[Süskind, Patrick] Le parfum

 

C'est un livre surprenant, qui ne m'attirait pas à la base, mais c'est vrai que l'auteur est fort pour décrire ce sens qu'est l'odorat.
On me l'a offert et je suis contente de l'avoir découvert car de moi-même, je ne me serais pas lancée !

psysco a écrit:J'avoue avoir détesté ce livre :Le parfum....Allez savoir pourquoi !....
Tout me déplait dans cet ouvrage, alors que , j'en suis persuadé, c'est certainement un chef d'oeuvre .
Bah !!!
Que les dieux oubliés vous gardent !

C'est pas grave psysco!

Ce qui suit n'est que conjecture, mais peut-être n'aimes-tu pas avoir un personnage amoral et nihiliste en guise de héros? Je suis sûr qu'en ta qualité de psychologue, tu as dû plaindre un peu Grenouille tout en le trouvant repoussant. Qui sait, peut-être dans une autre vie et avec une aide psychologique adéquate, il aurait pu bien tourner!   

Joualvert a écrit:
Ce qui suit n'est que conjecture, mais peut-être n'aimes-tu pas avoir un personnage amoral et nihiliste en guise de héros?  Je suis sûr qu'en ta qualité de psychologue, tu as dû plaindre un peu Grenouille tout en le trouvant repoussant.  Qui sait, peut-être dans une autre vie et avec une aide psychologique adéquate, il aurait pu bien tourner!    

Tu m'as tuée Joualvert



PS, ma note pour ce livre génial   (et une nette préférence pour celui-ci plutôt que
pour le film du même nom)

Je n'ai pas vu le film, vaut il le coup?

Je ne me rappelle plus assez du bouquin pour le noter. A l'époque, je me rappelle l'avoir lu rapidement et l'avoir apprécié mais c'est à peu près tout! :)

A mon humble avis, le film est sympas si tu ne le compares pas trop au livre! La différence réside pour moi surtout dans le personnage de Grenouille qu'on perçoit différemment dans l'un et dans l'autre. Maintenant si tu n'es pas trop attaché à la version littéraire... regarde-le! C'est bien fait   

@Joualvert; De ton côté as-tu vu le film? Je serai curieuse de savoir ce que tu en penses ^^

kaveri a écrit:Maintenant si tu n'es pas trop attaché à la version littéraire... regarde-le! C'est bien fait   

Beh, c'est surtout que je ne m'en rappelle pas! J'ai dû le lire y a plus de 10 ans!

Spoiler:

Dans le film on n'a forcément pas tout le côte "parfums" du livre, forcément. Cependant c'est plutôt bien ficelé, il faut juste ne pas comparer l'un et l'autre.

kaveri a écrit:@Joualvert; De ton côté as-tu vu le film? Je serai curieuse de savoir ce que tu en penses ^^

C'est le film qui m'a fait connaître le roman.  Mais heureusement, les circonstances ont fait que je n'en ai vu qu'un fragment qui m'a mis l'eau à la bouche.  C'était un film de fin de soirée sur lequel je suis tombé par hasard, mais comme la nuit était fortement avancée et que je travaillais le lendemain...     J'ai arrêté quand Grenouille quitte Baldini.  Je trouvait ça très bien et visuellement extra!  Le lendemain, j'ai vu sur internet que c'était basé sur un roman alors, au lieu de chercher à voir le film en entier, je l'ai inscrit sur ma liste à lire.    

Je déteste entamer un livre en sachant d'avance toutes les grandes lignes de l'histoire, et je trouve toujours les romans supérieurs, alors les adaptions en film doivent s'armer de patience avec moi!   

Peut être as tu raison, Joualvert, mon ami ?!
Mais, en tant que psy, je n'ai pas à plaindre, juger tel ou tel, je me dois d'être en neutralité bienveillante avec la personne qui me fait l'honneur de me confier son mal vivre.
Dans le cas de Grenouille, ce n'est plus le psy qui n'aime pas, mais le lecteur passionné qui se trouve confronté à une ambiance qui lui fait perdre pied, le déstabilise, lui fait sentir et ressentir quelque chose qui lui déplait.
C'est certainement pour cela que c'est un grand roman, capable de susciter ce genre de réaction.
Il ne s'agit là que de mon opinion.
Surtout , vous qui voulez découvrir cette oeuvre, n'y portez pas attention et lisez ce chef d'oeuvre;
Que les dieux oubliés vous gardent !

psysco a écrit:Dans le cas de Grenouille, ce n'est plus le psy qui n'aime pas, mais le lecteur passionné qui se trouve confronté à une ambiance qui lui fait perdre pied, le déstabilise, lui fait sentir et ressentir quelque chose qui lui déplait.

