » Je réalisai que je portais toujours la robe bleue, qui était beaucoup trop froissée qu'elle ne devrait. Ma bouche était pâteuse.

« Je crois que tu vas avoir un bleu sur le front. » mentionna-t-elle alors que je me dirigeais vers la salle de bain.

Après m'être lavée, je me sentis beaucoup mieux. Je mis les vêtements qu'Alice m'avait posés sur le lit, un chemisier vert qui semblait être fait de soie, et un short en lin. Je me sentais coupable de voir que mes nouveaux vêtements étaient beaucoup mieux que ceux que j'avais laissés derrière moi. C'était agréable de pouvoir enfin faire quelque chose de mes cheveux; les shampoings de l'hôtel étaient d'une très bonne qualité et mes cheveux redevinrent soyeux. Je pris mon temps pour les sécher, pour qu'ils soient parfaitement raides. J'avais le sentiment que l'on ne ferait pas grand chose aujourd'hui. Une inspection de près dans le miroir révéla une ombre sur mon front. Fabuleux.

Quand j'émergeais enfin, la lumière filtrait aux bords des rideaux épais. Alice et Jasper étaient assis sur le sofa, fixant patiemment la télé presque silencieuse. Il y avait un nouveau plateau repas sur la table.

« Mange. » dit fermement Alice en le montrant.

Je m'assis avec obéissance sur le sol, et mangeai sans faire attention à la nourriture. Je n'aimais pas l'expression sur leurs visages. Elle était trop calme. Ils regardaient la télé sans détourner le regard, même si ce n'était que des publicités qui passaient. Je repoussai le plateau, mon estomac soudainement noué. Alice baissa les yeux, jetant un coup d'oeil au plateau toujours rempli avec un regard de mécontentement.

« Qu'est-ce qui ne va pas Alice ? » demandai-je.

« Tout va bien. » Elle me regarda avec de grands yeux honnêtes que je ne croyais pas une seconde.

« Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

« On attend que Carlisle appelle. »

« Et est-ce qu'il aurait déjà dû appeler maintenant ? » Je pouvais voir que j'étais proche de la vérité. Les yeux d'Alice se dérobèrent vers le téléphone portable, sur son sac en cuir, puis vers moi à nouveau.

« Qu'est-ce que ça veut dire ? » Ma voix tremblait, et je me battais pour la contrôler. « Qu'il n'ai pas encore appelé ? »

« Ca veut juste dire qu'ils n'ont rien à nous dire pour l'instant. » Mais sa voix était trop calme, et l'air était soudainement plus difficile à respirer.

« Bella, » dit Jasper dans une voix suspicieusement douce. « Tu n'as pas à t'inquiéter. Tu es parfaitement en sécurité ici. »

« Tu crois que c'est pour ça que je m'inquiète ? » demandai-je, incrédule.

« Alors pour quoi d'autre ? » Il était aussi surpris. Il devait sentir la teneur de mes émotions, mais ne pouvait pas lire les raisons derrière elles.

« Tu as entendu ce que Laurent a dit. » Ma voix était basse, mais ils pouvaient m'entendre facilement, bien sûr. « Il a dit que James était un meurtrier. Et si quelque chose tournait mal, et qu'ils étaient séparés ? Si quelque chose leur arrivait, à Carlisle, Emmett... Edward... » Je déglutissais. « Si cette femelle sauvage blessait Carol ou Esmée... »  Ma voix était devenue plus perchée, une note d'hystérie commençant à monter. « Comment je pourrais vivre avec moi-même en sachant que c'est de ma faute ? Aucun de vous ne devrait risquer vos vies pour moi-»

« Bella, Bella, arrête. » m'interrompit-il, ses mots sortant rapidement. « Tu t'inquiètes à propos des mauvaises choses, Bella. Fais-moi confiance là-dessus – aucun de nous n'est en danger. Tu es assez sous pression comme ça, ne rajoute pas des inquiétudes complètement inutiles. Ecoute moi - » J'avais détourné les yeux. « Notre famille est forte. Notre seule peur est de te perdre. »

« Mais pourquoi vous- » Alice m'interromput cette fois, touchant ma joue avec ses doigts froids.

« Ca fait presque un siècle qu'Edward est seul. Maintenant il t'a trouvé, notre famille est complète. Penses-tu qu'on voudrait le regarder dans les yeux pour les cent prochaines années s'il te perd ? »

Ma culpabilité s'apaisait alors que je regardais ses yeux foncés. Mais, même si le calme envahissait mon corps, je savais que je ne pouvais pas faire confiance à mes sentiments tant que Jasper était présent.


