[McCarty, Monica] Le clan Campbell - Tome 1 : À la conquête de mon ennemie

Résumé : Capitaine de la garde du comte d'Argyll, Jamie Campbell, l'homme le plus redouté d'Écosse, est sur la trace de hors-la-loi qu'il suspecte d'être cachés par messire Lamont, maître d'Ascog Castle. Une fois sur place, Jamie prétend vouloir épouser la fille de ce dernier, afin d'apaiser les relations entre leurs deux clans ennemis. « Soit », répond Lamont. Toutefois, il ne contraindra pas Caitrina. Jamie doit d'abord obtenir son consentement. « Je préfère épouser un crapaud ! » réplique aussitôt l'effrontée. L'amadouer s'annonce compliqué, d'autant que Jamie a des méthodes plutôt expéditives pour faire sa cour...

Mon avis :

Cette suite des « MacLeods » est vraiment réussie ! On avait découvert Jamie Campbell dans le tome 2 de la première trilogie de Monica McCarthy, en fidèle ami et gentil prétendant de Margaret, mais il m’avait paru assez pâle en comparaison aux autres Highlanders. Mais ici, quelques années après, mon opinion change de tout au tout. On revoit un peu Margaret, Alex, Rory, et Flora au début du roman, mais, à part Margaret qui est toujours autant attachée au frère de sa meilleure amie, les MacLeods se font très discrets.

Spoiler:

Dans ce livre, le contexte historique fait partie de l’histoire. Bon, il est remanié mais l’auteure nous dit précisément ce qu’elle a changé à la fin du livre donc on ne prend pas la fiction pour la réalité ou inversement. On est dans la période où le roi tente de supprimer les clans isolés, de les rattacher sous sa loi pour que la justice soit la même partout. C’est bizarre car dans la plupart des livres sur les Highlanders et même dans la première trilogie, ce camp est le « mauvais », voulant plier les fiers chefs de clans. Mais ici, Jamie et sa famille ont pris le parti de leur cousin, le comte d’Argyll (au service du roi), et donc on a la vision de l’autre camp. Et finalement, par Jamie… on change de camp nous aussi. J’ai beau toujours rester une admiratrice de Rory MacLeods, j’ai été touchée par les arguments de Jamie Campbell. Il n’y a pas de bon ou de mauvais camp. Mais l’histoire nous dit que le pays a été unifié et j’ai trouvé très intéressant de voir comment cela s’était fait. Entre ruses, trahisons, serments, poursuites, alliances, massacres, et j’en passe, il y a de quoi ne pas s’ennuyer ! Il y a de nombreux rebondissements, les clichés se font rares, et l’aventure est captivante.
Au niveau de l’histoire d’amour, je n’ai rien à dire. Elle est banale mais bien amenée. Les deux héros ne sont pas seulement ennemis par le sang, car cela, même le père de la jeune fille y voyait un moyen d’apporter un peu de paix (et de protection… ), mais il va se passer des événements graves qui pourraient freiner leurs sentiments naissants. Mais encore une fois, ce n’est pas la romance qui est mise en avant, plutôt la politique, et c’était vraiment, contrairement à ce que l’on peut penser, un point positif qui donne du rythme au livre.
L’écriture aussi m’a parue meilleure que la première trilogie (ou alors, plus logiquement, c’est la traduction qui est de meilleure qualité) : je n’ai pas retrouvé les répétitions exaspérantes de celle-ci. Ici, tout est très fluide et le livre se lit d’une traite sans problème !

Bref, même si Rory reste le highlander de Monica McCarthy que je préfère, je vais en toute logique et sans remord offrir une meilleur note à l’histoire de Jamie, qui a su se montrer convaincante par la qualité de son déroulement.

Ma note :