[Garwood, Julie] Prince charmant

Mariée à un rustre ! Tiffany ne décolère pas.
Elle est tombée dans un effroyable piège : la voilà liée à cet homme, condamné à le suivre dans les espaces sauvages du Nouveau Monde. Elle va devoir abandonner Londres et plonger dans l'inconnu, avec une brute pour protecteur ! Sa grand-mère a perdu la tête pour l'avoir vendue à un étranger sans scrupules... Il est presque minuit. Lentement, l'homme se tourne vers Tiffany et la sonde d'un regard impénétrable.
- Etes-vous prête ? Décontenancée, la jeune femme frissonne. Cette voix grave et impérieuse la trouble profondément. La haute silhouette de son "mari " s'éloigne dans la foule. Elle n'a plus le choix. Mais qu'il ne se trompe pas : à peine arrivée en Amérique, elle lui faussera compagnie, c'est juré...

Mon avis :

Avant toute chose, je voudrais signaler mon total ébahissement devant le résumé (celui qui a rédigé la quatrième de couverture a-t-il lu le roman ? ) : dans les grandes lignes de l’histoire, c’est vrai (elle se marie et part en Amérique) mais elle n’est pas en colère du tout et plutôt reconnaissante de cette occasion inespérée de fuir l’Angleterre ! Enfin soit, passons…

J’ai beaucoup aimé ce livre. L’écriture est fluide mais travaillée. Les personnages principaux comme secondaires sont bien réfléchis, pas trop caricaturaux, et intéressants (Lucas ). La romance est dissimulée derrière une fuite. Je ne suis pas fan des récits de voyage (il n’empêche, à l’époque, aussi bien la traversée de l’Atlantique que celle des Etats-Unis étaient longues ) mais celui-ci est passé tout seul. L’auteure n’en a pas fait trop et on entre très facilement dans l’histoire. Bien entendu, les « méchants » sont toujours assez facilement vaincus , mais il y a assez de rebondissements (vraisemblables) pour nous tenir en haleine malgré le côté un peu « gentil » de tout cela. Au sinon, dans l’ensemble, les aristocrates anglais sont présentés comme des êtres rigides et avides, et les Américains comme des gens accueillants, rustres mais avec le cœur sur la main… Maintenant, ce côté un peu caricatural s’insère bien dans l’idée de l’auteure de présenter l’Amérique comme le pays de la liberté pour les héros, donc cela ne m’a pas dérangée plus que ça.

Ma note :