[Lindsey, Johanna] Esclave et châtelaine

Résumé : France, an de grâce 972. Comment refuser un cadeau aussi appétissant ? Légèrement ivre, Roland de Montville saisit la jeune gouvernante, la couche sur son lit. Ses doigts courent sur les jambes fuselées, découvrent des seins ronds et fermes qu'il caresse doucement...
Le lendemain matin, il ne se souvient que d'un joli visage, des yeux clairs...Qui appartiennent en fait à la demoiselle du château, que l'on comptait marier de force à un vieillard gâteux mais riche. Déguisée en servante, la belle Brigitte espérait échapper à ce triste destin. Mais son sort sera-t-il plus enviable ? Esclave elle a voulu être, esclave elle sera, décide Roland. Réduite aux tâches les plus ingrates, soumise aux désirs passionnés d'un homme exigeant, Brigitte hait farouchement ce nouveau maître...que ni son corps ni son cœur ne peuvent refuser...

Mon avis :

Ce roman est moi étions partis sur un mauvais pied. En effet, dès le départ, j’ai été repoussée par son écriture vraiment trop simpliste , avec une vitesse trop perturbante pour la mise en contexte. Ce flou dans le côté historique est constant dans le bouquin, même si on comprend à peu près qu’il y a des combats contre les sarrasins au sud de la France, et il faut deviner plus ou moins la frontière politique entre Normandie et France. Mais bon, ce n’est pas la première fois qu’une romance historique parle très peu d’histoire, donc disons qu’une fois habituée, j’ai pu m’en contenter.
J’ai eu très peur au début , car cela commençait un peu comme une histoire de Cendrillon , avec la noble petite orpheline qui devient la servante de sa tante colérique. Je dois vous avertir tout de suite, ce bouquin montre une vision tout à fait négative des femmes : aussi bien la tante de l’héroïne que la belle-mère du héros sont des femmes intéressées qui n’hésitent pas à battre les pauvres petits enfants. Ne vous attendez pas non plus aux habituelles féministes avant l’heure des romances historiques : les femmes doivent se plier aux décisions de leurs tuteurs, et ceux-ci useront de la force pour les faire obéir. Même le héros utilisera les punitions corporelles sur l’héroïne ! Cela se passait comme cela à l’époque, et cet aspect n’est pas pour les tendres. Avec le recul , à défaut d’approuver, j’ai aimé que ce type de comportement ne soit pas changé par l’auteure. Je me plaignais qu’elle n’avait pas marqué suffisamment clairement le contexte historique (les déplacements des armées avec tant de facilité me semblaient un peu gros… ), mais il faut lui reconnaître qu’elle a reproduit assez fidèlement la mentalité de l’époque , ne cherchant pas à nous faire aimer à tout prix le héros. Et c’est peut-être cela qui m’a fait craquer : avoir une sorte d’anti-héros, assez brutal et borné (il se fâche dès que sa domestique affirme être de sang noble et la punit pour ses mensonges ), au lieu d’un prince charmant était vraiment très inhabituel et intéressant.
Cependant, un détail de l’intrigue était vraiment du n’importe quoi. On aurait dit que l’auteure voulait adoucir son personnage et nous faire le prendre en pitié.

Spoiler:

Bref, j’ai un avis mitigé. J’ai bien aimé l’idée générale de l’intrigue romantique, son déroulement et l’atmosphère brutale de l’ensemble , mais je n’ai pas apprécié l’écriture, certains détails invraisemblables et les révélations inutiles.

Ma note :