[Hugo, Victor] L'homme qui rit
Le Forum de la Littérature Fantastique :: Autres genres littéraires :: La littérature classique & générale
Page 1 sur 1
[Hugo, Victor] L'homme qui rit
Résumé : Pour Paul Claudel, il s'agit "d'un album de lithographies épiques et paniques", rien de moins que "le chef-d'œuvre du grand poète". Victor Hugo a écrit L'homme qui rit en deux années, de 1866 à 1868, peu de temps après la publication des Travailleurs de la mer. S'il demeure parmi les plus méconnus des romans d'Hugo, qui souffrit même de son insuccès, L'homme qui rit est un impressionnant tableau de l'Angleterre aristocratique de l'orée du XVIIIe siècle, au temps de la reine Anne. C'est l'histoire d'un enfant, Gwynplaine, marqué par une cicatrice qui lui donne en permanence un rire affreux, recueilli avec Dea, jeune fille aveugle, par Ursus, curieux vagabond, philosophe misanthrope, trimbalant avec lui un loup à la discrétion d'un caniche. Ensemble, ils vont constituer une compagnie de mimes, jusqu'à ce que l'on reconnaisse, à Londres, en cet homme balafré, un pair du royaume, le baron Clancharlie. Retrouvant sa place à la Chambre des lords, il se fera l'ardent défenseur des humbles et des misérables...
C'est là une formidable épopée, mêlant l'idylle, l'apocalypse et la fantaisie, aux images et au vocabulaire éblouissants, partagée entre l'ombre et la lumière, le bien et le mal, l'ironie et l'humour noir. On a reproché à l'auteur d'y mettre trop de décors, trop de personnages, de prendre trop de libertés avec la réalité historique, d'aligner trop de bravoure et de coups de théâtre. C'est précisément dans cette exagération, dans ce foisonnement baroque que L'homme qui rit trouve sa richesse et sa superbe.
Éditeur : L'école des loisirsC'est là une formidable épopée, mêlant l'idylle, l'apocalypse et la fantaisie, aux images et au vocabulaire éblouissants, partagée entre l'ombre et la lumière, le bien et le mal, l'ironie et l'humour noir. On a reproché à l'auteur d'y mettre trop de décors, trop de personnages, de prendre trop de libertés avec la réalité historique, d'aligner trop de bravoure et de coups de théâtre. C'est précisément dans cette exagération, dans ce foisonnement baroque que L'homme qui rit trouve sa richesse et sa superbe.
Collection :Classiques abrégés
Date de parution : Octobre 2007
Nombre de pages : 238
Prix :6,10 €
Edition "complète"
Éditeur : Pocket
Collection :Pocket
Date de parution : Décembre 2012
Nombre de pages : 762
Prix : 3,90 €
Dernière édition par Tatooa le Mar 23 Sep 2014 - 10:14, édité 1 fois
Tatooa- Bibliovore
- Messages : 8969
Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
Re: [Hugo, Victor] L'homme qui rit
Non non je ne l'ai pas fini... (Ayant dévoré les "Ravens", je n'ai pas beaucoup avancé sur celui-là !).
Juste je vous poste quelques extraits, de ceux qui font que je suis fan de Victor Hugo. Pour ceux qui ne perçoivent pas le cynisme de cet illustre auteur, je vous jure pourtant qu'il y en a dans toutes ses œuvres...
Je crois bien que c'est ce qui fait que je l'ai toujours aimé !
"Le peuple donne son sang et son argent, moyennant quoi on le mène. Vouloir se conduire lui-même, quelle idée bizarre ! Un guide lui est nécessaire. Etant ignorant, le peuple est aveugle. Est-ce que l'aveugle n'a pas un chien ? Seulement pour le peuple, c'est un lion, le roi, qui consent à être le chien. Que de bonté ! Mais pourquoi le peuple est-il ignorant ? Parce qu'il faut qu'il le soit."
"Qui lit pense, qui pense raisonne. Ne pas raisonner, c'est le devoir ; c'est aussi le bonheur. Ces vérités sont incontestables. La société est assise dessus."
Juste je vous poste quelques extraits, de ceux qui font que je suis fan de Victor Hugo. Pour ceux qui ne perçoivent pas le cynisme de cet illustre auteur, je vous jure pourtant qu'il y en a dans toutes ses œuvres...
Je crois bien que c'est ce qui fait que je l'ai toujours aimé !
"Le peuple donne son sang et son argent, moyennant quoi on le mène. Vouloir se conduire lui-même, quelle idée bizarre ! Un guide lui est nécessaire. Etant ignorant, le peuple est aveugle. Est-ce que l'aveugle n'a pas un chien ? Seulement pour le peuple, c'est un lion, le roi, qui consent à être le chien. Que de bonté ! Mais pourquoi le peuple est-il ignorant ? Parce qu'il faut qu'il le soit."
"Qui lit pense, qui pense raisonne. Ne pas raisonner, c'est le devoir ; c'est aussi le bonheur. Ces vérités sont incontestables. La société est assise dessus."
Tatooa- Bibliovore
- Messages : 8969
Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
Re: [Hugo, Victor] L'homme qui rit
Bien bien bien...
J'ai fini la version abrégée "pour les enfants". Il m'a manqué quelque chose. Oui je sais, je n'ai que ce que je mérite puisque j'ai fait exprès de lire cette version, avant de m'attaquer à la "vraie", qui, elle, appartient à ma fille et que je vais lui emprunter.
Je connais suffisamment V. Hugo pour savoir la puissance de ses descriptions, hors, dans cet abrégé de seulement 240 pages, il n'y en a qu'une, la tempête dans laquelle disparaissent les comprachicos.