Bien sûr, je comprends!  Par mes commentaires ineptes, je voulais dire que ça prend selon moi une bonne dose d'empathie en tant qu'être humain pour devenir psy.  Ce n'est certainement pas le métier, quelqu'il soit, qui fait la personne.  Par contre, on dirait que certains métiers attirent un certain genre de personnes peu recommandables, je pense aux politiciens...    

Je connais plusieurs personnes qui n'ont pas aimé ce livre.  Je médite mon avis   , je le posterai plus tard.

Joualvert a écrit: C'est le film qui m'a fait connaître le roman.  Mais heureusement, les circonstances ont fait que je n'en ai vu qu'un fragment qui m'a mis l'eau à la bouche.  C'était un film de fin de soirée sur lequel je suis tombé par hasard, mais comme la nuit était fortement avancée et que je travaillait le lendemain...     J'ai arrêté quand Grenouille quitte Baldini.  Je trouvait ça très bien et visuellement extra!  Le lendemain, j'ai vu sur internet que c'était basé sur un roman alors, au lieu de chercher à voir le film en entier, je l'ai inscrit sur ma liste à lire.    

Je déteste entamer un livre en sachant d'avance toutes les grandes lignes de l'histoire, et je trouve toujours les romans supérieurs, alors les adaptions en film doivent s'armer de patience avec moi!    

Oui visuellement il est terriblement bien fait! Et ce n'est pas la pire des adaptations qui soit.   
Pour ma part je l'ai lu avant de voir le film (bien avant, j'avais même oublié une grande partie de l'histoire)

J'ai l'impression que tu as bien fait de ne pas continuer le film, parce qu'en général, je trouve qu'on a tendance,
au cours de la lecture qui suit le visionnage, à imaginer les images du film plutôt que celles naissant dans notre imagination.

kaveri a écrit:J'ai l'impression que tu as bien fait de ne pas continuer le film, parce qu'en général, je trouve qu'on a tendance,
au cours de la lecture qui suit le visionnage, à imaginer les images du film plutôt que celles naissant dans notre imagination.

Oui, c'est exactement ce que je me dis! J'aime me faire ma propre idée d'après lecture.

J'ai lu le seigneur des anneaux bien avant de voir les films que j'ai trouvés excellents. Maintenant, je me demande : si je relis le livre, ma vision personnelle sera-t-elle polluée par les films??   

Joualvert a écrit:Oui, c'est exactement ce que je me dis!  J'aime me faire ma propre idée d'après lecture.

J'ai lu le seigneur des anneaux bien avant de voir les films que j'ai trouvés excellents.  Maintenant, je me demande : si je relis le livre, ma vision personnelle sera-t-elle polluée par les films??    

(On change de sujet mais... )

Oui... Il y a de grandes chances!   
Peut-être pas tout le long du livre, mais à certains moments tu risques peut-être de voir apparaître la tête
de Viggo Mortensen, ou d'Elijah Wood lors de ta lecture (et attention, ça te prendra par surprise )  
Mais ça doit être possible de faire abstraction en étant concentré   (dis moi ce que ça donne
si tu tente le coup ^^)

Les films, j'aime beaucoup, mais pour cette raison les adaptations restent un sujet délicat, simplement parce qu'on
relègue un peu l'imaginaire à la seconde place, les images arrivant déjà toutes faites dans l'assiette.

Sinon, le parfum, excellent livre!  

 
Peut-être ai-je plus de chance de voir apparaître la tête des actrices qui jouent Arwen et Éowyn...    

Digression close.   

(Pas faux    )

Comme la majorité d'entre vous, ce livre m'a subjugué.  À un point tel que c'est sans l'ombre d'un doute ma meilleure expérience de lecture de tous les temps.
  
Qu'est-ce qui m'a tant plu dans ce roman?    
Le personnage principal possède un don très singulier, et les implications de celui-ci sont telles (ceux qui ont lu le livre sont à même de goûter la profondeur de ces implications en considérant les événements qui suivent le jugement de Grenouille) qu'il vit carrément dans un autre univers que tous ses semblables.  Il est impossible pour ces derniers de s'en faire la moindre idée et Grenouille est le seul à embracer pleinement cette réalité hors-norme... Lui seul, et nous tous, les milliers de lecteurs qui avons lu ce livre remarquable!

L'auteur nous entraîne dans ce monde clos d'une façon magistrale et nous suivons par la suite le parcours atypique et extraordinaire de ce personnage hautement original.

Plusieurs autres aspects m'ont plu.  D'abord l'écriture de Patrick Süskind qui est exceptionnelle.  L'ironie et l'humour subtil dont elle est teintée est savoureuse, malgré la noirceur générale de l'histoire.  Dès la conversation entre le curé et la première nourrice de Grenouille, un sourire m'est apparu sur les lèvres.  L'époque, les ''décors'', l'histoire et la description du domaine de la parfumerie, tout ça m'a allumé.  Je suis un amateur d'histoire des sciences, alors avec les magasins remplis de fioles, les alambics et les techniques d'extraction des essences, je me sentais dans mon élément.

J'ai grandement apprécié les personnages, le principal comme les secondaires.  D'abord Grenouille, un être abject et vil, mais il a d'autres qualités...     Il est fascinant avec sa capacité à entrevoir les possibilités de sa condition, à se fixer des buts étape par étape, à les réaliser graduellement et patiemment, en sachant se mettre en mesure d'accéder à tout ce dont il a besoin : enseignements, matériaux et instrumentation.

Ensuite Baldini.  Ah, ce Baldini, ce qu'il m'a diverti!  Toute cette partie du roman m'a conquis et plus spécialement sa diatribe sur les temps modernes, version XVIIIe siècle, qui fut un pur délice.  Vous connaissez peut-être ce sentiment où des pensées que vous avez déjà méditées mais que vous auriez été bien embêté d'expliquer de façon cohérente se retrouvent superbement et clairement exprimées dans une lecture ; ou encore quand certaines idées qui vous ont déjà traversé l'esprit se retrouvent brillamment illustrées. C'est un peu ce qui s'est produit lors de ce passage.

Et aussi deux autres personnages : le marquis de la Taillade-Espinasse et le commerçant Richis.  Le premier, qui pour une raison exprimée plus haut m'a ravi avec cet exemple d'une science que l'on pourrait de nos jours qualifier de naïve.  Tout cet épisode est également très drôle.  Le deuxième avec son illumination du danger, ses dispositions confiantes pour y remédier,

Spoiler:

Par ailleurs, je n'ai pas ressenti cette profonde communion avec mon propre odorat que certains décrivent dans leur avis.  Certes, l'odorat est le thème fondamental du roman et les descriptions d'odeurs sont ingénieuses, mais ce fut un attrait secondaire pour moi.

Au final, quel chef-d'oeuvre!

Sans conteste,
  

 

Bel avis! Magnifique avis, même!

Je pense que je vais le relire, d'ailleurs.

Je rajouterai à ton avis que la traduction a vraiment l'air de qualité. Ou, si elle est médiocre, je regrette de ne pas pouvoir lire ce bouquin en allemand! :)

J'étais en train de me dire la même chose que Walthwith, que tu me donnais envie de le relire. Hélas ça ne va pas être pour tout de suite, PAL en croissance exponentielle oblige...
J'ajoute que la traduction française est à la hauteur, Walth' !   

Tatooa a écrit:PAL en croissance exponentielle oblige...

Avec ton rythme de lecture, cela tient du prodige!   

Quel livre, ce roman m'a vraiment fait forte impression !

Dans ce livre, nous sommes plongés dans le royaume des odeurs, en effet notre personnage principal qui se nomme Jean-Baptiste grenouille possède un don très particulier, en effet celui-ci a un odorat hors du commun, tout comme sa mémoire par ailleurs ! Je m'explique, dès qu'il sent une odeur elle reste à jamais imprimée dans sa mémoire. Il est capable de sentir des odeurs qui ne seront en aucun cas perceptibles par un autre être humain comme l'odeur du verre.


Je vais maintenant vous parler un peu de son histoire celui ci est né dans l'endroit où la puanteur était la plus présente dans tout Paris. Grenouille, a une volonté de vivre hors du commun il tétait comme plusieurs, il pouvait se nourrir du lait le plus étendu d'eau, de supporter les légumes les plus pourris ainsi que la viande la plus avariée (à ce moment-là je cite le livre) enfant il a survécu à différentes maladies la rougeole, la dysanterie, la petite vérole, le choléra, à une chute de six mètres dans un puits il a même survécu à la splénite quand celui-ci était apprenti tanneur la splénite est une inflammation de la rate celle-ci entraîne souvent la mort. C'est vous dire sa résistance.

Grâce a son nez hors du commun il va rencontrer un parfumeur et travailler chez lui. Grenouille est capable de reproduire un parfum à l'identique sans les instruments que demande une préparation et sans même connaître la formule, il reproduira un parfum qui aura un succès exceptionnel dans tout Paris un parfum qui lui le jugera médiocre et en dix minutes il sera capable d'en concocter un meilleur. IL s'intéressera de très près a la distillation a une autre technique afin de mener à terme son funeste projet.

Ma note

Il faut que je le lise celui-là aussi !

Je te le conseille il est génial ! ma mère me l'a conseillé en plus j'ai vu que c'est le livre favori de Joualvert donc j'ai sauté sur l'occasion !

D'ailleurs c'est toi qui m'a mis le +1 ? :)

Oui c'est moi. Cela me motive à le lire. J'avais commencé il y a 9 ans mais je n'étais pas une grande lectrice à l'époque !

Un de mes livres favoris aussi (je l'avais même choisi pour une fiche de lecture  ),même si je ne l'ai pas lu depuis longtemps. A la critique très complète d'Aegon j'ajouterai 2 points qui m'ont marqués - Jean Baptiste Grenouille n'a pas d'odeur, il cherche donc à s'en concocter une et pour cela utilise des ingrédients pour le moins variés et certains assez inattendus. - Au travers de la réalisation de ses parfums, il découvre les prémices de l'étude des phéromones: l'influence des odeurs sur le comportement humain.
Je crois que je vais le ressortir et me refaire une tite lecture  

Exactement. IL n'a pas d'odeur c'est d'ailleurs pour cela qu'il va retourner en ville. De ne pas pouvoir se sentir l'obsède au plus haut point.

Line a écrit:

Spoiler:

Ma note :

WTF hein?

Line a écrit:

Spoiler:

Ma note :

  Pourquoi pas ?  

Spoiler:

Très content qu'il t'ait plu dans l'ensemble !  


En lisant ce livre, j'ai eu la forte impression que l'auteur s'était inspiré du monde de la musique, de ses compositeurs géniaux et de l'audition ; et qu'il a fait de tout ça une transposition au sens de l'odorat, avec les odeurs équivalentes aux sons et les parfums équivalents à la musique. D'ailleurs, nous savons par ''La contrebasse'' que P. Süskind est très familier avec le monde musical. Avec son talent inné qui le prédestine à devenir un génie de l'olfaction, Grenouille apprends d'abord, ou plutôt développe chez Baldini l'équivalent de la notation musicale et du solfège, et plus tard, il se livre à la composition avec les résultats que l'on connaît.

Merci à toi pour ce défi ! (C'est sûr, que, sans cela, il serait encore resté longtemps dans ma PAL étant donné que j'ignorais même qu'il s'y trouvait ! )

Je n'avais pas songé à ce rapprochement entre les parfums et la musique. C'est une réflexion intéressante. Tu as raison, il y a un certain parallélisme.
J'avais suivi il y a quelques années un cours faisant le rapprochement entre la peinture (souvent abstraite) et la musique de la même époque. On rapproche souvent vue et ouïe, mais c'est vrai que l'odorat est souvent mis de côté dans l'art (à part l'art culinaire bien entendu...).

@ Silénia :

+1 Line, jolie critique :)!

N'as tu pas trouvé que malgré ses actes horrible, il reste tout de même attachant ?