Dernière édition par Ivy le Mar 29 Mai 2018 - 9:05, édité 2 fois
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Message par Ange Mer 3 Mar 2010 - 15:40

Las Vegas


Aparement dans le manuscrit original de Twilight, Bella, Edward et Alice restèrent un moment à Phoenix pendant qu'elle se remettait de ses blessures, puis ils passèrent par Las Vegas sur le chemin du retour. Cette scène se passe dans un casino de Las Vegas. Bella a encore son plâtre.




      
Le matin suivant, nous allâmes au casino. La lumière du jour ne pouvait filtrer à l'étage des jeux, ce fut donc très facile. Edward me dit qu’il était souvent attendu d’eux qu’ils aillent perdre un peu d’argent dans l’hôtel – les suites comme la nôtre étaient réservées à cette classe spéciale de visiteurs connu comme étant de gros joueurs.

     Tandis qu’ils marchaient – et que je faisais avancer ma chaise roulante – à travers les hectares du casino élégamment décoré, Alice s’arrêta trois fois devant une machine à sous particulière et glissa une carte dans le scanner. Chaque fois qu’elle faisait cela, une sirène se mettait à hurler, les lumières flashaient, et une simulation sonore de pièces tombant indiquait que ses gains avaient été crédités à sa chambre. Elle essaya de me pousser à le faire une fois, mais je secouais la tête, sceptique.

    - Je pensais que tu étais supposée perdre de l’argent, l’accusai-je.

    - Oh, je vais le faire, m’assura-t-elle. Mais pas avant de les avoir fait transpirer un peu.
    Son sourire était inique.
    Nous atteignîmes une section de l'énorme casino plus luxueusement décorée, où il n’y avait ni machine à sous, ni touristes habillés de façon décontractée, avec des gobelets en plastique pleins de pièces.

     Des chaises recouvertes de tissu remplaçaient les tabourets de bar orientables, et les voix étaient basses, sérieuses. Mais nous continuâmes encore plus loin, passant plusieurs portes ornées d’or, vers une autre pièce, sûrement privée, encore plus somptueuse. Finalement je compris pourquoi Alice avait insisté sur le châle vert émeraude de soie entourant la robe qu’elle m’avait passée aujourd’hui, pourquoi elle-même portait un long sarong* en satin blanc – avec un petit haut en dentelle qui ceinturait son estomac blanc et plat – et pourquoi Edward était si incroyablement irrésistible dans un autre costume en soie claire. Les joueurs dans cette salle étaient tous habillés avec une splendeur huppée dont le coût devait dépasser mon imagination. Quelques-uns des impeccables hommes les plus vieux avaient même des jeunes femmes aux robes sans bretelles étincelantes qui se tenaient derrière leurs chaises, comme dans les films. J’eus pitié de ces magnifiques femmes lorsque leurs yeux se posèrent sur Alice et Edward, réalisant leur propre insuffisance à la vue de la première, et mesurant l'insignifiance de leurs partenaires en lorgnant le second. J’étais une énigme, et leurs yeux glissèrent sur moi avec insatisfaction.
    Alice s’échappa vers les longues tables de roulette, et je grimaçai en pensant aux dégâts qu’elle allait provoquer.

    - Tu sais jouer au Black Jack, bien sûr, me murmura Edward à l’oreille en se penchant.
    - Tu plaisantes ?
    Je pouvais sentir mon visage pâlir.

    - Connaissant ta chance, je ne pourrais pas perdre de meilleur façon qu’en te laissant jouer, gloussa-t-il.
    Il me fit rouler jusqu’à une table où trois chaises étaient encore libres. Les deux hommes asiatiques exceptionnellement dignes, et habillés de façon immaculée me jetèrent un coup d’œil incrédule tandis qu’Edward me soulevait doucement pour me reposer sur un des sièges libres, et prenait le siège à côté du mien. La beauté orientale délicate qui se tenait en bout de table regarda avec une incrédulité empreinte d’insulte Edward me caresser les cheveux d’une façon possessive.
    - N’utilise qu’une main, souffla-t-il presque en silence dans mon oreille. Et garde tes cartes au-dessus de la table.
    Edward dit quelques mots discrets au donneur, et deux impressionnantes piles de jetons bleu foncé apparurent sur la table devant nous. Ils n’avaient pas de chiffres – et je ne voulais pas savoir, de toute façon. Edward poussa une petite pile devant lui, et une plus grande devant moi. Je lui lançai un regard furieux, prise d'une panique embarrassante, mais il sourit simplement d’un air espiègle, pendant que le donneur distribuait rapidement les cartes. Je pris précautionneusement les miennes d’une seule main, les tenant au-dessus de la table, rigides. J’avais deux neuf. Edward tenait ses cartes avec souplesse ; je pouvais voir qu’il avait un cinq et un sept. Je jetai un regard circonspect aux deux gentlemen à côté de moi, absorbée mais terrifiée, regardant avec soin le protocole concernant cette table de Black Jack réservée aux gros joueurs. À mon grand soulagement, cela semblait assez facile. Le premier tapa légèrement le haut de ses cartes du bout des doigts et reçut une carte, le second glissa le bout de ses cartes sous sa mise, les laissant sur la table, et ne regarda pas. Je reposai rapidement mes cartes, les fourrant maladroitement sous mes jetons – les joues en feu – quand le donneur me regarda. Je notai tardivement que le donneur avait une reine. Edward effleura légèrement la table**, et le donneur jeta un neuf sur la table devant lui. Je lui jetai un regard furieux tandis que les hommes à côté de moi murmuraient d’un air appréciateur.

    Le donneur avait un valet, et je perdis, tout comme les deux gentlemen asiatiques. Il nous retira doucement nos jetons. J’entendis un brouhaha tamisé en provenance de la table de roulette, mais j’avais trop peur de regarder. Edward poussa une autre pile de mes jetons sur la table, et tout recommença.
    Quant je n’eus plus aucun jeton, Edward me donna la moitié des siens, incapable de contenir son sourire amusé. Il s’en sortait bien, gagnant trois fois plus souvent que les autres hommes à la table. Mais vu qu’il s’occupait du montant de mes mises, je perdais mes jetons plus vite qu’il n’empochait les siens. Je n’avais encore gagné aucune manche. C’était humiliant – mais au moins j’étais sûre de ne jamais devenir accro au jeu.
    Enfin, je perdis notre dernière pile de jetons. Les gentlemen asiatiques et leur escorte féminine regardèrent Edward avec une curiosité impressionnée tandis qu’il ne pouvait plus contenir son hilarité, gloussant silencieusement, mais avec un profond amusement, tandis qu’il me remettait dans ma chaise roulante. Je piquai un fard et gardai mes yeux sur l’épais tapis alors qu’il me poussait, toujours en riant.
    - Je suis la pire joueuse de l’histoire, murmurai-je pour m’excuser.
    - En fait, tu ne l’es pas. C’était tellement drôle.
    Il rit de nouveau.
    - Tu n’as rien fait de mal, si ce n’est jouer de façon un peu conventionnelle. Les chances pour que tu perdes toutes les manches...
    Il secoua la tête, tout sourire.
    Nous arrivâmes à la table de roulette, juste à temps pour regarder Alice perdre sa spectaculaire pile de jetons, dans un tour de roulette désastreux. Les nombreux joueurs pleins d’espoir qui avaient parié avec elle sur le dix-sept noir avaient l'air assassin.
    - Avons-nous assez perdu ? murmurai-je pendant que nous passions les portes dorées.

     - Je pense que la maison est satisfaite. Tu es probablement leur cliente préférée aujourd’hui, ricana-t-il.
    - S’il te plaît, promets-moi une chose.
    - Tout ce que tu veux.

     - Ne me dis jamais, au grand jamais combien nous avons perdu aujourd'hui, s’il te plaît.
    Nous étions de retour dans le casino bruyant à ce moment-là, et son rire fut irrépressible.
*Robe d'Asie du Sud-Est constitué d'une seule pièce de tissu rectangulaire qui se noue d'une façon particulière selon chaque pays
**Les règles du Black Jack diffèrent souvent. En français le joueur demande une carte, ici, tout semble être dans le geste.
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Message par Ange Mer 3 Mar 2010 - 15:42

Extrait enlevé du Chapitre 20 sourire
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Message par Ange Mer 3 Mar 2010 - 15:47

Note de Stephenie Meyer : Cette scène a été raccourcie du chapitre 11 “Complications" (de Twilight ndlr). Cela me dérangeait de l’enlever, mais je ne savais pas pourquoi, donc j’ai laissé tombé. Quand il a été trop tard pour revenir en arrière, j’ai finalement compris pourquoi cela m’avait dérangée. Alors que je fais allusion au côté maladroit de Bella en cours de gym plusieurs fois, je ne l’avais jamais vraiment montrée en action. C’était la seule fois où Edward regardait, et donc l’endroit évident pour démontrer ce côté maladroit. Ha ha - et maintenant mon explication est plus longe que l’outtake !!!



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Message par Ange Mer 3 Mar 2010 - 15:50

Note de Stephenie Meyer : "Ce bout a été supprimé de l'épilogue original (de Twilight NdT). Même si j'explique brièvement l'histoire d'Emmett dans le chapitre 14 "La raison et la chair", cela me manquait vraiment de ne pas avoir les détails de sa propre bouche."
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