[Strindberg, August] Mademoiselle Julie - Le pélican

Résumé : Une nuit de fête, alors que le Comte est absent, Mademoiselle Julie, sa fille, invite Jean, son valet, à danser avec elle. Exaltée, elle finit par se donner à lui. Mais Jean, dont le rêve est de posséder un grand hôtel, entend bien profiter de la situation pour entamer son ascension sociale. Tiraillée entre le désir, le mépris et la honte, Julie ne sait pas si elle doit fuir avec son amant…

Éditions : Flammarion
Prix : 8,50 €
Date de parution : mai 1997
Collation : 256 pages

Mon avis :

Ce recueil comprend deux pièces de théâtre : "Mademoiselle Julie" et "Le pélican". Elles sont toutes les deux très différentes, mais la plume caractéristique (du moins il me semble) de l'auteur se détache bien. Les répliques sont aiguisées comme des couperets , les personnages suintent le mal, la perdition ou au contraire l'impuissance. Deux pièces sombres qui se dévorent plus par voyeurisme macabre que par réel attrait.

- "Mademoiselle Julie" : une jeune noble passe la nuit avec son domestique, et perd par là-même le respect des autres domestiques. J'ai vraiment apprécié dans cette pièce les réflexions sur les classes sociales, et plus particulièrement le fait d'avoir, pour une fois, un mépris venant de la classe dite la plus basse. Les affrontements verbaux se succèdent : ils sont denses et très piquants !

- "Le pélican" : à la mort de leur père, un fils et une fille découvrent le vrai visage de leur mère et la raison pour laquelle ils ont été, depuis leur plus tendre enfance, maladifs et à plusieurs reprises presque morts de froid et de faim. J'ai un goût de trop peu dans la bouche (et non ce n'est pas un mauvais jeu de mots !) au sortir de cette pièce... Le coup de théâtre final ne m'a pas fait oublier que les dialogues et l'histoire n'étaient pas aussi riches que ceux de l'autre pièce... Mais bon, cela n'en reste pas moins une histoire intéressante pour la vision de la méchanceté et de l'égocentrisme de l'être humain.

Mes notes :

- "Mademoiselle Julie" :
- "Le pélican" :