Cependant, c'est une bonne version pour donner le goût du classique aux jeunes, et pour connaître l'histoire de fond du livre. Ma fille, qui n'arrive pas à lire l'original qu'elle a commencé il y aura bientôt un an, m'a demandé de lui prêter cette version.
C'est un livre difficile, déjà en version abrégée, sans doute davantage encore en version originale. Ici, le sarcasme et le cynisme sont rois (Ahah !). Les très (trop sans doute) nombreuses citations que j'ai mises sur Babelio en sont la preuve, V. Hugo est un maître dans ce domaine. Ce bouquin est une bonne baffe aux aristos, riches, nobles, ainsi qu'aux parvenus et soit-disant représentants de l'ordre prêts à toutes les compromissions, qui regardent crever le peuple (et l'y pousse) sans la moindre compassion ni le moindre scrupule.
C'est un bouquin qui remue, qui fait rire, qui interroge, qui prend aux tripes l'anarchiste invétérée qui prend racine aux sources de l'humanisme, que je suis et que j'assume. V. Hugo croyait à la République, mais je suis sûre que s'il vivait aujourd'hui, il fustigerait celle-là de la même façon, ou pire, sans doute, qu'il l'a fait de la royauté, dans son style grandiose (jusqu'à la grandiloquence parfois, un peu agaçante pour moi, un peu trop "théâtrale", mais c'est l'époque qui voulait ça).
De gens comme lui, ou Coluche, ça manque, ça manque, mon dieu que ça manque !!!
Je vais voir si ma fille consent à faire l'échange de nos versions respectives, maintenant ! ;-)
Ma note : , forcément.
J'ai fini la version abrégée "pour les enfants". Il m'a manqué quelque chose. Oui je sais, je n'ai que ce que je mérite puisque j'ai fait exprès de lire cette version, avant de m'attaquer à la "vraie", qui, elle, appartient à ma fille et que je vais lui emprunter.
Je connais suffisamment V. Hugo pour savoir la puissance de ses descriptions, hors, dans cet abrégé de seulement 240 pages, il n'y en a qu'une, la tempête dans laquelle disparaissent les comprachicos.
Cependant, c'est une bonne version pour donner le goût du classique aux jeunes, et pour connaître l'histoire de fond du livre. Ma fille, qui n'arrive pas à lire l'original qu'elle a commencé il y aura bientôt un an, m'a demandé de lui prêter cette version.
C'est un livre difficile, déjà en version abrégée, sans doute davantage encore en version originale. Ici, le sarcasme et le cynisme sont rois (Ahah !). Les très (trop sans doute) nombreuses citations que j'ai mises sur Babelio en sont la preuve, V. Hugo est un maître dans ce domaine. Ce bouquin est une bonne baffe aux aristos, riches, nobles, ainsi qu'aux parvenus et soit-disant représentants de l'ordre prêts à toutes les compromissions, qui regardent crever le peuple (et l'y pousse) sans la moindre compassion ni le moindre scrupule.
C'est un bouquin qui remue, qui fait rire, qui interroge, qui prend aux tripes l'anarchiste invétérée qui prend racine aux sources de l'humanisme, que je suis et que j'assume. V. Hugo croyait à la République, mais je suis sûre que s'il vivait aujourd'hui, il fustigerait celle-là de la même façon, ou pire, sans doute, qu'il l'a fait de la royauté, dans son style grandiose (jusqu'à la grandiloquence parfois, un peu agaçante pour moi, un peu trop "théâtrale", mais c'est l'époque qui voulait ça).
De gens comme lui, ou Coluche, ça manque, ça manque, mon dieu que ça manque !!!
Je vais voir si ma fille consent à faire l'échange de nos versions respectives, maintenant ! ;-)
Ma note : , forcément.
Tatooa- Bibliovore
- Messages : 8969
Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
Re: [Hugo, Victor] L'homme qui rit
Je lis à présent la version originale, et ma foi, le plaisir est intact, d'autant que je ne suis plus pressée de savoir le fond de l'histoire...
"L'utilité d'être précieuse, c'est que cela déclasse le genre humain. On ne lui fait plus l'honneur d'en être. Avant tout, mettre l'espèce humaine à distance, voilà ce qui importe.
Quand on n'a pas l'Olympe, on prend l'hôtel de Rambouillet. Junon se résout en Araminte. Une prétention de divinité non admise crée la mijaurée. A défaut de coups de tonnerre, on a l'impertinence. Le temple se ratatine en boudoir. Ne pouvant être déesse, on est idole. " (à propos de la duchesse Josiane)
"L'utilité d'être précieuse, c'est que cela déclasse le genre humain. On ne lui fait plus l'honneur d'en être. Avant tout, mettre l'espèce humaine à distance, voilà ce qui importe.
Quand on n'a pas l'Olympe, on prend l'hôtel de Rambouillet. Junon se résout en Araminte. Une prétention de divinité non admise crée la mijaurée. A défaut de coups de tonnerre, on a l'impertinence. Le temple se ratatine en boudoir. Ne pouvant être déesse, on est idole. " (à propos de la duchesse Josiane)
Tatooa- Bibliovore
- Messages : 8969
Date d'inscription : 28/06/2012
Age : 59
Sujets similaires
» [Hugo, Victor] Ruy Blas
» [Hugo, Victor] Le dernier jour d'un condamné
» [Hugo, Victor] Notre Dame de Paris
» Hugo Cabret
» [Hudo, Victor] Claude Gueux
» [Hugo, Victor] Le dernier jour d'un condamné
» [Hugo, Victor] Notre Dame de Paris
» Hugo Cabret
» [Hudo, Victor] Claude Gueux
Le Forum de la Littérature Fantastique :: Autres genres littéraires :: La littérature classique & générale
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum